Arrêté delphinarium : une discrétion qui fait scandale

Arrêté delphinarium : une discrétion qui fait scandale

Delphinariums
04.05.2017
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Tandis que la France était tournée vers le débat des deux candidats à la présidentielle, Ségolène Royal signait l’arrêté delphinarium pourtant loin de faire l’unanimité…

Tandis que la France était tournée vers le débat des deux candidats à la présidentielle, Ségolène Royal signait l’arrêté delphinarium pourtant loin de faire l’unanimité… Un drame pour les dauphins, méprisant le résultat de la consultation publique, que One Voice ne laissera pas passer.

Dernière minute : Immense victoire! L’arrêté vient d’être publié, jusqu’au bout nous avions exigé l’interdiction de la reproduction des dauphins, cette mesure a été ajoutée! Plus de 16000 personnes avaient protesté à notre demande sur le site du ministère contre l’arrêté tel qu’il était prévu. Nous avons été entendus!

4500 pages de commentaires opposés au
projet d’arrêté. Voilà le résultat de la consultation publique de février dernier. La cause animale, comme l’environnement, ont beau être les grands absents des programmes des candidats, ils n’en mobilisent pas moins les Français.

Le moment

Comme toutes les mesures impopulaires, il fallait choisir le bon moment pour faire passer cet arrêté. Rien de tel donc qu’un débat entre les deux candidats du second tour, préoccupant la France entière. Car c’est précisément en début de soirée, le 3 mai, que le ministère de l’Environnement a annoncé que Mme Royal, à quelques jours de son départ, avait signé l’arrêté, faisant ainsi un cadeau inespéré à l’industrie de la captivité. Malgré l’avis des experts, malgré l’avis des Français, malgré l’avis même de personnalités telles que Nicolas Hulot, dont nous saluons le tweet sans ambiguïté.

Notre civilisation ne devrait plus tolérer la captivité des dauphins. Il est temps d’en finir avec les #delphinariums pic.twitter.com/DTiYsQdjEt

— Nicolas Hulot (@N_Hulot) 20 avril 2017

Poudre aux yeux

On pourrait penser que cet arrêté signifie du mieux pour les cétacés captifs. Mais qui peut croire qu’augmenter de 1 mètre la profondeur des bassins va changer le quotidien des dauphins ? Qu’être obligé de demander un avis – mais pas de le suivre – à une commission pour leur reproduction va la limiter ? Ces « mesurettes » sont ridicules. Le 27 avril dernier, Marineland déclarait que ses quatre orques seraient les derniers accueillis dans ses bassins, confirmant que l’interdiction de détention des orques, comme les autres mesures, ont bien été prises avec l’aval de l’industrie de la captivité. Elles permettent de relâcher la pression qui pesait sur les delphinariums. Inutile désormais de manifester devant leurs portes puisque un arrêté a été pris et qu’ils ont maintenant 3 ans pour se mettre en conformité….

La seule issue possible est l’arrêt définitif de l’exploitation des cétacés. Les dauphins n’ont besoin que d’une chose : la liberté. Or le vrai changement induit par cet arrêté est qu’il autorise clairement la création de nouveaux delphinariums et, les légitimant, assure la pérennité de leur activité. Si l’impopularité de ce type de projets laisse espérer que cela ne sera pas le cas, il n’en demeure pas moins que des années de travail pour discuter ce texte vont à nouveau être nécessaires. On ne peut pas laisser perdurer cette industrie. Il est indispensable d’accompagner sa mutation et d’obtenir la fin de l’exploitation des dauphins et des orques.

Dès la publication de cet arrêté, nous disposerons de deux mois pour faire un recours au Conseil d’Etat. One Voice ne lâchera pas. Vous pouvez soutenir notre action en signant et diffusant notre pétition.

Crédit photo : John Knight/One Voice

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