

Partout en France, des chasseurs terrorisent animaux comme humains en toute impunité
Des chasseurs qui tirent à proximité d’habitations, s’introduisent sur des terrains privés, au risque de blesser, voire tuer, des humains et des animaux domestiques, en plus des 45 millions de leurs semblables sauvages abattus chaque année? C’est la réalité à laquelle sont confrontés de nombreux citoyens vivant à la campagne. Là où ils devraient pouvoir profiter du calme et de la nature, ils subissent la violence des acharnés de la gâchette et l’indifférence des autorités. One Voice appelle à la fin de ces passe-droits honteux.
Des chevaux sous tension dans les massifs jurassiens
Imaginez: vous disposez d’une forêt privée dans le Jura, où animaux domestiques et sauvages cohabitent paisiblement, délimitée par un grillage et des panneaux signalant clairement « Chasse interdite » et « Ne pas s’approcher des chevaux ». Propriété jouxtée par celle de votre famille, qui possède des pâtures où se promènent des équidés. C’est le cadre de vie de la présidente de l’association 4 Pattes et Nature, qui pourrait être idyllique… si les balles ne fendaient pas l’air en permanence.
Depuis des années, des chasseurs pénètrent régulièrement sur les deux terrains, laissant leurs chiens s’aventurer sur les pâtures des chevaux et des poulains, sans oublier de tirer à tout-va, y compris en direction des habitations et de la voie communale. Un véritable cauchemar qui aurait de quoi rendre fou d’inquiétude n’importe qui… mais duquel les autorités détournent le regard. Les nombreux courriers envoyés à la mairie, à la communauté de communes mais aussi à la Direction départementale des territoires (DDT) et à l’Office français de la biodiversité (OFB) sont restés sans réponse. Malgré plusieurs plaintes déposées à la gendarmerie, rien n’a été fait pour garantir la sécurité des habitants et de leurs protégés.
Une zone de non chasse prise pour cible dans le Gers
Dans le Gers, c’est dans un sanctuaire où la chasse est interdite que se multiplient les battues administratives. Dans une commune de 405 hectares en partie boisés, ils n’ont visiblement rien trouvé de plus intelligent à faire que de cibler cette propriété de 17 hectares sous prétexte qu’elle serait un « foyer » à sangliers, qui ne font pourtant qu’y passer… Les louvetiers ne laissent aucune chance au propriétaire des lieux de se défendre contre cet acharnement. Chaque fois, les arrêtés ordonnant les battues sont publiés au dernier moment, empêchant tout recours… quand ils ne sont pas carrément inexistants.
Du braconnage nocturne dans les Alpes-Maritimes
À Breil-sur-Roya, de nuit, alors que la chasse est interdite, des braconniers usent de tous les stratagèmes possibles pour utiliser leurs armes. Souvent accompagnés de leurs chiens, ils n’hésitent pas à forcer l’entrée de terrains privés en ouvrant les grilles et à sectionner les fils électriques. Depuis neuf ans, une habitante s’oppose fermement à la chasse sur sa propriété. En représailles, ses parcelles sont prises pour cible par des individus qui traquent sans relâche les chevreuils, sangliers, renards ou blaireaux qui pourraient s’y aventurer… Alors que les dégâts matériels s’accumulent, le sentiment d’impuissance est total face à l’inaction des autorités qui laissent le champ libre à une minorité qui s’approprie chaque centimètre carré de nature.
Des victimes collatérales
À Roquefort, dans le Lot-et-Garonne, un drame a été évité de peu le 25 septembre dernier. En pleine battue, une balle est allée se ficher dans le mur de la maison d’une assistante maternelle qui y gardait trois enfants en bas âge. La présence de chasseurs autour de ce lieu était connue, si bien que les enfants avaient été contraints de rester confinés… S’adapter aux pulsions meurtrières d’individus armés et être tout de même en danger jusque dans son propre foyer, voilà ce à quoi les citoyens sont réduits au nom du loisir d’une minorité.
Dans une autre commune du département, une autre personne a peur pour sa vie et pour celle de ses chevaux, subissant intrusions et dégradations pendant la période de chasse depuis cinq longues années…
Des craintes loin d’être infondées, dont nous dénonçons les causes depuis des années. En 2024-2025, onze personnes sont décédées à cause de la chasse, soit plus du double des années précédentes. Victimes de pièges comme Collier Rouge, Cooky ou encore Tigrou, ou de balles perdues comme Koukou, Memphis ou Connemara, chiens, chats et chevaux figurent aussi parmi les morts et les blessés. Que ce soit à pied ou en 4×4, lors d’une partie de chasse, de battues ou d’une sortie totalement illégale, les massacres des animaux doivent cesser.
Nous interpellons les préfectures du Jura, du Gers, du Lot-et-Garonne et des Alpes-Maritimes, ainsi que les mairies concernées, et exigeons le retrait immédiat du permis du chasseur impliqué dans les tirs effectués à Roquefort, ainsi qu’une interdiction totale et permanente de la chasse dans les périmètres résidentiels. Pour mettre fin à ces situations de terreur dont le seul but est de massacrer par pur plaisir, signez notre pétition pour demander une réforme radicale de la chasse!