One Voice, avec AVES et d'autres partenaires, attaquent l’énième arrêté ministériel anti-loups One Voice, avec AVES et d'autres partenaires, attaquent l’énième arrêté ministériel anti-loups

One Voice, avec AVES et d'autres partenaires, attaquent l’énième arrêté ministériel anti-loups

Animaux sauvages
25.06.2025
France
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Encore un arrêté ministériel publié ce 21 juin, rendant plus aisée la mise à mort de loups… Les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture continuent de raconter qu’aucune mesure de protection n’est envisageable pour certains troupeaux, tout en publiant une liste de prétendues « mesures »… qui en sont justement. Cette manipulation grossière appelle une réponse ferme. One Voice, avec AVES et d’autres partenaires, saisissent à nouveau la justice pour faire annuler ce texte injustifiable.

 

Une duplicité ministérielle sans vergogne

En février, un premier arrêté modifiait le cadre juridique entourant les tirs de loups et instaurait la fiction de la “non-protégeabilité”  des vaches et des chevaux. Ce concept, non défini à l’époque, vient d’être « précisé » dans un arrêté publié six mois plus tard. Résultat : ces fameuses “mesures de réduction de vulnérabilité” sont des dispositifs de protection, déjà reconnus pour les élevages de moutons et de chèvres par exemple.

Autrement dit, les ministères ont sciemment travesti la réalité pour mieux faire passer leur projet. La tromperie est manifeste, l’intention limpide : maquiller un dispositif d’abattage sous couvert de “gestion”.

Nous avions dénoncé cette opération de diversion lors de la consultation publique. Nous la combattons aujourd’hui en justice, comme nous l’avons fait pour le texte précédent. Le gouvernement ne peut continuer impunément à manipuler les textes pour mieux délégitimer toute tentative de coexistence entre humains et animaux sauvages.

Pourquoi ne pas aller au bout de la démarche et financer ces nouvelles mesures en les reconnaissant comme de vraies protections ? Parce qu’il est beaucoup plus simple de nourrir la haine que les éleveurs vouent aux loups que de chercher de vraies solutions pour cohabiter. Doit-on redire encore une fois que les tirs létaux ne sont pas efficaces ? Le rapport sur le pastoralisme de l’Assemblée nationale publié en avril dernier le démontre lui-même, dans la lignée de notre propre étude sur le même sujet. 

Une stratégie de contournement pour mieux abattre

Car ne nous y trompons pas : il ne s’agit nullement ici d’améliorer la protection des troupeaux. Ces mesures ne seront ni reconnues officiellement ni financées. Elles ne servent qu’un seul objectif : justifier administrativement les tirs. Les éleveurs, laissés à eux-mêmes, n’y trouveront aucune aide concrète. En revanche, ils se verront accorder le droit de tuer.

Depuis l’aval donné par le Conseil de l’Union européenne pour appliquer le déclassement des loups, les discours les plus brutaux se sont libérés. Certains députés, galvanisés par ce recul, ne cherchent même plus à masquer leur volonté d’extermination. Le député Pierre Cordier l’a exprimé sans détour à l’Assemblée : « Les grillages, ça ne sert à rien ; il faut tirer ! » Pas une voix ne s’est élevée pour contredire cette déclaration glaçante.

Vers une liquidation systématique

Ce ne sont pas de simples dérives : c’est une politique assumée d’élimination. La préfète en charge du Plan national d’action sur les loups s’est d’ailleurs étonnée d’un  “chiffre inédit” de loups abattus. Non pas pour s’en alarmer, mais pour craindre que le quota annuel ne soit atteint trop tôt. Toute son inquiétude portait sur la marge de manœuvre restante pour continuer à céder aux injonctions des lobbys agro-pastoraux.

Nous résistons

Face à cette offensive méthodique contre une espèce native de notre région du globe, nous ne plierons pas. Nous appelons toutes celles et ceux qui refusent cette logique d’extermination à se mobiliser. Le 2 juillet, en particulier pour Camille, Milo et Mina, nous serons respectivement à Mâcon et Tulle et porterons haut et fort la voix des loups. Si vous ne pouvez vous joindre à nous, signez et partagez notre pétition. Faisons barrage ensemble à cette politique d’anéantissement.

 

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