L’arrêté permettant le massacre des palombes à leur arrivée de migration est partiellement suspendu !

L’arrêté permettant le massacre des palombes à leur arrivée de migration est partiellement suspendu !

L’arrêté permettant le massacre des palombes à leur arrivée de migration est partiellement suspendu !
09.03.2022
L’arrêté permettant le massacre des palombes à leur arrivée de migration est partiellement suspendu !

La préfecture de l’Aude avait publié un arrêté permettant que les pigeons ramiers – appelés joliment palombes dans les Pyrénées-Orientales – soient considérés comme des ESOD (espèce susceptible d’occasionner des dégâts, nouvelle formulation pour « nuisibles »), et à ce titre puissent être tués par les chasseurs avant la période de chasse « conventionnelle ». De multiples arguments en main, nous avons remis en cause cet arrêté, et il vient d’être suspendu jusqu’au 31 mars inclus. Une victoire en demi-teinte mais une victoire tout de même pour ces oiseaux, que nous partageons avec le lanceur d’alerte qui nous avait interpellés.

Il semblerait que le tribunal administratif de Montpellier ait été touché pendant l’audience, par l’argument selon lequel les pousses n’apparaissent pas avant le mois d’avril. Ce point remettrait en question l’existence même de dommages aux cultures par les palombes en février-mars, phase critique (car actuelle) de l’arrêté publié. Le président a entre autres souligné un « dossier pas bien fait », notamment pour le manque de documentation éclairante à ses yeux.

La décision est formulée de telle manière que nous comprenons que ce sont les dates qui ont importé in fine aux juges des référés :

«Article 2 : L’exécution de l’arrêté du 25 février 2022 par lequel le préfet de l’Aude a, d’une part, classé comme nuisible le pigeon ramier et, d’autre part, défini les modalités selon lesquelles il pourra être procédé à sa destruction est suspendue en tant qu’elle concerne la période du 25 février au 31 mars 2022.»

Nous sommes très heureux de cette suspension, même partielle. Elle permettra que des centaines de palombes puissent voler en paix.

Pour les chats errants, inauguration du site internet dédié au programme Chatipi et point presse au chatipi de Vannes, le 3 mars à 14h

Pour les chats errants, inauguration du site internet dédié au programme Chatipi et point presse au chatipi de Vannes, le 3 mars à 14h

Pour les chats errants, inauguration du site internet dédié au programme Chatipi et point presse au chatipi de Vannes, le 3 mars à 14h
02.03.2022
Pour les chats errants, inauguration du site internet dédié au programme Chatipi et point presse au chatipi de Vannes, le 3 mars à 14h
Animaux familiers

Le Cercle des chats libres du pays de Vannes, dans le Morbihan, a contacté l’association One Voice pour prendre en charge la problématique des chats errants sur la commune. L’association de défense des animaux, qui lutte contre l’errance féline depuis des années, met en place des partenariats avec des municipalités et des associations locales pour identifier, stériliser les chats sans abri et les relâcher en leur procurant un abri et des panneaux pédagogiques. Le programme Chatipi permet donc aux chats sans famille humaine de ne plus souffrir de la misère. À Vannes, un point presse aura lieu au chatipi le jeudi 3 mars à 14h, organisé par la municipalité. One Voice ouvrira le même jour au public son site internet dédié au programme Chatipi.

Crédit photo: Mairie de Vannes

Un point presse aura lieu devant le chalet des chats, le jeudi 3 mars à 14h, au 8, rue de la Salle d’Asile à Vannes.

Monsieur Thépaut, maire-adjoint en charge du climat, de la biodiversité et des finances, et madame Manchec, conseillère municipale, déléguée au cadre de vie et à l’alimentation, seront présents, ainsi que les deux associations locales impliquées dans le projet, en les personnes de la présidente du Cercle des chats libres du pays de Vannes, madame Marie-Christine Vidal (dont l’association n’était pas encore créée au démarrage du projet), et la présidente de la SPA de Vannes, madame Marie-France Le Gallou, signataire de la convention. Monsieur Sylvain Gillet, vétérinaire de la fourrière de Vannes, en charge des stérilisations, est également invité. Enfin, c’est madame Cécile Gillet, responsable du bureau de Vannes, qui représentera One Voice.

Ce même jour sera l’occasion pour One Voice d’inaugurer son site internet dédié au programme Chatipi pour lutter contre l’errance féline, actuellement développé dans une trentaine de communes, dont voici l’adresse : www.chatipi.fr

Chatipi, une solution durable au cercle vicieux de l’errance féline

Chatipi est un dispositif à visée éthique permettant de créer dans les communes des espaces pour les chats errants, de les secourir tout en sensibilisant les citoyens à leur détresse et leurs besoins. Plusieurs chatipis ont été établis près d’EHPADs, de maisons de santé ou d’hôpitaux pour également apporter du réconfort aux résidents, et à proximité d’écoles. Le but de One Voice est fondamentalement de faire de la pédagogie sur les chats pour avancer vers une résolution durable de cette problématique.

En effet, on décrit trop souvent par erreur ces petits félins comme des animaux indépendants et autonomes, alors qu’ils sont vulnérables en cas d’abandon (bien plus fréquent et bien moins visible que celui des chiens).

L’errance féline, cela étant, n’a pas l’abandon comme seule source. Ce cercle vicieux part d’a priori erronés sur les chats, notamment qu’ils auraient un besoin intrinsèque de se reproduire pour être heureux, ce qui mène leur famille humaine à ne pas toujours les faire stériliser. Il existe environ onze millions de chats errants en France. De nombreuses naissances de chats ont ainsi lieu dans la nature. Ces chatons, quand ils survivent, sont dans tous les cas frappés par la faim, le froid et les maladies. Ils ne sont ni identifiés ni stérilisés, car les familles humaines concernées ne sont parfois même pas au courant que ces chatons existent. Or les portées, dans ces circonstances, ne font que se multiplier. Les municipalités doivent gérer ces individus confrontés à la misère, qui ont également un impact sur la biodiversité.

Répartition des tâches et des responsabilités à Vannes

Il y aura quinze pensionnaires au chatipi. Les chats n’y ont pas encore été installés car le montage du chalet vient d’être terminé. One Voice, qui a inventé le concept Chatipi, fournit le chalet, les panneaux d’information et les croquettes au démarrage de l’opération. Elle assurera également les frais vétérinaires initiaux de quinze chats (stérilisation, identification, tests). La mairie a réalisé la dalle en béton, le montage et l’aménagement du chalet. Le Cercle des chats libres du pays de Vannes et la SPA de Vannes réaliseront les trappages pour la stérilisation. C’est aussi elles qui s’occuperont de l’entretien du chalet, du nourrissage, du suivi sanitaire des chats et des frais vétérinaires au long cours. Les chats seront identifiés au nom de la mairie.

Contre la chasse en enclos, chasseurs et défenseurs des animaux dépassent leurs différences

Contre la chasse en enclos, chasseurs et défenseurs des animaux dépassent leurs différences

Contre la chasse en enclos, chasseurs et défenseurs des animaux dépassent leurs différences
28.02.2022
Contre la chasse en enclos, chasseurs et défenseurs des animaux dépassent leurs différences
Animaux sauvages

Les présidents de One Voice et des Amis des chemins de Sologne s’allient contre la chasse en enclos et l’engrillagement de la nature. La rencontre entre Muriel Arnal, présidente de One Voice, et Raymond Louis, président des Amis des chemins de Sologne, aura lieu le mardi 8 mars 2022.

Les deux présidents des associations mettent leurs différences de côté pour mieux s’unir autour de ce qui les rassemble, la nature et la biodiversité en France et en Sologne en particulier, où la chasse en enclos est un fléau.

Là où les Amis des chemins de Sologne, chasseurs par ailleurs, combattent l’engrillagement de ce territoire depuis des années, puisqu’il empêche les animaux sauvages de circuler, One Voice combat toutes les chasses et a mené une enquête en infiltration dans des chasses en parcs fermés pour en dénoncer l’extrême cruauté.

Les deux associations ont été reçues par les parlementaires pour consultation, notamment dans le cadre de la proposition de loi contre l’engrillagement de la nature. Elles espèrent que les chasses dans des propriétés fermées ne laissant aucune chance de survie aux animaux piégés à l’intérieur et empêchant la bonne circulation des animaux libres appartiennent bientôt au passé. Une interdiction en Sologne serait un signal fort.

Elles en appellent au minimum la responsabilité des parlementaires pour voter cette interdiction, ou, à défaut, interdire l’engrillagement des propriétés, lequel empêche les animaux de circuler pour y entrer comme pour en sortir.

Il a été convenu que Raymond Louis recevrait au siège de l’association les Amis des chemins de Sologne, Muriel Arnal, fondatrice de One Voice, et qu’après une courte conférence de presse ils se rendraient sur le terrain, au plus près des propriétés grillagées.

Oseriez-vous torturer et tuer un poisson pour la science ?

Oseriez-vous torturer et tuer un poisson pour la science ?

Oseriez-vous torturer et tuer un poisson pour la science ?
25.02.2022
Oseriez-vous torturer et tuer un poisson pour la science ?
Expérimentation animale

Dans son nouveau livre, Laurent Bègue-Shankland explore nos relations avec les autres animaux et la manière dont notre empathie est parfois mise de côté. Grâce à un poisson-robot et à une expérience inspirée des travaux de Milgram sur la soumission à l’autorité, il montre que cette dernière n’est pas aussi passive que ne l’imaginait ce dernier : de nombreuses personnes ont réellement choisi de mettre de côté leur empathie envers le poisson, allant jusqu’à lui infliger des souffrances et la mort au profit d’un objectif scientifique qu’elles trouvaient légitime.

Laurent Bègue-Shankland, professeur de psychologie sociale à l’Université de Grenoble-Alpes, vient de publier un livre sur nos relations avec les autres animaux (Face aux animaux, Odile Jacob, 2022). La première partie du livre parle de la manière dont nous nous considérons en dehors et au-dessus du règne animal, ce qui nous donne l’impression que nos envies et notre confort doivent passer bien avant les besoins les plus élémentaires des autres animaux – quitte à cautionner des actes de cruauté envers eux. La seconde partie du livre raconte une expérience réalisée pour étudier la manière dont l’adhésion à la science et la perspective de bénéfices pour des personnes humaines peuvent motiver la plupart des gens à mettre de côté leur empathie pour infliger des souffrances à un animal.

L’obéissance à l’autorité

L’expérience en question est inspirée des travaux bien connus de Stanley Milgram, qui a demandé à de nombreuses personnes, dans les années 1960, d’infliger des chocs électriques de plus en plus forts à d’autres personnes lorsqu’elles se trompaient dans une tâche d’apprentissage. Les chocs électriques étaient factices et les victimes, qui faisaient semblant d’avoir mal, des complices du chercheur. Ne se doutant apparemment pas du subterfuge, et malgré les cris et les supplications de leur victime, la majorité des sujets sont allés jusqu’à infliger un choc de 450 volts sous le regard du chercheur en blouse blanche.

Certaines personnes ont supposé que les sujets savaient en fait que les chocs électriques étaient factices, et que les résultats de l’expérience étaient donc biaisés. Pour évaluer cette possibilité, deux chercheurs ont mis au point une version particulièrement cruelle de cette expérience, que l’on connaît moins bien, en demandant à des étudiants et à des étudiantes d’administrer des chocs électriques réels à un chiot. Les trois quarts des sujets sont allés jusqu’à infliger le choc maximal de 450 volts aux pauvres chiots malgré leurs supplications bien réelles.

Pour Milgram, ces expériences prouvaient la soumission totale des sujets à l’autorité, ceux-ci n’étant même plus responsables de leurs actes puisqu’ils se trouvaient dans un « état agentique ». Pourtant, après l’expérience et avant de connaître le subterfuge, la plupart des sujets se sont dits satisfaits d’avoir pu apporter leur aide à la recherche scientifique. En fait, ils n’étaient apparemment pas dans un état d’obéissance aveugle, et leur cruauté apparente était peut-être due au fait qu’ils avaient mis de côté leurs propres réticences à infliger des souffrances à une autre personne, dans la mesure où ils jugeaient crédible et légitime le but scientifique annoncé et le chercheur qui l’incarnait.

Torturer un poisson pour la science

C’est pour tester cette hypothèse que Laurent Bègue-Shankland a monté sa propre expérience, mettant en scène un (faux) poisson et l’administration progressive d’un produit toxique dans son aquarium par 750 personnes de profils variés, recrutées parmi le grand public. Les sujets croyaient qu’il s’agissait de tester la dose acceptable d’un produit qui aiderait les personnes souffrant de troubles de la mémoire. Par contraste, le logiciel qui servait à réaliser l’expérience était fait pour que les sujets ressentent un maximum d’empathie envers le poisson, qu’ils voyaient dans son aquarium à quelques mètres d’eux et dont les battements de cœur étaient reproduits sur l’écran et par des bips aigus.

Auriez-vous administré ce produit au poisson en pensant que cela pourrait le tuer ? Si vous deviez répondre, vous diriez probablement que non – ou que vous n’auriez pas utilisé, en tout cas, la dose maximale. Pourtant, alors que seulement 12 % des gens interrogés supposaient qu’ils iraient jusqu’à la dose maximale, 53 % des sujets qui ont vraiment été mis dans la situation sont allés jusqu’au bout, administrant une dose pour laquelle le logiciel indiquait que le poisson avait 100 % de chances de mourir. Cette proportion était variable selon le niveau de « dominance sociale » des sujets et leur degré de spécisme (mesuré sur une échelle en six points élaborée par l’Université d’Oxford), mais aussi selon leur attitude vis-à-vis de la science : les sujets du groupe pro-science sont généralement allés plus loin que ceux du groupe critique vis-à-vis de la science.

Un entretien filmé était réalisé à la sortie de l’expérience avec chaque sujet. La MSH Grenoble/Alpes diffuse sur sa chaîne YouTube des extraits de ces entretiens, qui montrent que la plupart des gens, même parmi ceux qui sont allés jusqu’au bout, jusqu’à « tuer » ce poisson-robot, s’étaient sentis coupables de ce qu’ils faisaient, et s’étaient justifiés en se disant que le but de l’expérience était important, ou que le poisson ne ressentait pas la douleur comme d’autres animaux plus proches de nous (ce qui est faux).

Plutôt que d’une obéissance aveugle, il s’agissait donc bien d’une mise à distance volontaire de leur propre empathie pour répondre à ce qu’ils imaginaient être des buts scientifiques louables, quitte à infliger d’énormes souffrances à ce poisson

Expérimentation animale et empathie

C’est peut-être ce même processus qui est à l’œuvre chez les personnes qui apprennent à pratiquer l’expérimentation animale et qui en font leur métier : plutôt que des sadiques en blouse blanche, ces personnes sont certainement convaincues que ce qu’elles font est utile et bon, et que cela justifie d’oublier leur propre empathie pour les animaux. De nos jours, les animaux sont d’ailleurs tellement standardisés qu’il serait bien difficile dans la plupart des cas de les reconnaître en tant qu’individus.

L’expérimentation animale est-elle « nécessaire » pour la santé humaine ? Dans certains cas, il est clair que non – entre les tests d’ingrédients cosmétiques qui se poursuivent malgré la réglementation européenne et les entreprises pharmaceutiques auxquelles il est difficile de faire confiance vu le nombre de fois où elles ont été condamnées par le passé, on voit difficilement comment les chantres de l’expérimentation animale parviennent encore à la défendre.

La science n’est pas le problème – l’auto-critique fait partie de son ADN et aura un jour raison des problèmes qui gangrènent le système depuis longtemps. Le vrai problème est ailleurs, chez ces personnes qui tentent de convaincre le public que sans l’expérimentation animale, la recherche s’arrêterait – chez ces personnes qui, en plus de ne pas vouloir reconnaître les mérites de certaines méthodes non animales déjà disponibles, n’arrivent pas à imaginer les voies que pourrait emprunter la science si l’argent était redistribué d’une manière qui ne nous oblige pas à cautionner des actes de cruauté aux dépens de nos propres valeurs morales.

Expérimentation animale dans le Finistère : la justice demande une fois de plus la transparence de l’administration

Expérimentation animale dans le Finistère : la justice demande une fois de plus la transparence de l’administration

Expérimentation animale dans le Finistère : la justice demande une fois de plus la transparence de l’administration
23.02.2022
Finistère
Expérimentation animale dans le Finistère : la justice demande une fois de plus la transparence de l’administration
Expérimentation animale

Ce lundi 22 février 2022, le tribunal administratif de Rennes a enjoint au préfet du Finistère de communiquer les derniers rapports d’inspection des laboratoires d’expérimentation animale de son département sous deux mois à Nicolas Marty (depuis devenu chargé de campagne chez One Voice), qui a adressé la même demande à toutes les préfectures en mai 2020. Cette fois-ci, ce sont notamment l’Université de Bretagne-Occidentale et l’unité de Pisciculture Expérimentale de l’INRA à Sizun qui seront concernées par les rapports demandés.

Déjà quinze jugements qui demandent la transparence

Après que la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) a donné un avis favorable à cette communication en octobre 2020, et après qu’une quinzaine de jugements allant dans ce sens ont été rendus par dix tribunaux concernant d’autres départements depuis l’automne 2021, on peut difficilement s’étonner de ce résultat. Pourtant, de nombreuses préfectures, guidées par le ministère de l’Agriculture, continuent de résister face à ces demandes de communication, invoquant notamment des « risques de sécurité » à communiquer ces documents.

Sur ce point, le jugement du tribunal de Rennes est très clair :

«La seule communication de ces documents n’[est] pas, par elle-même, de nature à favoriser des intrusions, des dégradations ou tout autre acte de malveillance à l’encontre des établissements concernés »

De même, le préjudice moral, le secret de la vie privée et le secret des affaires ne peuvent pas être invoqués pour justifier quoi que ce soit d’autre que l’occultation du nom des personnes qui travaillent dans les établissements inspectés, et des inspecteurs et inspectrices qui ont contrôlé ces établissements.

Le ministère et les labos prétendent déjà être « transparents »

L’an dernier, le lobby de l’expérimentation animale a publié une « charte de transparence » qui continue d’être signée par de plus en plus d’établissements. Le ministère de l’Agriculture (dont on se demande encore pourquoi il est chargé de s’assurer du bien-être des animaux dans les laboratoires) affiche de plus en plus de textes sur la page qu’il dédie à l’expérimentation animale – on peut notamment y remarquer, cet automne, la publication du vade-mecum des inspections des laboratoires, et très récemment, quelques lignes de texte concernant les résultats des inspections menées en 2019 et 2020.

De la poudre aux yeux

Poudre aux yeux s’il en est, puisqu’en parallèle de ces quelques ajouts très superficiels, il ne ménage pas son temps ni son énergie pour tenter d’empêcher le public d’avoir accès aux informations de première main sur ces inspections et sur les suites qui y sont données : rassurez-vous, le ministère veille — mais ne posez pas trop de questions.

On peut espérer qu’avec l’accumulation des jugements qui demandent la transparence, la culture de l’opacité administrative et l’omerta qui entoure l’expérimentation animale disparaissent, afin que le public puisse se faire une idée concrète de ce qui se passe à l’intérieur des laboratoires, dans le Finistère comme ailleurs. One Voice continuera de se battre pour cela.

 

Photo : Adobestock

À la mort de Micha, s’ajoutent désormais les décès de Mina et d’au moins deux psittacidés

À la mort de Micha, s’ajoutent désormais les décès de Mina et d’au moins deux psittacidés

À la mort de Micha, s’ajoutent désormais les décès de Mina et d’au moins deux psittacidés
22.02.2022
Loir-et-Cher
À la mort de Micha, s’ajoutent désormais les décès de Mina et d’au moins deux psittacidés
Exploitation pour le spectacle

Les images des conditions de détention, des plaintes, un procès pénal, une condamnation bien légère… Depuis le jugement, nous avons tout mis en œuvre pour obtenir le rapport d’inspection de la DDPP (préfecture) du Loir-et-Cher, et nous nous sommes portés devant le tribunal administratif pour obtenir le retrait des animaux… Nous apprenons après une longue et âpre procédure que Mina est morte, ainsi que deux oiseaux. Les services de la préfecture se sont bien gardés de nous en aviser, et laissent encore les animaux aux Poliakov ! Nous déposons une requête en référé au tribunal administratif d’Orléans et une plainte contre les dresseurs, notamment pour actes de cruauté et mauvais traitements par un professionnel auprès du tribunal de grande instance de Blois. Nous demandons le retrait immédiat des animaux et l’accès au rapport d’autopsie de Mina.

Il aura fallu continuer le combat. Par deux fois, nous avons demandé à la préfecture du Loir-et-Cher l’accès au dernier rapport d’inspection réalisé au sein de l’établissement géré par le couple Bruneau-Poliakov afin de connaître notamment l’état de santé et les conditions de détention des animaux que la justice avait cru bon de leur laisser. En effet, dans le cadre d’une saisie administrative, il est possible de « saisir » les animaux tout en les laissant sur place, aux bons soins de leurs tortionnaires !

Une procédure harassante face à l’administration

Nos demandes d’accès à ce rapport sont restées lettre morte. Nous avons alors, quasiment comme toujours, dû saisir la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) pour obliger l’administration à s’exécuter. Et sans surprise, celle-ci s’est déclarée favorable à notre demande. Avec cet avis, nous avons dû réécrire aux services de la préfecture qui a enfin daigné nous transmettre ce mois-ci le rapport datant du 2 juin 2021… Nous apprenons donc que plusieurs des animaux qu’ils détenaient sont morts. Et le rapport, fortement caviardé par ailleurs (même les noms des dresseurs sont « occultés », une absurdité), conclut à des non-conformités importantes.

Mina et les oiseaux, prisonniers à vie

Après Micha, Mina est morte, ainsi que deux des oiseaux rares… Tous ont vécu dans des espaces minuscules et obscurs, en toute illégalité, au su et au vu des autorités qui ont fermé les yeux pendant plus d’une décennie. Les rédacteurs du rapport, agents de la DDPP, cyniques et détachés à souhait, concluent « A la date d’édition du rapport, Mina est décédée, levant la non-conformité ».

Les dresseurs Bruneau-Poliakov n’auront ainsi jamais eu besoin de posséder de certificat de capacité pour la guenon magot, alors qu’ils l’exploitaient lors d’événements fort lucratifs. Elle a passé onze années dans une cage sans lumière de 50 cm3 qui n’était que rarement nettoyée. Ces faits étaient connus des autorités. Qu’ont-elles fait pour l’en sortir ?! Coché des cases, encore et encore, et fixé des délais jamais respectés… Il aura fallu que nous tournions des images dans ces lieux innommables, que la nourriture avariée soit filmée pour que son enclos soit agrandi et enrichi d’une malheureuse balançoire.

La quantité de non-conformités majeures du rapport est stupéfiante

Il y a, selon les critères mêmes de la DDPP, toujours un problème au niveau du personnel, un problème de concordance au niveau des certificats de capacité et des espèces détenues, un souci au niveau du règlement, des dysfonctionnements concernant le suivi vétérinaire. Mais de qui se moque-t-on dans ce pays ? Quand les préfectures feront-elles enfin respecter les règles afférentes au respect et au bien-être des animaux sauvages captifs ?!

Dans un article précédent, nous nous demandions s’il y avait en France une réelle protection des animaux sauvages. La réponse est claire et limpide : elle est inexistante.

Nous déposons donc plainte pour actes de cruauté notamment, pour avoir accès aux informations sur les conditions de la mort de Mina et surtout pour obtenir la saisie immédiate des autres animaux, en plus de notre requête en référé.

Palombes dans les Pyrénées : les oiseaux migrateurs encore en ligne de mire

Palombes dans les Pyrénées : les oiseaux migrateurs encore en ligne de mire

Palombes dans les Pyrénées : les oiseaux migrateurs encore en ligne de mire
20.02.2022
Palombes dans les Pyrénées : les oiseaux migrateurs encore en ligne de mire
Animaux sauvages

Les pigeons ramiers, ou palombes comme on les nomme poétiquement dans les Pyrénées, sont visés par les chasseurs. Une fois encore, ces derniers veulent pouvoir tuer des animaux en dehors de la saison de chasse officielle. Pour ce faire, leur but, avec l’assentiment de la préfecture de l’Aude, est de les faire reconnaître comme espèce susceptible d’occasionner des dommages (ESOD, ex-nuisibles). Les arguments sont toujours aussi fallacieux, les chasseurs voulant les abattre à leur retour d’Espagne sur le littoral, où ces migrateurs n’occasionnent par définition aucun dommage aux cultures.

Dans l’Aude, un arrêté préfectoral prévoit de classer les pigeons ramiers (Columba palumbus) comme ESOD (« espèce susceptible d’occasionner des dégâts ») du 1er juillet 2021 au 30 juin 2022. Si ce texte venait à être adopté, ces oiseaux seraient alors, un peu plus, encore victimes des chasseurs et de leurs semblables. En effet, ils pourront être tués :

  • Sans formalité de la clôture de la chasse de cette espèce, c’est-à-dire du 20 février 2022 dans l’Aude, jusqu’au 31 mars 2022 ;
  • Sur autorisation préfectorale individuelle du 1er avril au 30 juin 2022.

Puisqu’il faut le rappeler, précisons-le : les pigeons ramiers sont des oiseaux migrateurs. La directive 2009/147/CE du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 concernant la conservation des oiseaux sauvages dite «Oiseaux» interdit strictement toute chasse pendant leur période de reproduction, et leur période de migration prénuptiale.

La migration prénuptiale (trajet de retour depuis le sud vers les lieux de nidification plus au nord) des pigeons ramiers débute… mi-février. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un arrêté ministériel (du 19 janvier 2009) impose une fermeture au 20 février dans tous les départements (après des exceptions locales entre le 11 et le 20 février).

La directive (disposition reprise dans le droit français afin d’autoriser le classement en «nuisible») permet des dérogations si :

  • Les pigeons ramiers sont répandus de façon significative dans le département ;
  • Leur présence porte atteinte à un intérêt protégé :
    • La santé et la sécurité publiques ;
    • La protection de la flore et de la faune ;
    • En prévention de dommages importants aux activités agricoles, forestières et aquacoles ;

Aucune solution alternative à la « destruction » n’est satisfaisante.

Mais où sont ces dérogations dans le projet d’arrêté ?

La consultation sur le projet d’arrêté ne précise pas en quoi ces conditions sont remplies.

Dans les faits, la chasse des pigeons ramiers au mois de mars, appelés « palombes » dans le Sud, est traditionnelle. Les chasseurs audois se postent principalement sur le littoral afin d’attendre le passage de ces oiseaux depuis des postes de tir surélevés. Cette zone, très majoritairement constituée de forêts, de garrigues et de vignes, n’est pas susceptible d’être affectée par les pigeons ramiers. Seules les cultures de protéagineux (pois, pois chiche), d’oléagineux (tournesol et colza) et de céréales (maïs, blé) sont sensibles et ne sont présentes qu’au nord-ouest du département.

Pour le lanceur d’alerte dans la région qui nous a demandé de l’aide, les autorités estimeraient à plus de mille le nombre de postes de tir occupés (certains jours de l’aube au crépuscule) lors de la migration de printemps : 20 à 30 000 oiseaux seraient « prélevés » par saison dont 5 000 environ sur la seule commune de Leucate.

Nous sommes devant ce qu’il convient d’appeler un détournement, un hold-up de cette sordide et lamentable réglementation des animaux dits « nuisibles », dans le seul et unique but que perdure cette pratique traditionnelle de la chasse aux palombes au mois de mars dans l’Aude. Mais que ne ferait-on pas, dans les préfectures, pour plaire à ceux qui prétendent protéger la nature à coups de fusil ?!

Chasse en enclos : la réalité mise en lumière par One Voice dans dix-huit villes de France les 19, 20 et 26 février 2022

Chasse en enclos : la réalité mise en lumière par One Voice dans dix-huit villes de France les 19, 20 et 26 février 2022

Chasse en enclos : la réalité mise en lumière par One Voice dans dix-huit villes de France les 19, 20 et 26 février 2022
11.02.2022
Chasse en enclos : la réalité mise en lumière par One Voice dans dix-huit villes de France les 19, 20 et 26 février 2022
Animaux sauvages

En 2021, One Voice a publié ses enquêtes révélant ce que vivent les animaux pendant les chasses en enclos, en Sologne et ailleurs en France, dénonçant la cruauté de telles pratiques. L’association a aussi édité une carte des enclos faisant leur promotion publiquement, et dévoilé que des élevages permettaient bien souvent un approvisionnement permanent en proies dans ces lieux où la mort rôde partout. Après notre participation à une audition au Sénat sur l’engrillagement de la nature le 8 janvier dernier, nous agissons à présent également sur le terrain, au plus près du public, pour le sensibiliser à cette question, posant le problème de notre rapport aux animaux sauvages, à la cruauté vis-à-vis d’êtres sensibles, et à la biodiversité.

Dans dix-huit villes de France, nos militantes et militants animeront ainsi des stands et organiseront des happenings les 19, 20 et 26 février 2022. À Fréjus, notamment, sera prévue une mise en scène très audiovisuelle (voir la description en fin de communiqué).

Chasse en enclos : le commerce lucratif de la mort

La chasse en enclos est un business où des chasseurs paient pour tuer à coup sûr. Dans les enclos, les animaux n’ont aucune chance d’échapper aux traques. De fait, ils sont enfermés et ne peuvent fuir nulle part. Ces derniers sont abattus sans pitié, jour après jour, par des groupes pour le plaisir desquels tout a été organisé.
En 2020-2021, les enquêteurs de One Voice ont infiltré ces lieux réservés à la chasse qui font payer à la journée et/ou à l’animal tiré.

Des centaines d’enclos de chasse et d’élevages d’animaux sauvages en France

En France, les enclos de chasse sont le théâtre de drames bien réels pour les animaux. Il en existe des centaines dans notre pays, qui font leur publicité sur Internet. En réalité, il y en a bien plus. En parallèle, l’association a publié le fruit de plus de deux ans de procédures avec les préfectures de l’ensemble de l’Hexagone pour obtenir les adresses et types d’élevages officiels et en a établi une autre carte. Des sangliers sont élevés en nombre pour le plaisir des chasseurs de les traquer et de les tuer. Il en va de même pour les cerfs, les daims, les chevreuils…

La chasse en enclos : des parcs d’attractions pour chasseurs en mal de tueries

Les organisateurs de ces journées annoncent le matin aux chasseurs réunis que tous les animaux du « parc » peuvent être tués, même les laies suitées : les chasseurs ne sont ni plus ni moins que des clients, et s’ils n’ont pas vu d’animaux ou n’ont pu en tirer lors d’une battue, ils sont positionnés de telle manière que cette occasion leur est fournie à la battue suivante.
En fin de journée, ils repartent avec un corps dans le coffre et potentiellement un trophée. Ils ne viennent pas pour chasser mais pour tuer, et les tableaux de chasse sont à ce titre éloquents. Plus de quarante grands animaux à l’un, autant, voire d’avantage à l’autre… C’est un parc d’attractions pour chasseurs. S’ils veulent occire plus, il suffit de payer plus.

Une réforme radicale nécessaire

La chasse doit être réformée en profondeur. L’interdiction des chasses en enclos serait un premier pas bénéfique pour la faune sauvage. Notre pays, vu la manière dont il traite les animaux sauvages, fait honte à la dignité humaine. Sans parler des conditions dans lesquelles les chiens « de chasse » doivent vivre… Changer cela montrerait l’exemple à nos plus jeunes générations.

Nos militantes et militants seront donc à Aix-en-Provence, Annecy, Beauvais, Biarritz, Bordeaux, Capdenac-le-Haut, Château-Arnoux-Saint-Auban, Falaise, Fréjus (où le happening mettra en scène des silhouettes d’animaux en bois quasi-grandeur nature positionnés de telle manière qu’ils forment une cible au sol, avec bruits de coups de fusil et chute au sol), La Rochelle, Lille, Lyon, Metz, Nantes, Paris, Rouen, Strasbourg et Troyes les 19, 20 et 26 février prochains pour sensibiliser le public à cette question.

Nos événements sont susceptibles d’être modifiés jusqu’au dernier moment, pour des raisons d’autorisations ou de temps. Veillez à bien consulter le lien de l’événement avant de venir sur place. Nous les mettons à jour en direct.

Dpt Ville Événement Lieu Heure & date
04 Château-Arnoux-Saint-Auban https://www.facebook.com/events/990629784871523 Pl. Péchiney 10h30 à 13h le 27/02
10 Troyes https://www.facebook.com/events/242468718090574 Rue Émile Zola 15h30 à 17h
13 Aix-en-Provence https://www.facebook.com/events/498337068382307 Allées Provençales 11h à 12h30
14 Falaise https://www.facebook.com/events/1793333367522923 Marché de Falaise 9h à 12h
17 La Rochelle https://www.facebook.com/events/1021928432095682 Pl. de la Caille 15h à 16h
33 Bordeaux https://www.facebook.com/events/687189779386539 Pl. de la Comédie 14h à 16h30 le 20/02
44 Nantes https://www.facebook.com/events/1279671242527430/ Pl. Royale 14h30 à 16h
46 Capdenac-le-Haut https://www.facebook.com/events/487320572917510/ Biocoop de
Capdenac – Figeac
14h30 à 17h30
57 Metz https://www.facebook.com/events/472425484535341/ Rue Serpenoise 14h30 à 16h
59 Lille https://www.facebook.com/events/768283697897564/ Rue des Tanneurs ANNULÉ
60 Beauvais https://www.facebook.com/events/631603144712963 15, rue Carnot 10h30 à 12h
64 Biarritz https://www.facebook.com/events/7398756483530275 Pl. Georges Clemenceau 15h30 à 17h
67 Strasbourg https://www.facebook.com/events/5068767719810958 Pl. Kléber 11h30 à 13h
69 Lyon https://www.facebook.com/events/642199033701098 Place de la République 15h à 16h30
74 Annecy https://www.facebook.com/events/1125613431532942/ Centre courrier ANNULÉ
75 Paris https://www.facebook.com/events/490606322478803 Pl. de l’Hôtel de Ville 11h30 à 13h le 26/02
76 Rouen https://www.facebook.com/events/659583362022891 Pl. de la Cathédrale 14h30 à 16h
83 Fréjus https://www.facebook.com/events/1006502586622471 Place Camille Formigé 11h à 13h

One Voice au tribunal pour combattre la violence subie par des chiens dans des clubs, et défendre sa liberté d’expression

One Voice au tribunal pour combattre la violence subie par des chiens dans des clubs, et défendre sa liberté d’expression

One Voice au tribunal pour combattre la violence subie par des chiens dans des clubs, et défendre sa liberté d’expression
11.02.2022
Grenoble
One Voice au tribunal pour combattre la violence subie par des chiens dans des clubs, et défendre sa liberté d’expression
Animaux familiers

Après une enquête de trois ans dans des clubs canins variés, nous avons publié des images de violent dressage de chiens et de chiots en 2017. Certains éducateurs canins, se sentant concernés, voire visés, et prétextant un opprobre jeté sur l’ensemble de la profession, ont attaqué en justice l’association, afin d’entraver sa liberté d’expression. Malgré une décision nous donnant raison, il est clair qu’ils cherchent autre chose que « laver leur honneur », que personne n’a sali… L’audience en appel a lieu lundi 14 février 2022 à 14h au tribunal de Grenoble.

En 2017, nous avons dénoncé les pratiques de dressage violent au sein de clubs canins, à l’aide d’images d’enquête de nos collègues qui avaient infiltré ce milieu depuis 2014. Les chiens étaient étranglés avec leur laisse pour les faire obéir, violemment secoués… frappés même parfois. Concernant les chiens dressés au mordant, dressage dit « ring », c’était encore pire : ils recevaient des décharges électriques, étaient affublés de colliers à pointe, enduraient des coups de fouet… Une souffrance insupportable.

À la suite de cette publication, plusieurs dizaines d’« éducateurs » canins ont déposé plainte contre nous, plaidant que nous avions jeté l’opprobre sur l’ensemble de la profession, alors que nous ne faisions que montrer des pratiques existantes et des méthodes jugées maltraitantes par des spécialistes canins (vétérinaires, éleveurs et dresseurs), sans jeter en pâture les noms des responsables.

Combattre des pratiques et prôner la non-violence envers les animaux

En effet, notre but n’est pas de combattre des personnes mais des pratiques. Ces quelques professionnels du dressage se sont sentis personnellement visés… et ne représentent pas l’ensemble de la profession, puisque des centaines d’autres nous ont soutenus dans cette démarche visant un assainissement des manières d’éduquer un chien, sans violence. Peut-être faudra-t-il une décision en appel pour qu’ils remettent en question ce qu’ils considèrent ou non relever de la maltraitance.

Une autre affaire encore une fois très éclairante sur les méthodes de nos opposants

Une comportementaliste canine prônant la communication plutôt que la soumission a été poursuivie pour diffamation par le dresseur ayant rassemblé autour de lui les autres plaignants de notre affaire, car elle parlait de maltraitance à son encontre. Le tribunal d’Agen l’a pourtant relaxée le 26 janvier 2022.
Dans le cadre de ce dossier, un docteur vétérinaire spécialiste en médecine du comportement et expert auprès du tribunal a d’ailleurs rendu un rapport analysant la vidéo d’un événement organisé par ce même dresseur, où une chienne, muselée et en laisse, se retrouvait un moment pendue par le cou pour la démonstration de force, malmenée sur scène, jusqu’à se soumettre. Dès les premières lignes, il s’interroge sur son « objectif, sinon celui d’une exhibition publique, destinée à abuser de la crédulité des spectateurs ». Il liste ensuite les problèmes et argumente sous chacun : brutalité, méconnaissance du comportement canin, et termine sans ambiguïté :

«En conclusion, nous assistons ici à un exercice où la violence, l’incompréhension du comportement canin et le manque de respect de l’animal en tant qu’être sensible devraient être considérés comme des mauvais traitements, voire des actes de cruauté eu égard à l’aspect pervers de la démonstration, administrés publiquement à un animal de compagnie.
J’ai du mal à croire qu’une telle exhibition ait pu avoir lieu en France de nos jours.»

Une première fois, en 2020, la justice a pris notre parti contre les attaques de ces éducateurs canins, validant notre démarche et déboutant nos opposants de leurs demandes (jugement du 14 janvier 2020 du tribunal de grande instance de Valence). Nous avons toujours valorisé les pratiques non-violentes, comme le statut de l’association le préconise. Dix-huit d’entre eux ont fait appel de cette décision et réclament à l’association 91800 euros de dommages et intérêts. L’audience aura lieu à la cour d’appel de Grenoble à 14h le 14 février 2022.

Paul McCartney nous invite à nous unir pour que l’interdiction des tests sur les animaux soit respectée.

Paul McCartney nous invite à nous unir pour que l’interdiction des tests sur les animaux soit respectée.

Paul McCartney nous invite à nous unir pour que l’interdiction des tests sur les animaux soit respectée.
10.02.2022
Paul McCartney nous invite à nous unir pour que l’interdiction des tests sur les animaux soit respectée.

Paul McCartney, allié de longue date de la cause animale, soutient l’Initiative citoyenne européenne Save Cruelty Free Cosmetics. La campagne, lancée par Cruelty Free Europe, coalition dont One Voice est le représentant français, PETA, Dove et The Body Shop, et soutenue par plus de cent associations de protection animale, appelle l’Union européenne à maintenir son interdiction des tests cosmétiques sur les animaux.

« Nous pensions tous que la bataille était gagnée et que les tests cosmétiques sur les animaux, en Europe, appartenaient au passé. Ce n’est malheureusement pas le cas. L’Agence européenne des produits chimiques continue d’exiger que des milliers de lapins, de rats, de poissons et d’autres animaux soient utilisés à cette fin. Mais vous avez le pouvoir d’y mettre un terme. Aucun animal ne doit souffrir au nom de la beauté. Si vous êtes citoyen de l’UE, merci de vous rendre sur savecrueltyfree.eu et de signer l’Initiative citoyenne européenne pour sauvegarder l’interdiction des tests cosmétiques. Cela ne prend qu’une minute et permettra de sauver des vies. » Sir Paul McCartney

Comme McCartney le souligne, des milliers d’animaux sont toujours forcés d’inhaler ou d’ingérer des ingrédients cosmétiques au cours de tests requis par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). L’interdiction des tests sur les animaux au sein de l’UE – qui a créé un précédent mondial – est menacée en raison de nouvelles exigences sur la question, parfaitement évitables concernant des ingrédients qui ont été employés durant des années en toute sécurité.

Les ingrédients signalés pour faire l’objet de tests supplémentaires sont commercialisés dans le monde entier et auront donc un impact sur la possibilité pour chacun d’acheter des produits non testés sur les animaux, à moins d’agir maintenant. Pour réussir, l’Initiative a besoin du soutien d’un million de citoyens de l’UE, quel que soit leur lieu de résidence. Ce message doit donc être diffusé dans le monde entier.

«Des milliers d’animaux souffrent et meurent dans les laboratoires chaque année en France et au sein de l’Union européenne. Il est temps de passer à une science réellement orientée vers le progrès et l’avenir, tout aussi fiable voire plus et qui sorte définitivement de ce modèle cruel. Pour atteindre ce but, nous avons besoin que les citoyens européens s’engagent, votent sur le site de l’Initiative citoyenne européenne, qui va plus loin que les seuls tests sur les cosmétiques. Chaque jour qui passe sans agir pour eux est un jour de trop, et ce vote ne prend même pas une minute. » Muriel Arnal présidente fondatrice de One Voice

Votez à l’ICE Save Cruelty Free Cosmetics