Une victoire d'étape contre l'expérimentation sur des macaques à l'Institut Max Planck

Une victoire d'étape contre l'expérimentation sur des macaques à l'Institut Max Planck

Expérimentation animale
23.02.2018
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Il aura fallu quasiment quatre ans pour que l'enquête préliminaire aboutisse à un jugement et une sanction pour les chercheurs-abuseurs. Le procureur de la République allemande a condamné trois expérimentateurs de l'Institut Max Planck (IMP) à Tübingen (Allemagne) visés par notre plainte commune. La cour a estimé que la douleur et la souffrance des animaux expérimentés n'ont pas été maintenues à un minimum indispensable. C'est un euphémisme, l'un d'entre eux est mort des séquelles de ces tests invasifs et violents! Cette condamnation est une victoire dans ce monde si fermé, mais ne compense en rien l'extrême souffrance qu'ont subi ces êtres si intelligents et sensibles.

Il aura fallu quasiment quatre ans pour que l’enquête préliminaire aboutisse à un jugement et une sanction pour les chercheurs-abuseurs. Le procureur de la République allemande a condamné trois expérimentateurs de l’Institut Max Planck (IMP) à Tübingen (Allemagne) visés par notre plainte commune. La cour a estimé que la douleur et la souffrance des animaux expérimentés n’ont pas été maintenues à un minimum indispensable. C’est un euphémisme, l’un d’entre eux est mort des séquelles de ces tests invasifs et violents! Cette condamnation est une victoire dans ce monde si fermé, mais ne compense en rien l’extrême souffrance qu’ont subi ces êtres si intelligents et sensibles.

Pendant sept mois de 2013 à 2014, Cruelty Free International, partenaire de One Voice au sein de la coalition européenne pour mettre fin à l’expérimentation animale (ECEAE), en collaboration avec l’association allemande Soko Tierschutz, a infiltré l’un des laboratoires de l’IMP.

Au visionnage des images filmées sur place, on ne peut que trembler de compassion pour ces petits macaques : nous assistons à d’abominables actes de torture (trépanation et implantation d’électrodes à même le cerveau, manipulations à l’aide de colliers et piques, maintien dans des tubes en plastique dont ne sort que la tête, privation d’eau…). C’est simple : on se demande comment de telles méthodes sont scientifiquement et moralement acceptables.

Ces singes sont nos compatriotes !

Qui plus est, apprenant que huit d’entre eux étaient nés dans des parcs français, Planète Sauvage et Savane Nature, nous n’avons jamais cessé de dénoncer ces pratiques inhumaines et dégradantes pour nos cousins si proches. Nous leur avons donné un nom, eux qui étaient réduits à des « numéros de série » ou affublés par les chercheurs de sobriquets moqueurs. La frêle Stella (en photo) est morte d’une infection au tout début des expériences. Léa, Hugo, Tom, Lisa, Max, Mila et Lucie ont continué de subir d’atroces expérimentations. 

Où sont-ils ?

Notre campagne ayant eu raison du laboratoire qui a fermé. Les petits primates ont été, comme toujours quand ils ne meurent pas, « rentabilisés », c’est-à-dire envoyés dans d’autres laboratoires, pour y subir d’autres tests. Ne sachant pas ce que l’IMP avait fait d’eux, ni où il les avait envoyés, puisque la transparence n’est pas la politique de ce milieu, nous avions déposé une requête en droits d’accès à l’information en juillet 2017. Un laboratoire en Belgique a admis en avoir reçu cinq, sur lesquels d’autres expériences sont encore perpétrées…

Libérons-les !

Nous continuons de nous battre pour leur retour en France, et qu’ils nous soient confiés. Ils doivent être sauvés de cet enfer et remis en liberté dans des sanctuaires, où ils auront enfin droit à une existence digne! Jane Goodall s’était jointe à notre appel pour demander leur libération.

Interdisons l’expérimentation animale sur les singes.

Avec nos partenaires anglais et allemands (CFI et Doctors Against Animal Experiments), nous avions obtenu à l’époque, grâce à une vaste campagne internationale et à votre mobilisation en France, plus de 90000 signatures demandant l’abolition des expériences sur les primates non-humains. 

Continuons à nous battre en mémoire de Stella, pour Léa, Hugo, Tom, Lisa, Max, Mila et Lucie, et pour l’arrêt de l’expérimentation animale sur les primates! Les protocoles expérimentaux qu’ils subissent sont barbares, rien ne les justifie.

Crédit photo : Cruelty-Free International/Soko Tierschutz

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