Micha, Glasha et Bony, trois ours de cirque mourants, dans des cellules en France

Micha, Glasha et Bony, trois ours de cirque mourants, dans des cellules en France

Micha, Glasha et Bony, trois ours de cirque mourants, dans des cellules en France
08.09.2019
Loir-et-Cher
Micha, Glasha et Bony, trois ours de cirque mourants, dans des cellules en France
Cirques

Micha, Glasha et Bony, les trois ours détenus par le couple de dresseurs Poliakov depuis des dizaines d’années et exploités de chapiteaux en foires, sont séquestrés dans des geôles moyenâgeuses pour leur fin de vie. Aux yeux des autorités, pourtant, tout va bien! Face aux images accablantes que nous dévoilons sur leurs conditions de détention, nous avons déposé une nouvelle plainte pour actes de cruauté contre leurs tortionnaires et demandons leur transfert immédiat dans un sanctuaire.

Survivre en compagnie des rats dans des cellules sombres et froides

Les images, tournées début septembre, révèlent le cauchemar ininterrompu des trois pauvres ours prisonniers.

Des plaies aux pattes non soignées attaquées par les asticots, des rats régnant sur l’enclos extérieur et leur tenant compagnie dans les cellules, des grilles rongées par la rouille, et les toiles d’araignée comme rideaux aux murs et pendant du plafond, le tableau est dressé, et il est abominable.

Le bâtiment en parpaings semble n’avoir jamais été terminé: pas de porte, pas de fenêtre, donc pas de protection contre les intempéries. Quand le vent souffle, il s’insinue dans toutes les directions, aucune possibilité d’y échapper. Se réchauffer correctement l’hiver doit être impossible.

En guise de nourriture? Des fruits moisis, des croquettes, des feuilles, des graines… Les auges en ciment construites à même le bâti sont vertes, le fond est couvert côté eau d’un dépôt vert sombre, côté nourriture de restes grisâtres sur lesquels sont jetés à la va-vite les fruits laissés à moisir dans le frigo de la pièce d’à côté.

Les autorités savent

Comment serait-ce possible autrement?

Depuis 2004, nous suivons les Poliakov1. En février 2018, à l’occasion de la Saint-Valentin, Micha avait été exhibé dans un restaurant. Notre plainte immédiatement déposée avait été classée sans suite ! Hors de question d’abandonner Micha à son sort: nous avions aussitôt effectué un recours. Il aura fallu attendre janvier 2019 pour apprendre qu’une enquête était enfin en cours. Puis plus aucune réponse à nos demandes de nouvelles…

Mais aujourd’hui, pour la première fois, les conditions de vie réelles de ces ours exploités par les cirques sont exposées à la face du monde.

Le destin de Micha: mourir loin des regards ?

On nous vantait un paradis pour les ours, nous dévoilons aujourd’hui l’atroce vérité: Micha meurt au fond d’un cachot. Ils le cachent, tous: dresseurs et autorités, car le montrer, c’est montrer l’état des animaux des cirques.

Son regard en disent bien plus que tous les mots. Il fixe ses pattes, lentement, les sourcils doucement froncés, en une expression d’extrême détresse. Il a mal, cela ne fait aucun doute: des vers y ont élu domicile. Il marche donc au ralenti, s’assied, se couche. Il sort un peu dans l’enclos, croise quelques rats, rentre à nouveau, cherche une position adéquate dans la paille, qui allégerait son corps émacié de ses souffrances. N’en trouve pas. Son agonie est sans fin. Le sol est jonché de poils mélangés à la paille… Il respire péniblement. Chaque inspiration est un râle, chaque expiration un soupir, qui semble retenir une sorte de toux asthmatique. Son nez est encombré de saletés, tout comme ses yeux. Ses dents – comme celles de ses misérables camarades – sont toutes réduites à peau de chagrin. Sa salive est épaisse et jaune.

Micha meurt dans un supplice sans fin. La petite entreprise des Poliakov a mis la clé sous la porte depuis plusieurs mois, il n’a plus de valeur, et on le laisse mourir.

Bientôt le tour de ses vaillants compagnons ?

Glasha et Bony, eux, ont les griffes coupées court, et leur corps est marqué par endroits. Le dressage des ours, grands et valeureux fauves, est l’un des plus violents et laisse des séquelles indélébiles, physiques comme psychiques, de même que la vie en camion de cirque. Bien que le couple Poliakov ait à présent une interdiction de spectacles, le mal est fait.

Glasha tourne en rond dans sa cellule une grande partie de son temps, ose à peine mettre les pattes dans l’enclos extérieur, se contente, le regard vide, de tourner la tête vers la lumière, maussade, enfoncée dans son monde intérieur pour pouvoir survivre à toutes ces maltraitances.

Bony se balance lui aussi avec des mouvements stéréotypés spécifiques aux animaux captifs en grande souffrance et traumatisés pour toujours, dans sa cellule et également à l’extérieur, quand il passe notamment devant le camion dans lequel il vivait, de cirque en cirque.

Une plainte en cours: il faut les sauver!

Avec les images que nous dévoilons, plus aucun doute n’est possible : les autorités ne pourront plus fermer les yeux sur le drame qui se déroule dans le Loir-et-Cher. Nous avons déposé une nouvelle plainte, cette fois-ci pour actes de cruauté, mauvais traitements commis par un professionnel, placement dans un environnement pouvant être cause de souffrance et exploitation irrégulière d’un établissement détenant des animaux non domestiques.

Dès lors qu’ils ne sont plus exploités, les animaux des cirques sont mis au rebut en attendant la mort. Voilà la réalité du monde du cirque en France. One Voice ne laissera pas faire cela! Nous réclamons la saisie immédiate de Micha, Glasha et Bony par la justice, et qu’ils nous soient confiés. Leur place est dans un sanctuaire. Nous nous sommes assurés que trois places leur étaient réservées et nous prendrons tous les frais en charge. Aussi rien, absolument rien, ne justifie qu’on les laisse à cette agonie.

Signez et partagez la pétition!

1 – «Sécurité et bien-être dans les cirques», rapport de novembre 2005

L’atroce destin de ces six chatons doit nous ouvrir les yeux

L’atroce destin de ces six chatons doit nous ouvrir les yeux

L’atroce destin de ces six chatons doit nous ouvrir les yeux
05.09.2019
L’atroce destin de ces six chatons doit nous ouvrir les yeux
Animaux familiers

Six chatons noyés puis fracassés à l’intérieur d’un sac poubelle pour s’assurer de leur fin de vie, à peine nés, puis mis au container de l’immeuble en pensant avoir « bien fait ». Il y a tant à dire autour de ce drame banal !

Un simple fait divers : six chatons noyés puis fracassés à l’intérieur d’un sac poubelle pour s’assurer de leur fin de vie, à peine nés, puis mis au container de l’immeuble en pensant avoir «bien fait». Il y a tant à dire autour de ce drame banal ! Audience à Draguignan, ce jeudi 5 septembre à 10h15.

On l’appellera Madame M. Et lui sera Monsieur A. Lui est sorti de la résidence avec un sac poubelle visiblement rempli, l’a jeté dans les poubelles collectives, puis est reparti. Madame M. n’y aurait rien trouvé à redire, elle qui fumait sa cigarette au balcon, si Monsieur A. n’était revenu sur ses pas pour extirper le sac du container, puis le frapper violemment, à plusieurs reprises, notamment contre un micro-onde abandonné là. Alors Madame M. est allée vérifier le contenu de ce sac. Elle y a trouvé 6 chatons de 10 jours à peine, tous morts ou presque, mouillés de l’eau dans laquelle Monsieur A les avait noyés. Elle a décidé de porter plainte et nous allons la soutenir.

Aucune cruauté banalisée

L’acte de cruauté, Monsieur A. l’a reconnu. Que voulez-vous faire si l’errance féline vous inonde de chatons indésirés ? Monsieur A. va donc être jugé parce qu’il a mis fin à la vie de ces chatons, avec surcroît de violence, sans doute pour s’assurer d’une absence d’agonie longue. Car quand il faut agir, on noie, on fracasse, ou on abandonne, vouant les chats à une mort lente. Et l’on peut imaginer bien pire, quand il n’y a pas de Madame M. à sa fenêtre pour vous observer. Dommage pour Monsieur A. : nous sommes à Draguignan dans le Var, là où Chevelu a été massacré à coups de rangers dans un accès de violence qui a stupéfié la France.

De A à Z

Ils sont plus de 13 millions de compagnons félins en France, qui se reproduisent et leurs portées sont notre responsabilité. L’acte de Monsieur A. est la partie émergée d’un iceberg de souffrance : la reproduction naturelle des chats, errants ou compagnons, est une bombe à fragmentation aux dommages potentiellement exponentiels. Ne pas stériliser les chats, qu’ils soient domestiques ou errants, nous ramènera au cas de Monsieur A., problème hélas déclinable jusqu’à Z, comme zéro chat.

Tous responsables !

Globalement, les chats sont ce jour dans notre pays moins bien soignés et traités que les chiens alors qu’ils y sont plus nombreux. Leur nombre, leur destin et de tels cas exigent que l’État légifère enfin contre l’errance animale, sur tout le territoire (la situation est explosive en Outre-mer). Sinon, ils finiront tous considérés comme de la vermine, des nuisibles indésirés. Brûlés, noyés, concassés, tailladés… Notre faune, des amis si proches et demain si banalement martyrisés ? Non ! Maîtriser leur destin pour ne pas en arriver là est notre devoir. Les Messieurs A. doivent apprendre d’autres solutions, et les Dames M. doivent être plus nombreuses et vigilantes encore. Pour eux.

Photo d’illustration, campagne errance

Tigres et lions exploités à vie dans le Loiret

Tigres et lions exploités à vie dans le Loiret

Tigres et lions exploités à vie dans le Loiret
28.08.2019
Loiret
Tigres et lions exploités à vie dans le Loiret
Cirques

En ce mois d’août 2019, nos enquêteurs se sont rendus dans le Loiret, chez un dresseur de tigres et de lions très connu dans le show-business. Comme unique horizon, ces sept félins n’ont que quelques mètres carrés grillagés. En plus de la captivité et du dressage qui constituent leur quotidien, le dresseur organise plusieurs fois dans la journée des visites de particuliers sur sa propriété, avec le soutien de l’office du tourisme du département.

Dans le jardin et sur le portail, des têtes de lions. On est chez un dresseur, pas de doute. Depuis 27 ans, Rémy Demantes élève et dresse des grands félins, baguette à la main, pour des publicités, des clips, des émissions de télévision. Ils sont alors sortis de leur enclos et transportés sur la route, pour être exposés à l’inconnu, au bruit et aux lumières, aux humains agités autour d’eux.

Quand un bébé tigre naît, il est irrémédiablement retiré à sa mère, et rapidement exhibé devant des groupes d’humains, au musée du cirque dirigé par le dresseur, pour un spectacle quotidien d’une heure. Des visites privatives de l’élevage sur sa propriété sont proposées au public, non loin de là… Nos enquêteurs ont rapporté des images de ces sept prisonniers.

Sept tigres et lions enfermés à vie

Tanga est la plus vieille. Elle a quinze ans et vit seule dans un enclos grillagé d’à peine 35m2, au centre duquel trônent un rocher et un tronc d’arbre. Autant dire que sa prison est dépourvue d’enrichissement.

Le plus jeune, Mawak, né il y a trois mois, a quitté la maison pour un enclos de 6 m2 sur des dalles de jardin. Pas d’herbe ni de terre battue pour ses petites pattes. Quand il en sort enfin, au bout d’une laisse, c’est pour se voir refuser de jouer dans la vigne vierge.

Non, il doit faire ses besoins à la demande, avant le spectacle, et poser pour la photo avec les visiteurs du jour, qui pourront eux aussi le tenir en laisse ou lui crier « non » d’une grosse voix pour l’effrayer. Le bébé tigre est dressé à grand renfort de gifles et de petits coups bien sentis sur la tête, à l’aide d’une baguette de bois.

Au fond du jardin, ses parents, dont Radja le tigre blanc, (ces tigres n’existent qu’en captivité, fruits de croisements entre animaux malades) et une tigresse, Jade, qui s’est vu arracher son bébé. La fauverie, constituée de cages les contenant à peine, est humide et sent fort, dans un bâtiment en dur. Quelle tristesse que de les voir ainsi!

Non loin de là, Judy la tigresse vit avec Tina, une jeune lionne. Rien de naturel ici. Les tigres vivent seuls quand ils sont libres, et sur un tout autre continent que les lions! Timba, le lion dans l’enclos d’à côté semble las, désespérément désœuvré.

Une activité lucrative soutenue par l’office du tourisme

Pour son musée et la visite de son élevage, Rémy Demantes a reçu à plusieurs reprises des prix « coup de cœur » de l’office du tourisme du département, qui soutient cette activité d’un autre âge.

Le dresseur justifie cet élevage et ce dressage en se drapant derrière la légalité de son activité, et les dangers du braconnage pour les tigres libres. L’existence du braconnage ou de la chasse aux trophées est un problème en soi à combattre, en aucun cas une raison valable pour réduire des animaux à une vie d’esclavage, encagés pour toujours.

La captivité: des dangers pour les félins comme pour les humains

Ce n’est pas de l’amour quand on arrache un petit à sa mère, qu’on se substitue à elle pour le nourrir et le rendre dépendant, qu’on le frappe alors qu’il tente d’apprendre à être un tigre au sens plein du terme. Ce n’est pas de l’amour que condamner un animal à l’enfermement à vie. Car la captivité, le dressage, l’exhibition, l’itinérance, la proximité avec des humains créent non seulement des risques sanitaires de part et d’autre, du danger pour les humains à leur contact, mais surtout un stress intense, qui affecte jusqu’au système immunitaire des animaux.

Ces pratiques doivent cesser! Le département du Loiret, ainsi que les chaînes de télévision, les réalisateurs de films et de clips, acteurs, chanteurs et annonceurs doivent eux aussi s’engager contre la captivité! Aidez-nous à dénoncer toute utilisation des animaux sauvages dans ces contextes! Interpellons ensemble l’office du tourisme du Loiret, afin qu’il cesse toute promotion de ce lieu

Contactez l’office du tourisme via leur site en cliquant ici ou par email à info@tourismeloiret.com. Un modèle de lettre est disponible en téléchargement ici.

Nouvelle infiltration de One Voice dans une école de tauromachie pour les enfants!

Nouvelle infiltration de One Voice dans une école de tauromachie pour les enfants!

Nouvelle infiltration de One Voice dans une école de tauromachie pour les enfants!
15.08.2019
Nouvelle infiltration de One Voice dans une école de tauromachie pour les enfants!
Exploitation pour le spectacle

One Voice a infiltré le milieu de la corrida au Centre de Tauromachie de Nîmes où des adolescents apprennent à devenir toréro et mettent à mort de jeunes taureaux. Faisons fermer ces écoles!

Nos enquêteurs se sont rendus une nouvelle fois dans l’une des écoles taurines de France, et ils ont pu assister à des mises à mort de taureaux si jeunes qu’il s’agit presque de veaux. Sept ans après notre enquête à l’école de Nîmes, nous demandons (comme l’ONU à l’Espagne en février 2018 1) l’interdiction de ces « centre de formations » pour les mineurs, l’interdiction de l’accès aux mineurs à ces « spectacles », l’interdiction de blesser les taureaux, et bien entendu de les mettre à mort…

Des jeunes taureaux pour « faire la main » des enfants et adolescents

Le veau considéré comme du « matériel » de second niveau sera toréé dans les environs de Nîmes pendant plus de vingt minutes, par un jeune qui ne maitrise pas le geste.

L’épée rentrera et sortira plusieurs fois dans l’échine du jeune taureau, qui finit par s’effondrer. Ses dernières secondes de conscience, il sentira un poignard s’enfoncer dans sa nuque, secoué en tout sens dans sa tête. Il se videra de son sang en quelques minutes, une éternité quand on souffre, après avoir tenté en vain d’échapper à son sort, tenaillé d’angoisse, sans comprendre pourquoi il fut ainsi trahi par ses gardiens…

Une activité extrascolaire comme une autre ?

Les enfants suivent toute l’année des cours dans ces écoles sur des charriots à roulette pour s’entrainer aux gestes: muletas, jeu de cape, et pique de banderille, et d’épée. En fin d’année, comme une récompense, ils peuvent, dans l’arène, mettre à mort de très jeunes taureaux.

On peut commencer à 6 ans à les fréquenter. A l’âge où l’on commence à lire et à écrire, on peut apprendre en même temps le B-A-BA de la corrida, et que torturer un animal vivant en lui plantant des harpons puis en lui enfonçant une lame dans le corps est acceptable et attendu. On peut assister à des longues et douloureuses mises à mort d’êtres dont la sensibilité est reconnue, et sur lesquels les cruautés sont condamnées… sauf ici.

Des psychologues du monde entier s’inquiètent de l’impact que cela peut avoir sur le développement cérébral et de l’empathie des enfants, de recevoir ces signaux contradictoires de la part des adultes les entourant: on ne doit pas faire de mal à autrui, et on doit applaudir ceux qui tuent les taureaux dans l’arène… C’est de l’éducation au sadisme, et cela a des répercussions délétères sur leur psychisme.

Une enquête inédite au cœur de ces écoles: des témoignages sans filtre

Interview de la présidente de l’école taurine, de professeurs et d’aficionados, images de veaux martyrisés par de jeunes hommes, sous le regard des enfants… Toutes nos images montrent le vrai visage de la corrida en France: on enseigne l’insensibilité à la souffrance de l’autre dès le plus jeune âge.

Parmi les témoignages recueillis, des parents ayant offert un taureau à leur enfant pour qu’il puisse le tuer. Qui ferait cela avec un autre animal et dans d’autres circonstances? Hors de ce milieu? Comment est-il possible d’encourager cela, une mise à mort par un mineur, ce qui est possible dans le cas d’une location d’arène privatisée…

Des jeunes taureaux non mis à mort seront souvent utilisés plusieurs fois. Mais sur les images, nous voyons l’incrédulité du pauvre veau, son épuisement. Son refus de l’agressivité. Le refus de « se battre », en somme.

Qu’ils aient peur pour eux-mêmes ou ne veuillent pas heurter d’être vivant, les enfants doivent obéir. C’est écrit dans le règlement de l’école taurine. Or l’une des mères de ces élèves a confié à notre équipe sans savoir qu’elle était enregistrée, qu’après la mise à mort de son premier taureau, son fils n’a plus toréé pendant un an. Il était encore sous le choc.

Interdisons ces écoles. One Voice et ses partenaires Anymal, CRAC Europe, la FLAC et No Corrida ont écrit une pétition commune demandant l’arrêt immédiat de ces pratiques tauromachiques considérées comme de la torture. Pour nous donner plus de poids dans cette démarche, pour les veaux et les enfants, signez!

1 – https://www.telegraph.co.uk/news/2018/02/09/un-call-ban-children-bullfights

17 ans de combat pour Samba et l’État refuse toujours d’ouvrir les yeux

17 ans de combat pour Samba et l’État refuse toujours d’ouvrir les yeux

17 ans de combat pour Samba et l’État refuse toujours d’ouvrir les yeux
08.08.2019
Bouches-du-Rhône
17 ans de combat pour Samba et l’État refuse toujours d’ouvrir les yeux
Cirques

Dix-sept ans que nous nous battons pour faire libérer Samba. Prévue initialement en décembre 2018, repoussée au 27 juin 2019, l’audience a été confirmée par le tribunal administratif de Marseille au dernier moment. Notre recours de 2017 contre la préfecture des Bouches-du-Rhône a donc été jugé. Le tribunal a rejeté notre requête préférant croire la préfecture, qui clame que tout va bien car – entre autres – les barrières sont à une distance réglementaire. Pour l’éléphante et les autres animaux sauvages détenus par le cirque d’Europe, nous faisons appel!

Un combat de longue haleine

Depuis plus de deux ans, nous attendons du préfet des Bouches-du-Rhône, qui a la responsabilité du bien-être des animaux sauvages captifs de son territoire, qu’il revienne sur l’arrêté qu’il a pris en 2017 autorisant notamment l’exploitation de Samba. Malgré les preuves de son mal-être, le préfet a pris la décision implicite de refuser notre demande d’abrogation de cet arrêté : il n’a répondu à rien!

En ce 27 juin, il a donc été question à Marseille de notre recours pour faire abroger l’arrêté préfectoral du 15 mai 2017 suivant lequel Max Aucante, le propriétaire du Cirque d’Europe, est autorisé à ouvrir son établissement, y détenir et y présenter des animaux. Parmi eux, des tigres, des babouins et Samba, qu’il a renommée Tania après une précédente procédure nous opposant au début des années 2000. Cette requête contre la préfecture contient également notre demande de transfert immédiat de Samba dans un sanctuaire. À 32 ans, quasiment autant à subir des humiliations quotidiennes, il est plus que temps qu’elle puisse se reposer et avoir une vie digne de ce nom!

L’Etat aveugle et sourd, mais pas muet…

Notre requête, dont le but est de mettre l’État face à ses responsabilités, montre une fois de plus avec ce rejet, à quel point il refuse d’ouvrir les yeux. Les rapports de la DDPP (service en charge des services vétérinaires de la préfecture) de 2014, sur lesquels s’est appuyé le tribunal administratif, clament que tout va bien pour Samba et ses compagnons d’infortune. Nous faisons appel de cette décision. Jamais nous n’abandonnerons Samba.

Notre plainte au pénal – enrichie de nouveaux éléments sur la vie épouvantable de l’éléphante d’Afrique – contre le propriétaire du cirque est en cours d’instruction.

Signez notre pétition pour réclamer le placement de Samba loin du cirque, du camion et des chaînes!