Lors de l’audience pour le recours au fond sur la chasse à la glu au Conseil d’État le 28 mai 2021, le rapporteur nous a donné raison. Nous attendons la décision avec impatience.
News Archives :
Images inédites d’Inouk, des orques et des dauphins au Marineland d’Antibes
Images inédites d’Inouk, des orques et des dauphins au Marineland d’Antibes
Images inédites d’Inouk, des orques et des dauphins au Marineland d’Antibes
27.05.2021
Antibes
Images inédites d’Inouk, des orques et des dauphins au Marineland d’Antibes
Delphinariums
Le Marineland d’Antibes devrait rouvrir le 11 juin 2021. Depuis des mois, Inouk, Keijo, Moana et Wikie ne subissent plus les spectacles à répétition. Cependant, les quatre orques détenues au delphinarium ainsi que les dauphins sont toujours en vase clos dans les bassins bétonnés, sans relief ni profondeur, sans poissons ni crustacés. Dans les images du parc que nous avons reçues d’un lanceur d’alerte, nous avons vu Inouk atone face à un mur (comme Femke en son temps au Parc Astérix) et des bassins ternis par les algues… Nous travaillons à une solution de sanctuaire, « nos » quatre orques ne devant ni être envoyées en Chine ni mourir dans ces bassins !
Depuis des années, nous dénonçons ce que vivent les orques et les dauphins exploités dans les delphinariums. La preuve scientifique que les cétacés sont des animaux hautement intelligents et possédant une culture propre étant à présent acquise, il est invraisemblable que leur sort reste le même, y compris quand ils sont nés en captivité. Il y a quelques mois, nous avons eu connaissance du projet de transférer les quatre orques du Marineland d’Antibes en Chine, dans les parcs du groupe qui possède le delphinarium français. Notre campagne avait évité leur départ, et quelques mois plus tard, le ministère de la Transition écologique annonçait la fin de l’exploitation des cétacés captifs. Que ce soit Femke ou ses compagnons, les dauphins du Parc Astérix, en ont fait les frais. Nous ne pouvons nous contenter de la solution proposée par les delphinariums. Entourés des plus grands spécialistes, nous travaillons à des solutions pour permettre aux quatre orques françaises de bénéficier d’une autre vie au plus vite.
Nous avons envoyé ces images inédites de Marineland à des spécialistes des cétacés (et des orques en particulier) pour expertise.
Pour la Dre Ingrid Visser, biologiste spécialiste des cétacés (Orca Research Trust, Nouvelle-Zélande), qui avait exposé les problèmes de santé d’Inouk au travers d’une publication scientifique et d’un rapport, les algues, visibles partout au fond des bassins, témoignent non pas d’un bon équilibre du pH de l’eau, mais au contraire, d’un problème de filtration et de circulation par pompage de celle-ci. Leur développement ne peut avoir lieu qu’en présence de nutriments, à savoir, ici, certainement les déjections des cétacés et les restes de poissons morts qui leur sont distribués.
«On peut bien sûr s’inquiéter du fait que les poissons morts, les excréments d’animaux, etc., peuvent s’accumuler au fond du ou des bassins, et ne pas être extraits, créant ainsi un réservoir pour des maladies. »
Pour le Dr Pierre Gallego, vétérinaire spécialiste de la faune marine, qui partage ce point de vue, les comportements de nage ralentie des dauphins et des orques sont un signe d’ennui, qui pourraient mener à une « prostration et à des mouvements stéréotypiques », signes de détresse, et causés par la captivité et l’absence de tout enrichissement (jouets, vagues ou stimulation quelconque) dans les bassins. Cette analyse fait écho à ce que déclare également ci-dessous la Dre Naomi Rose sur l’ennui, qui peut poser des problèmes de santé, et à ce qu’avait présenté la Dre Ingrid Visser dans sa précédente analyse d’Inouk en 2019.
Sur Inouk, enfin, le Dr Gallego note qu’
«[il] peut être observé immobile à la surface de l’eau, un comportement qui est peu fréquent dans la nature, mais bien plus fréquent en captivité. […] Le fait que la nageoire soit totalement affaissée témoigne clairement qu’Inouk ne nage pas suffisamment, et donc que la taille des bassins est inadéquate.»
Pour la Dre Naomi Rose, PhD, scientifique spécialiste des mammifères marins (Animal Welfare Institute, USA), en attendant que des sanctuaires marins voient le jour pour pouvoir les accueillir – plusieurs sont déjà construits ou en cours d’élaboration -, les orques doivent rester sur place et leur bien-être doit être amélioré, notamment par l’arrêt immédiat des spectacles.
«Dresser des animaux pour divertir les gens va à l’encontre de leur bien-être. On les entraîne à présenter les mêmes spectacles jour après jour.
[…]
Dans la nature, aucun jour ne ressemble à un autre. Le changement, la variété, l’éventail des stimulations et même des défis, constituent l’existence normale d’un dauphin ou d’une orque à l’état sauvage, alors qu’en captivité, chaque jour est identique.
[…]
Cet ennui est néfaste et peut conduire à la dépression, qui elle-même peut entraîner des problèmes de santé. Bref, le changement ne fait pas vraiment partie de la vie qu’on leur propose. Il faut que la situation évolue, leur offrir de la variété et du choix. Donc, à tout le moins, on peut améliorer leur bien-être sur place et ce sera la solution à court terme pour pratiquement l’ensemble d’entre eux.
[…]
Cependant, à long terme, je pense que les sanctuaires marins situés en divers endroits du monde peuvent en aider beaucoup. À mon avis, n’importe quel sanctuaire peut héberger au moins une, voire deux douzaines d’animaux.»
Nous travaillons depuis des mois à une solution de sanctuaire marin avec les plus grands spécialistes mondiaux des orques. Nous sommes ouverts et prêts à discuter avec la direction de Marineland pour qu’Inouk, Keijo, Moana et Wikie puissent enfin vivre autre chose que les bassins bétonnés.
Pour les chats errants, inauguration du Chatipi de Villeneuve-lès-Béziers le 2 juin 2021 à 10h
La mairie de Villeneuve-lès-Béziers a contacté l’association One Voice pour prendre en charge la problématique des chats errants sur sa commune. L’association de défense des animaux, qui lutte contre l’errance féline depuis des années, met en place des partenariats triangulaires avec des municipalités et des associations locales, pour identifier, stériliser les chats sans abri et les relâcher en leur procurant un chalet en bois pour s’hydrater, se nourrir et se réconforter. Le programme Chatipi permet donc aux chats sans famille humaine de ne plus souffrir de la misère. À Villeneuve-lès-Béziers, l’inauguration du chatipi aura lieu mercredi 2 juin 2021 à 10h30.
Pour l’éléphante Samba, One Voice sera à la cour administrative d’appel de Marseille le mercredi 26 mai à 10h
Pour l’éléphante Samba, One Voice sera à la cour administrative d’appel de Marseille le mercredi 26 mai à 10h
Pour l’éléphante Samba, One Voice sera à la cour administrative d’appel de Marseille le mercredi 26 mai à 10h
21.05.2021
Bouches-du-Rhône
Pour l’éléphante Samba, One Voice sera à la cour administrative d’appel de Marseille le mercredi 26 mai à 10h
Cirques
Après des années d’exploitation, Samba a droit à une retraite bien méritée. La pauvre éléphante subit les coups de pique et l’isolement depuis trop longtemps. Pourtant, One Voice est bien seule à se soucier de son bien-être depuis près de vingt ans. L’association assigne le préfet des Bouches-du-Rhône en appel car la préfecture a cette responsabilité vis-à-vis de tous les animaux sauvages captifs sur son territoire.
Mercredi 26 mai à 10 heures aura lieu l’audience de la cour administrative d’appel de Marseille contre le jugement du 12 juillet 2019. À cette date, la requête de One Voice, qui attaquait le refus du préfet de procéder au retrait de Samba du cirque qui la détient, avait été rejetée. Pour l’association, l’éléphante doit être soustraite à la vie de cirque au plus vite, qu’il s’agisse du Cirque d’Europe de Max Aucante ou d’un autre. Baisser les bras ne fait pas partie de son vocabulaire. Une vie est en jeu.
Samba a vécu des épisodes traumatisants et One Voice se bat pour elle depuis dix-neuf ans. L’éléphante d’Afrique a été capturée, là où elle vivait paisiblement, entourée de sa mère et de ses tantes. Elle a subi les violences du dressage dès son plus jeune âge. Elle fut battue devant des enfants… Et la fois où elle s’est rebellée, elle a fui, emportant avec elle la vie d’un homme. Nous avons obtenu qu’elle ne soit pas abattue, mais elle est restée aux mains du dresseur Max Aucante et fut renommée Tania. Depuis, notre combat n’a pas cessé.
Dans cette affaire, le ministère de la Transition écologique se cache derrière son petit doigt : dans son mémoire, il conclut laconiquement qu’il « se référait aux observations présentées en première instance par le préfet des Bouches-du-Rhône auxquelles il souscrit ». Et rien depuis. Pourtant, l’annonce de ses mesures pour l’arrêt de l’itinérance des cirques détenant des animaux en septembre 2020 aurait pu donner lieu à une autre prise de position depuis…
Nous insistons sur le fait que Samba est privée de tout contact avec ses congénères, en violation de l’arrêté du 18 mars 2011 réglementant les cirques, qui requiert la satisfaction des besoins comportementaux. Ce besoin de socialisation est d’autant plus prégnant chez ces mammifères définis comme « socialement complexes » que sont les éléphants, les singes et les orques. Sur ce point, la 23e résolution adoptée lors de la 11e Conférence de la Convention des Espèces Migratrices sous l’égide de l’ONU est très claire : « Un certain nombre d’espèces mammifères socialement complexes, telles que plusieurs espèces de cétacés, de grands singes et d’éléphants, montrent qu’elles ont une culture non humaine ». Samba a besoin d’être retirée du cirque pour vivre enfin entourée des siens, car comme pour tout animal grégaire, l’isolement rend fou de désespoir.
Nous nous référons également à nos vidéos d’enquête, comme c’est notre habitude, car dans ces affaires, la justice a souvent besoin de preuves tangibles en sus, ainsi que d’expertises. En octobre 2019, l’un de nos enquêteurs a assisté à la représentation du cirque à Saint-Pierre-lès-Nemours. Ces images ont été soumises pour avis au Dr Willem Schaftenaar, spécialiste des éléphants et totalement indépendant de l’association. Elles ont donné lieu à un complément de plainte, laquelle s’est enrichie de son expertise. Pour lui, Samba-Tania devrait être mise au repos.
Pour nous, et c’est ce que nous demandons au tribunal à nouveau, son état de santé physique et mental ainsi que ses conditions de détention devraient être expertisés ; le cirque d’Europe et Max Aucante ne devraient plus pouvoir présenter Samba-Tania au public (nous demandons l’abrogation de l’arrêté d’ouverture du cirque la concernant) ; et elle devrait être retirée du cirque et nous être confiée. Au plus vite.
Audience à Blois pour actes de cruauté sur les animaux des Poliakov le 12 mai 2021
Audience à Blois pour actes de cruauté sur les animaux des Poliakov le 12 mai 2021
Audience à Blois pour actes de cruauté sur les animaux des Poliakov le 12 mai 2021
11.05.2021
Loir-et-Cher
Audience à Blois pour actes de cruauté sur les animaux des Poliakov le 12 mai 2021
Cirques
Mercredi 12 mai à 13h30, au tribunal correctionnel de Blois, aura lieu le procès qui suit notre dépôt de plainte contre le couple Poliakov et Bruneau pour sévices graves, actes de cruauté et mauvais traitements commis par des professionnels. Il est aussi poursuivi pour avoir placé ses animaux dans un environnement susceptible de les faire souffrir. Pour soutenir notre argumentaire : les rapports d’inspection des services vétérinaires de la préfecture, des expertises de spécialistes des ours, des témoignages d’anciens employés du couple et les quelque deux cents heures de vidéo de notre enquête. Un rassemblement de militants de notre association, d’AVES, de Paris Zoopolis et du Parti Animaliste aura lieu devant le tribunal juste avant l’audience.
Doit-on rappeler les conditions dans lesquelles Micha, Bony et Glasha devaient survivre ? Dans des geôles infâmes ouvertes aux courants d’air, nourris de fruits et légumes moisis, cohabitant avec des rats potentiellement porteurs de maladies pour eux qui n’ont pas été soignés pendant des années et des années… La petite Mina, maintenue six ans dans cinquante centimètres carrés, puis transférée dans sa cage actuelle qui ne nous était apparue dans un premier temps que comme une déchetterie de la propriété, tant de pots de yaourt vides et autres s’y accumulant. Les Poliakov n’avaient même pas l’autorisation de la détenir ! Les chevaux n’étaient pas parés, et les oiseaux rares, aras et cacatoès, ainsi que les tourterelles, restaient confinés dans des cages à l’intérieur d’une remise, sans lumière du jour.
Mais personne n’impose au couple de posséder des animaux !
Ils seraient attachés à eux, nous a-t-on dit lors des audiences au tribunal administratif… Qui peut le croire ?
Car les asticots grouillaient non seulement sur les pattes de Micha, mais ils sortaient aussi de ses voies respiratoires. L’ours, qui portait les stigmates de coups répétés sur son corps meurtri, avait perdu un poids considérable et de manière continue depuis au moins quatre ans.
Le cancer du larynx qui lui a été diagnostiqué après que nous avons envoyé au ministère de la Transition écologique et diffusé publiquement nos images, n’a été détecté que parce que Micha a pu être soustrait à la garde des Poliakov ! Sans cela, il serait mort dans sa cellule moyenâgeuse dans le plus grand silence, loin des yeux et de la connaissance du public.
Que serait-il advenu de Bony et de Glasha ? De Mina ? Des oiseaux ? Que se passe-t-il sans ce travail, indispensable, de vigie, de lanceur d’alerte que nous menons ? Les animaux décèdent sans que personne s’en préoccupe, puisque l’État lui-même, au niveau ministériel, ne répertorie pas les animaux détenus par les dresseurs. Et au niveau préfectoral, il se contente d’inspections que l’on qualifiera poliment de légères par du personnel en sous-effectif et non spécialisé dans les espèces concernées, et notifie sans sévir pendant des années. Voilà ce qu’il advient pour tant d’entre eux.
Posséder des animaux sauvages et les maintenir captifs est un non-sens, d’autant plus à l’aune des connaissances scientifiques actuelles et des graves menaces qui pèsent sur eux dans la nature. Mais puisque la loi l’autorise à certaines conditions, cela doit engager la responsabilité de ces personnes qui sont, circonstance aggravante, des professionnels. En aucun cas les animaux ne devraient être soumis à une telle misère morale, affective et sanitaire.
Muriel Arnal, présidente de One Voice, déclare :
«Nos enquêteurs ont pris tous les risques pour montrer la réalité des conditions de détention, lesquelles ont amené Madame Borne, alors ministre de l’Écologie, à intervenir immédiatement et nous l’en remercions. Leur courage est bien éloigné de la façon dont les autorités ont fermé les yeux pendant des années. Elles savaient, elles avaient vu : Mina maintenue illégalement pendant six ans dans une cage de 50 cm2 au fond du camion dont les ours ne sortaient que pour aller sur la piste.
Déjà en 2005, nous alertions les autorités et le public, images à l’appui, sur ce qu’enduraient les animaux et les infractions à la maigre législation.
Aujourd’hui, rien n’a changé pour les animaux détenus illégalement par les dresseurs des cirques. Qui aura enfin le courage de faire appliquer les textes en vigueur ? Nous ne demandons rien d’autre. Pourquoi ce laxisme sans fin ? Nous espérons que ce procès mettra en lumière ces scandales qui se répètent sans cesse.»
Pour notre avocate, Me Moreau, « pendant plus de douze années les exploitants ont laissé des animaux d’espèces domestiques et non domestiques vivre dans des conditions sources de grandes souffrances. […] En aucun cas ces animaux n’ont été détenus dans des conditions visant à garantir leur bien-être et leur santé ». Quant aux mauvais traitements, les exploitants ont agi en toute connaissance de cause puisqu’ils sont des professionnels, titulaires de certifications. Par ailleurs, M. Poliakov est un récidiviste. Enfin, concernant les actes de cruauté, les témoignages sont explicites. Il faisait usage de la violence envers les animaux, notamment lorsqu’il était en état d’ébriété.
Nous demandons la confiscation de l’ensemble des animaux détenus par le couple et qu’ils nous soient confiés ; que la garde définitive de Bony et Glasha soit donnée aux refuges qui les ont accueillis. Mais cela ne s’arrête pas là : nous demandons que les Poliakov-Bruneau ne puissent plus jamais détenir d’animaux ni exercer d’activité professionnelle ou sociale en lien avec des animaux.
QUELQUES DATES CLÉS DEPUIS TROIS ANS (2018-2021)
- 4-16 février 2018 : Micha est exhibé dans un restaurant à Bagnolet Notre plainte est déposée pour mauvais traitements envers un animal sauvage captif.
- 25 juillet 2018 : cette plainte est classée. Nous engageons immédiatement un recours.
- Février-avril 2019 : une inspection de février de la DDCSPP et l’ONCFS (autorités vétérinaires) conclut en avril, en plus des nombreuses et graves non-conformités, que Micha ne doit pas être montré au public car il souffre des pattes.
- Août 2019 : enquête de One Voice et premières images de Micha dans l’enclos extérieur.
- Tout début septembre 2019 : images des ours dans les geôles des Poliakov.
- 6 septembre 2019 : nous déposons plainte pour actes de cruauté et maltraitance par un professionnel avec les centaines d’heures de vidéos.
- 7 septembre 2019 : un vétérinaire équin autorise Micha à parcourir des centaines de kilomètres pour être exhibé.
- 8 septembre 2019 : AVES filme Micha en grande détresse lors d’un spectacle à Racquinghem. Le lendemain, nous déposons une autre plainte, cette fois pour cette exhibition de Micha.
- 13 septembre 2019 : Élisabeth Borne, sensible à nos images, s’engage à ce que Micha ne soit plus montré en spectacle et qu’il soit soigné. Nous plaidons pour que Bony, Glasha et les autres animaux soient saisis.
- 14 septembre 2019 : ne voulant ni ne pouvant le faire soigner sous sept jours, Poliakov emmène Micha à La Tanière.
- 16 septembre 2019 : nous déposons un deuxième complément de plainte avec des expertises basées sur les vidéos. Nous demandons entre autres le retrait définitif de Micha. Par ailleurs, nous portons plainte auprès de l’Ordre des vétérinaires de France contre le vétérinaire équin ayant établi un certificat permettant d’exhiber Micha à Racquinghem.
- 19 septembre 2019 : les experts à qui nous avons fait appel pour analyser les vidéos tirent la sonnette d’alarme à propos de l’état des ours et de leurs conditions de détention. Nous recevons des témoignages d’anciens employés attestant de la situation délétère des animaux sur la propriété et de la violence de M. Poliakov et de Mme Bruneau.
- 5-8 novembre 2019 : nos actions publiques déclenchent des réactions préfectorales… Nous déposons un recours au fond (tribunal administratif) pour excès de pouvoir contre le préfet (car il n’a pas agi pour les animaux). Le 8, nous déposons un référé-suspension pour faire retirer le certificat de capacité des dresseurs, faire annuler leur autorisation d’ouverture et faire saisir Bony, Glasha et tous les autres animaux (les audiences ont eu lieu le 15 avril 2021 : refus du tribunal).
- 12 novembre 2019 : Micha est opéré et meurt à la Tanière.
- 25 novembre 2019 : nouvelles images des geôles barricadées et premières images de Mina. Le préfet ordonne le placement de Bony et Glasha.
- 29 novembre 2019 : Bony et Glasha sortent de leurs geôles provisoirement et sont transférés dans les refuges où ils sont encore aujourd’hui. (Nous obtenons qu’ils ne puissent pas être récupérés par les Poliakov le 29 avril 2021 après une intervention volontaire à l’audience du 15 avril 2021.)
- 3 janvier 2020 : les Poliakov font obstacle à l’inspection inopinée des services de l’État.
- 15/29 avril 2021 : trois audiences le même jour et décision des plaintes au tribunal administratif pour excès de pouvoir, retrait des certificats de capacité et autorisation d’ouverture de l’établissement, ainsi que le retrait de Mina et des autres animaux. Intervention volontaire dans l’affaire qui oppose les Poliakov à la préfecture, pour nous assurer que Bony et Glasha ne retournent jamais chez les Poliakov.
- 12 mai 2021 : au tribunal correctionnel de Blois pour la plainte au pénal contre les Poliakov, suivant notre dépôt de plainte du 6 septembre 2019 et compléments ayant suivi.
Translated from the French by Joely Justice
Le 15 mai 2021, One Voice met les loups à l’honneur dans une quinzaine de départements
Après avoir été exterminés pendant des siècles, les loups sont revenus en France mais peinent à franchir le seuil, vital, des 500 individus. L’État organise l’abattage de plus d’une centaine d’entre eux chaque année. One Voice dépose des recours au Conseil d’État chaque année pour les défendre. Samedi 15 mai, dans quinze départements, les militants de l’association sensibiliseront le public sur ces êtres solidaires et sensibles, essentiels aux écosystèmes.
Procès Poliakov – Rassemblement unitaire devant le tribunal correctionnel de Blois mercredi 12 mai 2021 à 12h45 pour dénoncer l’exploitation des animaux et des actes de maltraitance.
Procès Poliakov – Rassemblement unitaire devant le tribunal correctionnel de Blois mercredi 12 mai 2021 à 12h45 pour dénoncer l’exploitation des animaux et des actes de maltraitance.
Procès Poliakov –
Rassemblement unitaire devant le tribunal correctionnel de Blois mercredi 12 mai 2021 à 12h45 pour dénoncer l’exploitation des animaux et des actes de maltraitance.
08.05.2021
Procès Poliakov –
Rassemblement unitaire devant le tribunal correctionnel de Blois mercredi 12 mai 2021 à 12h45 pour dénoncer l’exploitation des animaux et des actes de maltraitance.
Communiqué de presse
Nous avons tous encore en mémoire les images sordides des ours Micha, Bony et Glasha, enfermés dans des geôles en béton chez leurs dresseurs, ou celles de l’ours Micha, à bout de forces, contraint d’exécuter son numéro devant le public de Racquinghem, quelques semaines avant de mourir. Mercredi 12 mai 2021, nos organisations appellent les militants de la cause animale à se rassembler à 12h45 devant le tribunal correctionnel de Blois, où se tiendra l’audience des parties civiles lors du procès des « Poliakov ».
Nous avons tous encore en mémoire les images sordides des ours Micha, Bony et Glasha, enfermés dans des geôles en béton chez leurs dresseurs, ou celles de l’ours Micha, à bout de forces, contraint d’exécuter son numéro devant le public de Racquinghem, quelques semaines avant de mourir. Mercredi 12 mai 2021, nos organisations appellent les militants de la cause animale à se rassembler à 12h45 devant le tribunal correctionnel de Blois, où se tiendra l’audience des parties civiles lors du procès des « Poliakov ».
© L’ours Micha dans sa geôle – One Voice 2019
Retour sur les faits
Depuis de nombreuses années, plusieurs associations de protection animale s’inquiètent des conditions de détention et d’exploitation des animaux détenus par les Poliakov, et alertent régulièrement les autorités à leur sujet.
En 2014, un soigneur animalier contacte l’association AVES France pour dénoncer les conditions de détention des animaux détenus par le couple : « il m’a fallu quelques jours à peine pour me rendre compte que les conditions de captivité des ours (et des autres animaux qu’ils possèdent) sont inacceptables », affirmait ce témoin resté cinq mois sur place, et révélant que Micha « a de nombreux problèmes de santé : il n’use pas ses griffes, du coup elles ont tendance à rentrer dans la plante du pied et à occasionner des blessures. Il a aussi des gros problèmes “d’allergies”. C’est le seul qui sort un peu, pour aller travailler en spectacle. »
Son témoignage est accompagné de photos des ours dans leur prison de béton, que nous transmettons aux autorités…
© Photo des installations des ours – mai 2014 confiées à AVES France par un lanceur d’alerte. «En mai, à cause d’une inspection de la DDPP, ils ont été transférés en urgence dans le bâtiment (deux heures avant l’arrivée des inspecteurs). Cela à ensuite posé de nombreux problèmes car les travaux n’étaient pas terminés. Du coup, même si leur espace de vie était plus grand, leurs conditions de vie étaient à mon sens moins bonnes (sol en béton brut, copeaux toujours humides, pas de lumière…). De plus, c’est devenu dangereux de les nourrir puisqu’ils pouvaient passer les pattes à travers les grilles. J’ai failli me faire accrocher plusieurs fois par Glasha et j’ai même perdu un arrosoir en l’abreuvant. Bony avait même développé un pathologie qui pour moi était une sorte de gale puisqu’il perdait ses poils et se grattait jusqu’au sang contre les murs. Quand je suis parti, le parc n’était toujours pas terminé (et loin de l’être) et de toute manière, Sacha m’avait confié que les ours ne seraient pas sortis dedans régulièrement. Parce que d’une part il voulait être présent en permanence pour les surveiller, et d’autre part il craignait que s’ils étaient laissés trop libres, ils ne veuillent plus “travailler”. A noter aussi qu’en 5 mois de présence, je n’ai jamais vu les ours être sortis de leur logement (que ce soit pour travailler ou pour se promener), à part Micha quand il allait en spectacle (peut être 3-4 fois en 5 mois). »
En 2015, AVES France filme la prestation de l’ours Micha à la fête du cochon de Crépy-en-Valois. L’ours est enfermé dans une fourgonnette dont il ne sort que pour assurer ses représentations. Il traverse le public en boitant. La publication de la vidéo du spectacle crée l’émoi chez les protecteurs des animaux, mais la DDPP de l’Oise, invitée à venir contrôler l’état de santé de l’ours, nous répondra simplement qu’elle n’a pas pu accéder à l’animal.
En 2016, l’ours Micha participe à un spectacle à Arcis-sur-Aube. Une nouvelle fois, AVES France filme le spectacle. L’ours arrive sur scène en bavant, étant resté dans un van pour chevaux puis dans une cage en plein soleil, sans eau. Comme à Crépy-en-Valois en 2015, des spectateurs prennent à partie les dresseurs à la fin de la représentation et dénoncent l’état de l’ours, dont les griffes se recourbent dans ses soles plantaires. Pourtant, les autorités administratives ne prendront pas même la peine de se déplacer ce jour-là.
A la suite de la publication de nos vidéos, d’autres lanceurs d’alerte contactent nos organisations pour nous fournir des témoignages concordants de ce qu’ils ont pu voir chez les Poliakov. Plusieurs associations de protection animale, dont AVES France, Code Animal, One Voice, la Fondation Brigitte Bardot ou 30 millions d’amis, contactent les autorités administratives et judiciaires… mais rien ne change pour les animaux détenus par le couple.
Pour la Saint-Valentin 2018, le couple exhibe Micha dans un restaurant de Bagnolet. One Voice dépose plainte. Quelques mois après, celle-ci est classée sans suite, l’association dépose alors un nouveau recours.
Toujours en 2018, la société des Poliakov « SAS animal bien-être » dépose le bilan. Des solutions de prise en charge des animaux sont proposées, mais les agents de la préfecture du Loir-et-Cher ne saisissent pas l’opportunité d’offrir une vie décente aux animaux du couple. Pire, elles semblent minimiser leurs difficultés et leur incapacité à prendre en charge leurs animaux décemment.
En 2019, le ministère de la transition écologique ordonne enfin une enquête.
Il faudra attendre septembre 2019, alors que nos organisations participent depuis des mois à la mission ministérielle sur le bien-être animal, pour qu’enfin nos alertes soient prises au sérieux.
L’association One Voice informe le cabinet d’Elisabeth Borne, alors ministre de la transition écologique et solidaire, qu’elle a en sa possession de nombreuses heures de vidéos tournées dans les « quartiers d’hiver » des Poliakov, à Chauvigny-du-Perche, montrant la détresse de leurs animaux et les conditions indignes de leur détention.
Parallèlement, AVES France se rend à Racquinghem, le dimanche 8 septembre 2019, où les Poliakov ont été invités à se produire avec leurs perroquets et avec l’ours Micha. AVES France, avec l’aide de la fondation 30 millions d’amis, demande à l’Office Français de la Biodiversité de réaliser un contrôle, puisqu’une précédente inspection avait conduit les autorités à interdire la participation de l’ours à toute représentation en raison de son état de santé. L’ours apparaît amaigri et affaibli devant le public, les pattes infectées. Il refuse d’effectuer plusieurs parties du numéro, renverse les obstacles qu’il doit franchir, s’allonge au sol. A l’issue de cette pénible représentation, deux inspecteurs de l’OFB vont contrôler le couple, qui présente un certificat vétérinaire attestant que leur ours est en état de se produire devant un public.
Les images de ce spectacle sont transmises au ministère et rendues publiques, alors même que One Voice publie celles des conditions de détentions des animaux des Poliakov. Le ministère lance une enquête et la presse relaye ce cas avéré de maltraitance animale. Enfin nos alertes sont prises au sérieux.
Une vétérinaire dépêchée sur place confirme que l’ours Micha doit recevoir des soins urgents. Incapable de lui prodiguer, Sacha Poliakov choisit de confier son ours au zoo-refuge La Tanière, où il finira par mourir le 12 novembre 2019.
Sous la pression de nombreuses organisations de protection animale, le préfet du Loir-et-Cher demande la saisie des deux autres ours détenus par le couple. L’ours Bony est envoyé au refuge de l’Arche, tandis que Glasha rejoint le Bärenpark Schwarzwald, en Allemagne, de la Fondation pour les ours.
© AVES France : à gauche, arrivée de Bony au refuge de l’Arche – à droite, Glasha, renommée Franca, au Bärenpark Schwarzwald.
Plusieurs plaintes déposées contre les Poliakov
Si la justice administrative a récemment décidé de ne pas accéder aux demandes de l’association One Voice, ce que nous dénonçons, elle renvoie à la justice pénale la responsabilité de se prononcer sur les demandes des associations, et notamment le retrait définitif des ours, mais aussi de l’ensemble des animaux encore détenus par le couple. Le couple de dresseurs sera en effet jugé pour avoir exercé des sévices graves envers des animaux apprivoisés, tenus en captivité, et détenu ces animaux dans un environnement ou des installations pouvant être causes de souffrances.
La dernière visite d’un vétérinaire pour les ours datait de 2011. Ils vivaient dans des geôles bétonnées avec un accès à l’enclos extérieur très restreint. Les dresseurs ne possédaient pas de certificat de capacité pour le singe Mina, alors qu’ils l’exploitaient lors d’évènements lucratifs. Sa cage n’était pas nettoyée régulièrement. Les oiseaux (psittacidés et columbinae) étaient enfermés dans une remorque de camion frigorifique sans lumière du jour et sans accès à une volière pour les dix tourterelles. Les box des chevaux n’étaient pas nettoyés régulièrement et les conditions d’enfermement prolongées ont provoqué un surpoids et une grande souffrance.
Pour toutes ces raisons, nous considérons que la justice ne doit plus permettre à ces individus la détention du moindre animal, qu’il s’agisse d’animaux sauvages ou domestiques. L’administration a également sa part de responsabilité dans cette affaire, n’ayant pas pris au sérieux les alertes de nos organisations. A ce jour, plus de deux ans après le lancement de la mission ministérielle sur le bien-être animal, nous déplorons toujours l’absence de mesures effectives, malgré les annonces de Barbara Pompili. Si une proposition de loi a bien été votée en première lecture par l’assemblée nationale en janvier 2021, le texte n’est toujours pas à l’ordre du jour en vue de son adoption par le Sénat.
Les organisateurs du rassemblement
Partager sur
Retour sur les trois audiences Poliakov à Orléans
Retour sur les trois audiences Poliakov à Orléans
Retour sur les trois audiences Poliakov à Orléans
29.04.2021
Loiret
Retour sur les trois audiences Poliakov à Orléans
Cirques
Lors de la triple audience administrative à Orléans à propos des animaux détenus par les Poliakov, la rapporteure publique a requis le rejet des trois affaires. Autrement dit, elle a demandé que le tribunal rejette notre demande de retrait des animaux restants chez les dresseurs et de leurs autorisations d’ouverture, ainsi que les dommages concernant le fait que les autorités aient tant tardé à agir dans l’intérêt des animaux. Mais elle a aussi rejeté la demande formulée par les Poliakov de récupérer Bony et Glasha. La décision finale est revenue à la présidente, qui l’a formulée le 29 avril 2021 : rejet des trois affaires.
Le 15 avril dernier, le tribunal administratif d’Orléans a étudié trois affaires concernant les animaux détenus par les Poliakov.
- Nous avions demandé le retrait du certificat de capacité des dresseurs, le retrait de l’autorisation d’ouverture de leur établissement, ainsi que le retrait des animaux restant sur place : Mina la guenon magot, les perroquets rares, les chevaux et les ânes.
- Dans la seconde affaire qui nous opposait à la préfecture du Loir-et-Cher, nous demandions des dommages et intérêts pour le préjudice, concernant le fait que les animaux n’aient pas été secourus par la préfecture qui en a la responsabilité, avant notre enquête sur place et notre alerte. Ces deux requêtes ont été rejetées… en attendant le 12 mai prochain.
- Enfin, nous intervenions volontairement en tant que partie civile dans l’affaire qui opposait les Poliakov à la préfecture, car nous voulions insister sur le fait que les Poliakov-Bruneau ne devaient pas pouvoir un jour récupérer Bony et Glasha, chose qu’ils demandaient. Dans cette affaire, la demande des Poliakov a été rejetée, nous avons donc ici obtenu gain de cause.
Les points sur les i de notre avocate
Aux remarques acerbes formulées par les deux autres parties sur les vidéos produites au dossier, qualifiées d’« illégales » (même si la préfecture a reconnu le « travail de lanceur d’alerte de l’association »), notre avocate a répondu en insistant sur le fait que précisément, One Voice était contrainte d’en passer par là pour montrer la réalité des conditions de détention et de santé des animaux détenus chez les Poliakov. Pourtant, n’est-ce pas le rôle de la préfecture de les protéger et d’agir en amont ?
Notre avocate a souligné les incohérences entre tous les documents, rapports, inspections et commissions vétérinaires ordonnés par la préfecture depuis au moins les treize dernières années : les uns alertant sur les problèmes, défaillances et irrégularités, d’autres semblant dire que tout allait bien. Tragique exemple de cette situation ubuesque : à nos images de Micha les pattes infestées d’asticots et victime de graves difficultés à respirer, répondait la vidéo d’AVES le montrant, quelques jours plus tard, à 400 kilomètres des geôles. Un vétérinaire avait, entre les deux, autorisé les Poliakov à le mettre dans le camion et à le faire se tenir en équilibre sur un ballon ! Pour lui, Micha était en parfaite santé.
La préfecture a avancé au tribunal qu’une saisie judiciaire était en place concernant Mina et quatre oiseaux… Nous avons dû rectifier cette erreur. La saisie étant administrative, supervisée par la préfecture, les animaux sont restés sur place, aux mains des dresseurs. Nous avions demandé une saisie judiciaire qui aurait permis aux animaux de sortir enfin de cet endroit.
Cerise sur le gâteau, la préfecture n’a pu effectuer de contrôle depuis fin 2019 auprès de ces animaux, les dresseurs s’y étant opposés. Les services de l’État n’ont pas fait appel aux textes de loi qui leur auraient permis cet accès, pourtant très utilisés pour le contrôle des animaux. En effet, la préfecture a argué qu’ils devaient être en bonne santé puisque les lieux de détention étaient désormais aux normes, et vu le dernier contrôle ayant eu lieu en novembre 2019 à la suite de la diffusion de nos images… C’est certain, la santé ne peut se dégrader en dix-sept mois.
«Si l’association n’avait pas envoyé des enquêteurs grimper sur les toits de cet établissement et dans les geôles, où on a vu l’état réel des ours, ce qui a effectivement embrasé les réseaux sociaux et permis à Mme Borne [alors ministre de l’Écologie] d’intervenir directement, que se serait-il passé ? C’est Mme Borne qui fait passer un message clair au préfet en lui disant : « Maintenant, il faut intervenir pour ces ours », ce n’est pas l’initiative du préfet ! Si l’association One Voice n’avait pas produit deux cents heures de vidéo, si elle n’avait pas multiplié ses démarches, ces trois ours seraient toujours là-bas et ils seraient probablement tous morts. »L’avocate de One Voice à l’audience du 15/04/21 lors de sa prise de parole
Enfin, au-delà même du bien-être animal qui à nos yeux est essentiel, ces animaux sont un patrimoine remarquable issu d’espèces protégées. Les dresseurs ont répété à l’envi être attachés à eux. Mais quel est cet attachement qui les a poussés à maintenir les ours dans des geôles insalubres, Mina dans une cage de 50 cm2, les oiseaux dans un cabanon sombre ? Personne ne les a obligés à être en charge d’animaux !
Une préfecture sur la défensive, aux arguments qui ne portent pas
Surprise ! À l’audience, la préfecture annonce avoir suspendu l’autorisation d’ouverture de l’établissement des Poliakov jusqu’au mois de juin, en attendant la décision du tribunal judiciaire qui se réunira en mai à Blois. Depuis le temps que nous demandions cette suspension…
Sur les contrôles et mises en demeure, tout juste admet-elle avoir « peut-être tardé » à agir.
Enfin, le fait que les animaux restants soient encore sur place sous la garde des Poliakov ne lui pose pas de problème. « Nous n’avons pas de raison de croire qu’ils pourraient être malades, dans la mesure où ils sont dans des installations désormais conformes, et d’autre part le dernier rapport de la visite de novembre 2019 ne fait pas état d’animaux malades autres que les ours. » Pour la préfecture, « il n’y a pas lieu de faire plus à ce stade » (sic).
Un rôle trouble…
Une remarque sur laquelle la préfecture comme l’avocat des Poliakov se sont accordés, sans toutefois en faire un argument ou en tirer de conclusion définitive, est le rôle de l’ancienne vétérinaire des Poliakov, ayant attesté par le passé de la bonne santé des ours, et qui une fois devenue la vétérinaire de l’association La Tanière, a déploré l’état de santé délétère de Micha.
L’avocat des dresseurs a dépeint un couple « exsangue » et « totalement à bout », et rappelé que Micha avait été amené à La Tanière « volontairement » par M. Poliakov, sans préciser cependant qu’il y aurait été contraint quelques jours plus tard s’il ne lui prodiguait pas de soins…
Pour lui,
«Le rapport d’autopsie est extrêmement clair, l’ours a été opéré à la Tanière, il est mort des suites de l’opération, pas d’une faute médicale. Tout simplement parce qu’on s’est aperçu que cet ours avait un cancer du larynx. Ce n’est pas la faute des Poliakov non plus. Et c’est lors de son extubation, lors de l’opération, qu’il est mort. Donc ce n’est ni la faute des Poliakov, ni dans l’absolu la faute de la Tanière. Donc on vient aujourd’hui nous expliquer qu’il est mort de mauvais traitements, c’est faux.»L’avocat des Poliakov le 15/04/21 lors de sa prise de parole à l’audience
Ces trois « bien tristes affaires », comme a conclu la présidente le jour de l’audience, laissent un goût d’inachevé dans la bouche. Nous nous réjouissons que les Poliakov ne puissent récupérer Bony et Glasha/Franca. Mais pour l’autorisation d’ouverture de l’établissement des dresseurs, suspendu par la préfecture et le sort des autres animaux, nous sommes impatients d’être au 12 mai prochain à Blois, pour la plainte pour actes de cruauté et maltraitance.
Deux audiences à Périgueux contre l’éleveur de chiens « de chasse »
Deux audiences les 28 et 30 avril 2021 à Périgueux contre Richard Mandral, le chasseur-éleveur de chiens de chasse.
Réponse de One Voice au clip de la Fédération nationale des chasseurs
Le clip de la Fédération nationale des chasseurs, diffusé depuis le 27 avril 2021, est mensonger par omission. One Voice présente la version non censurée.