Sécurité à la chasse: au moins quatre morts et sept blessés en moins de deux mois
Entre le 19 octobre et le 6 novembre 2025, au moins quatre chasseurs ont trouvé la mort en pourchassant des animaux et au moins sept autres personnes ont été blessées à cause de ce loisir cruel. One Voice dénonce des accidents récurrents qui ajoutent de nombreuses victimes aux 45 millions d’animaux massacrés chaque année. La chasse est une pratique mortelle, il est urgent de la réformer!
Chasseur drogué: un chien percuté par une voiture, le conducteur agressé
En octobre dernier, un automobiliste circulait sur une route départementale empruntant le hameau d’Espanel quand il a percuté un chien « de chasse » qui traversait la route en pleine battue aux sangliers. Probablement sonné, l’homme de 60 ans a été violemment assailli par le chasseur. Coups au visage, dégradation de son véhicule… il a perdu une dent et ses lunettes dans ce déchaînement de violence insensé. Condamné quelques mois plus tôt pour violences conjugales, l’agresseur a été contrôlé positif à la cocaïne et aux amphétamines à l’issue de sa garde à vue. C’est à ce genre d’individus, dangereux aussi bien pour les humains que pour les autres animaux, qu’on offre un permis qui a tout d’une mauvaise plaisanterie et le droit de détenir une arme…
Quatre chasseurs décédés en poursuivant des animaux
En deux mois, deux chasseurs se sont noyés en persécutant des animaux, le premier dans un plan d’eau de Maudétour-en-Vexin (Val-d’Oise) où son chien s’était aventuré pendant une battue aux sangliers, et le second à Travecy (Aisne) après être tombé d’une barque en pleine chasse aux canards. Un troisième homme a perdu la vie aux alentours de Brue-Auriac (Var) après s’être lancé seul à la recherche d’un sanglier blessé pendant une battue, alors qu’un dernier aurait chuté mortellement à La Morte (Isère) en voulant récupérer la dépouille d’un animal qu’il venait d’abattre.
Un promeneur, un coureur et une enfant touchés
Quand ils ne sont pas blessés, parfois grièvement, par les animaux qu’ils traquent, comme dans le secteur de La Clapade (Aveyron) ou à Saint-Nazaire-des-Gardies (Gard), ou qu’ils ne s’estropient pas entre eux, voire eux-mêmes, les acharnés de la gâchette ont parfois la bonne idée d’entraîner des enfants dans leur lubie, sans égard ni pour leur sensibilité ni pour leur vie, comme cette fillette d’une dizaine d’années hospitalisée pendant un jour et demi après une battue aux chevreuils. Nul besoin d’être de la famille d’un chasseur pour être en danger cependant: tous les citoyens qui cherchent simplement à profiter de la nature sont concernés! En novembre, un joggeur a ainsi été gravement atteint par une balle près de Vaison-la-Romaine (Vaucluse). Quelques jours plus tard, c’était au tour d’un homme qui se promenait dans la campagne finistérienne de recevoir un éclat de balle dans la jambe pendant une battue aux sangliers. Des victimes nombreuses et facilement évitables si seulement les chasseurs renonçaient à leur soif de tuer.
Un problème systémique
Ces accidents sont ceux que nous avons pu relever dans la presse. Combien d’autres passent sous le radar des médias? Les fédérations de chasse ont beau se désolidariser des responsables en rejetant toute la faute sur eux, nous ne sommes pas dupes. Chaque année, ces hommes armés privatisent la nature pour leur loisir, la rendant inévitablement dangereuse pour tous, au point que la saison 2024-2025 a vu une augmentation record du nombre d’accidents et de morts, et toujours autant de dizaines de millions d’animaux massacrés. Cela doit cesser.
Faites entendre votre indignation en signant notre pétition pour une réforme radicale de la chasse!