Réunion à la Commission européenne sur l’ICE Save Cruelty-Free Cosmetics
One Voice a co-présenté les demandes de l’Initiative citoyenne européenne Save Cruelty-Free Cosmetics à la Commission européenne.
En tant que membres du comité d’organisation de l’Initiative citoyenne européenne (ICE) Save Cruelty-Free Cosmetics, nous avons participé, le 17 mars 2023, à la rencontre avec des membres de la Commission européenne à Bruxelles. Le but ? Déposer officiellement les 1,2 million de signatures validées, prouvant l’intérêt massif que porte le peuple européen aux animaux victimes de l’expérimentation animale, et présenter les demandes émanant de défenseurs des animaux.
Crédit photos: European Union, 2023
Il s’agissait de la première étape du processus de l’ICE après la collecte et la vérification de l’authenticité des signatures des citoyens européens à la Commission européenne.
Les porte-parole des associations de défense des animaux européennes porteuses de cette ICE, Cruelty Free Europe et l’ECEAE (les deux coalitions dont One Voice est membre), HSI Europe, Peta UK et Eurogroup for Animals, ont donc présenté à nos côtés les trois grands axes des demandes à cinq hauts responsables et à leurs équipes. Thierry Breton, commissaire européen en charge notamment du marché intérieur, Vera Jourová, vice-présidente de la Commission européenne et chargée du respect des valeurs de l’Union européenne et de la transparence, ainsi que les directeurs généraux en charge de la Recherche et de l’innovation, du Marché intérieur et de l’industrie, de l’Environnement, ont écouté très attentivement notre exposé et ont posé des questions. L’auditoire de commissaires, directeurs et directrices semblait très à l’écoute de notre présentation.
Le premier axe : la protection de l’interdiction de tester les cosmétiques sur les animaux
Les trois piliers qui ont fait l’objet d’un développement précis étaient les tests des cosmétiques et notre volonté de protéger la directive européenne obtenue de longue lutte, interdisant bel et bien de tester ces produits sur les animaux.
Le deuxième objectif : faire valoir la voix des animaux des laboratoires dans la révision de la loi sur les produits chimiques
Le deuxième pilier était une alerte sur les tests des produits chimiques. En effet, le Pacte vert pour l’Europe (European Green Deal 2.0) pourrait avoir un effet pervers majeur : celui de multiplier les tests et donc de susciter une augmentation immédiate et drastique du nombre d’animaux utilisés. La révision du règlement relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage (CLP) modifie la directive relative aux substances dangereuses (67/548/CEE (DSD)), celle relative aux préparations dangereuses (1999/45/CE (DPD)) et le règlement (CE) nº 1907/2006 (REACH). Or, en tant que défenseurs de la nature et des animaux, nous soutenons ce Pacte vert contre les industriels de la chimie et leurs produits polluants, tout en insistant sur une réduction du nombre d’animaux expérimentés. Nous pensons donc qu’une troisième voie est possible entre ces deux positions (associations environnementales ou industriels).
De fait, nous appelons nos partenaires défenseurs de la nature à ne pas oublier les animaux déjà loin des regards dans les laboratoires. Nous avons plaidé auprès de la Commission pour que tout nouveau test exigé le soit selon des méthodes sans animaux, (un peu comme la loi américaine qui vient d’être votée) afin de respecter l’esprit de la directive européenne, notamment concernant les 3R, exigeant de « réduire » leur nombre dans les laboratoires européens. Alors que depuis la promulgation de cette directive, les chiffres stagnent lamentablement, il ne manquerait plus qu’ils augmentent !
Le troisième point abordé : une sortie de l’expérimentation animale progressive avec de vraies étapes
Nous avons montré aux membres de la Commission européenne présents qu’une perspective de société gagnante à trois niveaux pouvait être atteinte : une solution gagnante pour les animaux eux-mêmes (et c’est le sens de notre ICE), où la fiabilité de la science (et donc la santé) serait envisagée, et où l’industrie serait également gagnante par le développement de nouvelles méthodes et donc d’un nouveau marché. Pour cela, il faut fixer des échéances et des buts à atteindre par étapes, car en la matière, les bonnes intentions ne suffisent plus.
À présent, la Commission analyse notre Initiative. Elle a jusqu’au 25 juillet 2023 pour présenter sa réponse officielle. D’ici là, une audience au Parlement européen est prévue, dont la date n’est pas encore fixée.