One Voice rejoint la coalition pour une loi ambitieuse sur les lanceurs d’alerte !

One Voice rejoint la coalition pour une loi ambitieuse sur les lanceurs d’alerte !

One Voice rejoint la coalition pour une loi ambitieuse sur les lanceurs d’alerte !
17.06.2021
France
One Voice rejoint la coalition pour une loi ambitieuse sur les lanceurs d’alerte !
Autre campagne de l’association (ou multiples)

One Voice rejoint la coalition d’une trentaine de structures qui appellent à une loi plus ambitieuse et plus protectrice des lanceuses et lanceurs d’alerte.

La Directive européenne sur les lanceurs d’alerte va être adaptée en droit français. Nous nous joignons à la coalition d’une trentaine de structures, associations et syndicats pour appeler à une loi plus ambitieuse encore, plus protectrice de ces défenseurs de l’éthique, du bien commun : les lanceurs et lanceuses d’alerte.

Les lanceurs d’alerte répondent à un impératif : l’éthique. Sur la question des animaux, la législation et les réglementations sont peu protectrices malgré des avancées symboliques ces dernières années, et des connaissances scientifiques qui ne cessent de s’étoffer sur l’intelligence, la sensibilité et le comportement.

Les animaux ont grand besoin de lanceurs d’alerte !

Cette législation est truffée d’exceptions en fonction de l’utilisation que l’on fait des animaux. Les chats et les chiens peuvent être torturés sans fin dans les laboratoires, alors que leur maltraitance est réprimée quand leur usage est de réconforter nos familles. Quand ils sont destinés à la chasse, les chiens sont considérés comme des outils… Les chevaux, bien que n’ayant pas tous la même vie (certains sont exploités pour les courses hippiques, d’autres pour l’équitation, les randonnées, les corridas, les cirques et la médiation animale), finissent pourtant quasiment tous à l’abattoir. Les chats passent du statut d’êtres aimés et choyés à celui de déchets à gérer par les communes quand ils sont errants.

Les animaux sauvages en France sont pratiquement tous chassés ou piégés, considérés comme nuisibles même si la dénomination a changé… Les éléphants et les tigres, animaux venant d’ailleurs, sont soumis et exhibés de ville en ville sous des chapiteaux, manquent de soins et finissent leur existence dans des camions. Les visons et les lapins angoras victimes de l’élevage vivent dans des conditions radicalement différentes de la nature. Les singes sont transportés d’un bout à l’autre de la planète pour terminer sur les paillasses des laboratoires, les taureaux sont élevés pour finir avec une dague entre les cornes, se vidant de leur sang dans les arènes…

Dans tous les cas, les humains utilisent et régentent la vie des animaux. Y compris quand ceux-ci sont sauvages et en liberté. La nature, elle aussi, est saccagée. L’habitat des animaux ne cesse de diminuer à cause de l’agriculture intensive et de l’urbanisation grandissante partout dans le monde.

Les lanceurs d’alerte : chez nous, un maillon essentiel pour améliorer la cause animale

Comme dans tous les pans de notre société, les lois doivent s’appliquer. Or non seulement les réglementations existantes ne vont pas assez loin à nos yeux, mais elles ne sont même pas respectées ni contrôlées de manière à être exécutées à la lettre.

C’est pourquoi notre association s’appuie sur de nombreux lanceurs d’alerte qui nous signalent des problèmes là où ils travaillent, dans leur voisinage, là où nul ne peut savoir ce qui se passe car les crimes sont cachés, ou nous transmettent des documents qui, si nous les publiions, pourraient faire l’objet de poursuites. Quand nos enquêteurs et enquêtrices suivent une piste, qu’ils et elles doivent mener des investigations sous couverture, c’est l’association elle-même qui devient alors lanceuse d’alerte.

Ces trois aspects de notre travail avec et de lanceurs d’alerte seraient notamment garantis si les propositions de notre appel étaient adoptées.

Une loi qui peut aller encore plus loin…

L’Union européenne a adopté en 2019 une directive pour protéger les lanceurs d’alerte. Celle-ci doit être adaptée et retranscrite dans le droit français en décembre 2021. Nous demandons avec la Maison des lanceurs d’alerte et la trentaine d’associations regroupées en coalition au Parlement d’aller plus loin, et qu’ils soient encore mieux protégés.

… d’autant plus qu’en France, les défenseurs des animaux sont surveillés de près

À l’heure actuelle, les défenseurs des animaux sont la cible d’une cellule de gendarmerie nommée Demeter, qui va à l’encontre du rôle essentiel des lanceurs d’alerte. Car, répondant à un impératif éthique, ils se trouvent du côté de la vérité et de la transparence, pour le bien commun. L’écologie ne s’arrête pas au tri des déchets ou aux pistes cyclables : elle englobe l’intégralité de l’écosystème, animaux compris. La manière dont nous nous comportons vis-à-vis de ces derniers est essentielle.

Des propositions pour aller plus loin

Dernièrement, nous avons été contactés par des lanceurs et lanceuses d’alerte pour Dumba, pour les orques et dauphins du Marineland. Pour les beagles des États-Unis qui finissent expérimentés sans fin en France… Nous devons pouvoir protéger ces lanceurs d’alerte, comme les journalistes peuvent protéger leurs sources.

Nous avons pu consulter des informations confidentielles sur les macaques à longue queue envoyés du Vietnam ou de Maurice chez Silabe en France et en Europe. Si d’aventure nous recevions des documents sensibles, nous ne pourrions pas les publier sans être passibles de poursuites judiciaires. Nous demandons à bénéficier d’une immunité pénale pour cela. Le public a le droit de savoir comment sont utilisés ses impôts.

Enfin, comme nous l’avons fait avec beaucoup de fierté, notre association a été elle-même lanceuse d’alerte à de nombreuses reprises.
Sur les conditions de détention des ours Micha, Bony et Glasha ainsi que des autres animaux détenus par les Poliakov. De même, quand nos enquêteurs ont dû se poster nuit après nuit sur un toit à plus de dix mètres de hauteur, donnant lieu à la plus grande saisie de tigres depuis au moins dix ans en France et en Europe.
Pour les visons, nous n’avons cessé de tirer la sonnette d’alarme sur les dangers des pollutions dues aux élevages, sur la souffrance des animaux eux-même et, ces derniers mois, les risques sanitaires liés à la COVID-19
Pour les orques du Marineland d’Antibes, menacées d’être envoyées en Chine.
Sur le danger que représentent les individus violents envers les animaux, nous ne cessons de dire qu’il faut utiliser ces connaissances comme outil de prévention des violences intrafamiliales (ce phénomène a été conceptualisé par l’un des membres de notre bureau et se nomme le Lien).
Sur les horreurs perpétrées par les chasseurs en enclos, les déterreurs de renards et de blaireaux, les chasseurs à courre et les chasseurs tout court…
Sur le danger de montrer des spectacles d’animaux soumis à des enfants, de les faire assister et de les initier à des corridas ou à des chasses, ce qui va à l’encontre du développement de leur empathie et inhibe leur capacité à protéger les animaux à l’âge adulte et plus généralement l’ensemble des êtres en situation de faiblesse…
Sur tous ces sujets, nous devrions être nous aussi entendus et protégés.

L’ensemble des propositions de cette coalition est accessible sur un site dédié créé par la Maison des lanceurs d’alerte. Pour les soutenir, signez notre appel !

Le 19 juin, One Voice sera présente dans quatorze villes pour dire non à l’exploitation des animaux dans les cirques

One Voice organise une action coordonnée de sensibilisation à la souffrance des animaux dans les cirques le 19 juin dans quatorze villes de France. Ses militants iront au contact du public pour distribuer des tracts, faire signer les pétitions de l’association, expliquer la problématique et représenter le point de vue de ces sans-voix, les animaux, sur le dressage, l’isolement, l’enfermement et la promiscuité, l’exhibition permanente, l’itinérance, le trafic potentiel ou encore le bruit…

Rassemblement devant Marineland Antibes le 13 juin pour la fermeture des delphinariums

One Voice organise à Antibes, le dimanche 13 juin après-midi (à partir de 14h30) un événement pour réclamer la fermeture des delphinariums et la libération des cétacés captifs dans un sanctuaire marin. Devant l’hôtel Marineland, sont prévus des discours de sensibilisation et d’information, et un rassemblement militant, à la suite de la réouverture du parc marin et à la publication d’images des bassins pleins d’algues et de saletés par l’association de défense des animaux.

Dumba en Allemagne, enfin loin des routes

Dumba en Allemagne, enfin loin des routes

Dumba en Allemagne, enfin loin des routes
11.06.2021
Allemagne
Dumba en Allemagne, enfin loin des routes
Cirques

Nos enquêteurs se sont rendus en Allemagne pour voir comment se portait Dumba, au cirque sédentarisé Elefantenhof Platschow, près de Hambourg. Enfin loin de l’itinérance et de l’isolement, elle est en revanche toujours exploitée. Mais nos procédures en France et en Allemagne sont en cours et pour elle, nous ne céderons rien.

Sous la pression de FAADA en Espagne, de la nôtre en France et avec le soutien de Free The Wild présidée par Cher ainsi que du public mobilisé partout dans le monde, la vie d’itinérance, pour Dumba, c’est fini ! Et elle n’est plus seule. Entourée d’autres éléphants, elle n’en reste pas moins toujours exploitée. Nos enquêteurs sont allés la voir deux fois depuis son arrivée à la fin février dans une sorte de cirque fixe près de Hambourg, au nord de l’Allemagne.

Ses conditions de vie à l’Elefantenhof Platschow sont loin d’être bonnes. En effet, le lieu est géré par des circassiens, et elle doit toujours se plier à des numéros pour un public inconscient, ou poser pour des photos-souvenirs. Car des visites incessantes et des fêtes en tout genre (anniversaire, mariage…) sont organisées, dans lesquelles du pop-corn est vendu, des gens montent sur les éléphants, le dressage est omniprésent et la soumission permanente.

Les photos et vidéos que nos enquêteurs ont rapportées ont permis de prendre connaissance de ses conditions de détention. Des procédures sont donc en cours en France et en Allemagne. Il n’est pas question de baisser les bras ou de s’arrêter pour Dumba ! Sa place est dans un sanctuaire, par exemple à Elephant Haven, notre partenaire en France où nous avons une place réservée pour elle, certainement pas dans un cirque sédentarisé où elle reste exploitée sous la menace d’une pique.