

Réouverture de la chasse : le ministère de l’Écologie valide la mise à mort de 10 560 tourterelles des bois
Après une suspension en 2024, le ministère de la Transition écologique prévoit la réouverture de la chasse aux tourterelles des bois. Invoquant une amélioration de leurs effectifs, il compte livrer aux fusils 10 560 individus. Cédant une fois de plus aux chasseurs, c’est un véritable retour en arrière qui s’opère sur le dos de ces oiseaux dont l’espèce ne va pas bien. Aujourd’hui, One Voice appelle au retrait immédiat des tourterelles des bois de la liste des espèces chassables.
Les efforts de protection des tourterelles réduits à néant
10 560 tourterelles des bois vont perdre la vie sous les balles. Classées « vulnérables », ces dernières ont connu un bref répit ces dernières années, après une mobilisation massive contre leur chasse qui avait conduit le Conseil d’État à imposer sa suspension pure et simple. Cette année, le ministère de l’Écologie revient en arrière et valide leur mise à mort, au nom d’une prétendue amélioration de leur population. Une régression inacceptable, énième preuve que l’État favorise cette pratique destructrice.
Le quota fixé n’est qu’un écran de fumée. Plutôt que de protéger des êtres sentients, les autorités légitiment à nouveau un loisir d’un autre temps, sous l’influence constante du lobby cynégétique. Pendant qu’on charge les fusils, la vie des animaux et les arguments écologiques sont relégués à l’arrière-plan.
Pourtant, l’UICN précise depuis de nombreuses années que la poursuite de cette activité pendant la migration constitue l’une des menaces les plus importantes auxquelles doivent faire face ces oiseaux, sans compter les pollutions, les feux de forêt, les canicules et l’urbanisation massive.
Une menace persistante ignorée
Les tourterelles n’ont toujours pas le droit de vivre en paix. Interdire les tirs serait une mesure essentielle pour éviter leur disparition, mais le gouvernement continue de fermer les yeux. Derrière des prétextes fallacieux, il autorise le massacre de milliers d’oiseaux, parfois au moyen de méthodes particulièrement cruelles. Aucune remise en question n’est faite, malgré les résultats plus que mitigés de la Commission européenne sur les actions entreprises pour la protection des animaux et de la nature dans son ensemble.
Contre ce projet d’arrêté ministériel, nous vous invitons à faire connaître massivement votre avis défavorable jusqu’au 22 août, et à signer pour protéger les espèces d’oiseaux menacées et interdire les abattages systématiques!