

Rapport parlementaire sur le pastoralisme: les attaques de loups sur les troupeaux diminuent
Dans son rapport sur le pastoralisme paru début avril 2025, l’Assemblée nationale admet que, malgré la progression de la population de loups en France, les attaques sur les troupeaux ont baissé ces dernières années. Massacrer ces animaux n’a jamais été la solution. Nous appelons une nouvelle fois à la mise en place de moyens de protection adaptés et à la cohabitation.
Partout où les loups sont présents, les syndicats agricoles les dépeignent en monstres assoiffés de sang pour exiger leur extermination, à l’image de Milo et Mina, pourchassés sans relâche sur le plateau de Millevaches. Et quand les préfectures ne leur permettent pas d’en tuer assez à leur goût, leurs détracteurs n’hésitent pas à inciter au braconnage. Alors que les moutons devraient bientôt quitter les plaines pour rejoindre les montagnes, les loups sont plus que jamais dans le viseur de ceux qui veulent leur mort. Pourtant, ils sont loin d’être les dangers qu’on voudrait nous faire croire.
Un texte qui remet les pendules à l’heure
Le 9 avril dernier, l’Assemblée nationale a publié un rapport d’information sur « le rôle du pastoralisme dans l’aménagement du territoire, les causes de son déclin et les conséquences pour le développement durable des territoires ruraux ». Même en défendant ce mode d’élevage, les députés n’ont pas pu faire mentir les chiffres. Contrairement à ce que les syndicats voudraient nous faire avaler:
De 2018 à 2021, les animaux blessés ou tués sont passés de 12 331 à 10 900. Des pertes qui, soit dit en passant, représentent moins de 0,15% du cheptel ovin dans l’Hexagone, alors que celles ayant d’autres causes (accidents de transport, décrochements, maladies…) sont dix fois supérieures.
Pour renforcer cette dynamique à la baisse, une meilleure protection des troupeaux est indispensable. Nous ne cessons de le répéter et, sur ce point aussi, les élus abondent dans notre sens. Ils soulignent qu’en 2024, si les attaques et les animaux blessés ou tués ont pris de l’ampleur dans les départements où la présence de loups est récente, c’est « en raison principalement de la faiblesse des moyens de protection qui n’existent pas encore ou sont tout juste mis en place et parce que les opérations de tirs ne sont pas toujours très efficaces ».
Au lieu de s’acharner sur ces animaux sans parvenir à rien d’autre qu’à disperser les meutes, ou de chercher à consacrer la non-protégeabilité présumée des bovins, arrêté ministériel absurde contre lequel nous venons de déposer un recours, le gouvernement ferait mieux d’enfin anticiper l’installation des loups.
Le pastoralisme piétine la nature
Avant de désigner les canidés comme les ennemis de nos campagnes, le lobby de l’élevage devrait balayer devant sa porte. Aujourd’hui largement industrialisé, le pastoralisme n’a plus rien de l’image d’Épinal dont il vante les mérites supposés. Entre érosion des sols, risques d’inondations, raréfaction des forêts, dégradation de la qualité des cours d’eau, animaux sauvages chassés de leurs territoires faute de ressources suffisantes, etc., le pâturage représente une réelle menace pour l’environnement, comme l’a démontré le rapport de deux scientifiques, spécialistes de la conservation. Et pour préserver à tout prix cette industrie mortifère, il faudrait en plus abattre des animaux sauvages et faire disparaître le peu de nature encore intact dont les humains ont pourtant tant besoin? Nous ne l’accepterons pas!
Si, comme 81% des Français (sondage Ipsos/One Voice de novembre 2024), vous reconnaissez que le retour des loups en France est un réel bienfait pour la biodiversité, signez notre pétition pour mettre un terme à la persécution dont ils sont victimes!