Ubellule, encore une victime des pièges à mâchoire ! Ubellule, encore une victime des pièges à mâchoire !

Ubellule, encore une victime des pièges à mâchoire !

Animaux familiers
06.03.2025
Mainvilliers, Eure-et-Loir
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Prise entre les tenailles d’acier, Ubellule a dû ressentir la peur de sa vie. La petite chatte souffre d’une fracture ouverte, d’une luxation et risque l’amputation du doigt. Pour cette nouvelle victime collatérale des pièges, nous avons porté plainte.

Ubellule n’a que 17 mois. Comme toutes les petites chattes de son âge, elle est curieuse, aime explorer les alentours de sa maison de Mainvilliers (Eure-et-Loir), musarder au soleil. Ce 28 février, aux environs de midi, elle part donc se promener, insouciante. Vingt minutes plus tard, sa famille la découvre hébétée de douleur sur la terrasse, un piège à mâchoire accroché à la patte. Que s’est-il passé entre-temps ? Comment Ubellule a-t-elle réussi à se traîner jusque chez elle ? Ces pièges étant conçus pour les animaux plus gros – on les appelle aussi des pièges à loups –, il est probable qu’une personne ait décroché la chaîne la retenant prisonnière : Ubellule n’aurait jamais pu s’en défaire toute seule.

Pour libérer sa patte des dents d’acier, son humain a dû faire appel à ses voisins. Peu après, le vétérinaire a établi le diagnostic : Ubellule souffre d’une fracture ouverte, d’une luxation de la troisième phalange sur le deuxième doigt, risque l’amputation et tente de se remettre de ce traumatisme. Car au-delà des blessures physiques, les pièges des chasseurs causent une profonde détresse et un stress intense à tous les animaux sauvages ou familiers qui en sont victimes.

Dans son malheur, Ubellule a eu de la chance. Tous n’ont pas la même et la jeune chatte est loin d’être un cas isolé. L’an dernier, Snooky se faisait piéger en Loire-Atlantique. Avant lui, il y a eu aussi Cooper, Collier Rouge qui y a laissé une patte, Mani, retrouvé agonisant. Tigrou, lui, en est mort.

Stop à l’impunité

Les pièges à mâchoire sont pourtant interdits depuis 1995 ! Leur présence partout dans la nature, malgré une loi qui remonte à trois décennies, est bien la preuve de l’absence de contrôles et de la totale impunité dont jouit le milieu cynégétique. Les chasseurs ont d’ailleurs l’autorisation d’utiliser les pièges à collet ou à lacet. Et ne s’en privent pas. Chaque année, ils déciment sans distinction nos compagnons familiers et les animaux sauvages : des renards, des fouines, des martes, des putois, mais aussi des animaux protégés, comme les chats forestiers et même des loups. Certains sont étranglés, d’autres endurent une lente agonie pendant plusieurs jours et finissent par mourir de faim et de soif. Tous vivent un véritable calvaire !

Pour Ubellule, nous irons en justice. Comme nous l’avons fait pour Cooper, Mani, Tigrou et tous les autres.

En 2018 déjà, One Voice demandait l’interdiction de ces pièges aveugles qui massacrent aussi bien les animaux sauvages que les animaux familiers ou protégés. Il est plus que temps de réformer radicalement la chasse et d’en proscrire de toute urgence les pratiques les plus cruelles.

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