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Jumbo enchaîné à vie : le Cirque Muller obtient un certificat de capacité définitif
Jumbo enchaîné à vie : le Cirque Muller obtient un certificat de capacité définitif
Jumbo enchaîné à vie : le Cirque Muller obtient un certificat de capacité définitif
09.09.2021
Jumbo enchaîné à vie : le Cirque Muller obtient un certificat de capacité définitif
Cirques
Muller, violent circassien, tant avec les humains qui s’opposent à lui pacifiquement qu’avec les animaux, vient de recevoir le renouvellement de son certificat de capacité, sésame permettant d’exploiter des animaux, censé certifier que la personne qui en est détentrice est capable de s’en occuper. Sauf que dans ce cas précis, il s’agit d’un homme déjà condamné pour avoir maintenu Jumbo dans des conditions pouvant lui occasionner des souffrances, à la suite de notre enquête et de notre plainte. Et ce document vient de lui être délivré pour cinq ans pour des grands félins, et « à vie » pour Jumbo. Autant dire : une autorisation de l’exploiter jusqu’à ce que mort s’ensuive. Nous déposons un recours en justice contre ces deux arrêtés attentatoires aux droits des animaux !
Le Cirque Muller détenait un certificat de capacité probatoire de trois ans depuis le 16 mai 2018 pour les animaux des espèces Panthera leo, Panthera tigris
et Hippopotamus amphibius. Le 13 janvier 2021, il a déposé une demande pour les renouveler.
Un dresseur déjà condamné !
Au printemps, un rapport est alors établi par le service instructeur. Peu après, un avis de la Commission nationale consultative pour la faune sauvage captive (CNFSC) est émis, dont nous ignorons à ce jour la teneur, le ministère ayant refusé de nous le communiquer.
Mais nous savons que ce même Alexandre Muller a fait l’objet d’une condamnation par le tribunal correctionnel de Valence le 22 janvier 2020 pour :
- exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques,
- placement ou maintien d’un animal domestique ou d’animal sauvage apprivoisé ou captif dans un habitat, environnement ou installation pouvant être cause de souffrance,
- et utilisation de mode de détention inadapté ou pouvant être cause de souffrance ou blessure pour l’élevage, la garde ou la détention d’un animal domestique ou d’animal sauvage apprivoisé ou captif !
Des autorités préfectorales qui se contrefichent du bien-être animal
Pourtant, nulle trace dans son dossier de la mise en demeure qui lui avait été adressée par la préfecture après les inspections de l’Office français de la biodiversité (OFB). Il faut dire que l’on avait assisté lors de l’audience à un exercice de haute voltige de l’administration. Car après avoir clamé que tout allait pour le mieux dans ce cirque, elle avait été contrainte de revoir sa copie une fois confrontée aux rapports de non-conformités majeures des agents de l’OFB ! De la condamnation qui s’en est suivie, nulle trace non plus dans son dossier.
Deux certificats de capacité délivrés, dont un définitif pour Jumbo
C’est donc sans surprise que l’on apprend aujourd’hui que Muller, pourtant condamné pour avoir failli au bien-être de son hippopotame, se voit en quelque sorte récompensé, contre toute logique, par deux nouveaux certificats.
La reproduction de fauves et le commerce qui en découle vont continuer
Certes, l’administration temporise : pour les fauves, le certificat n’est que probatoire. Car « le pétitionnaire reste en contradiction sur certains éléments évoqués lors de son entretien avec les membres de la commission nationale et ceux écrits dans son dossier de demande ». On aurait tant aimé avoir accès à ces contradictions ! Mais la reconduction de cinq ans en cinq ans lui permet tout de même de faire se reproduire en captivité des lions et des tigres, de les dresser et de les exploiter sur la piste (peut-être fait-il même « commerce » de ces animaux sauvages ? Il ne serait pas le premier circassien dans ce cas) – malgré, donc, les contradictions du dossier…
Une peine à perpétuité pour Jumbo l’innocent
Le dresseur voulait apparemment accueillir d’autres hippopotames dans son bassin mobile. Ben voyons ! Mais « il ne démontre pas sa capacité à acquérir un autre spécimen de cette espèce dans de bonnes conditions d’éthique et de captivité »… Dans « ces conditions », le certificat ne lui est accordé que pour Jumbo. Visiblement, lui, ce n’est pas grave, on peut le sacrifier.
Le préfet n’a certainement pas dû voir passer les annonces de la ministre de la Transition écologique… Ou alors peut-être s’est-il fixé essentiellement sur la note interministérielle diffusée au début de l’été ?
Nous n’abandonnerons pas les animaux des cirques, et Jumbo ne fera pas exception !
Un repris de justice qui piétine les droits élémentaires des animaux qui dépendent de lui ne devrait pas pouvoir récupérer de certificat de capacité. Encore moins un définitif. Nous engageons donc un recours contre ces deux arrêtés qui s’assoient sur les droits des animaux au cirque Muller. Jamais nous n’abandonnerons Jumbo.
Les chiens errants de Chihia doivent être épargnés !
Alertés par le sort cruel réservé aux chiens errants à Chihia, nous avons écrit à la municipalité de cette ville tunisienne. Voici notre lettre ouverte. Aidez-nous à obtenir qu’ils soient pris en charge et protégés des souffrances liées à l’errance, et non plus abattus. Ecrivez vous aussi à la mairie.
Nouvelles images inédites du CEDS, l’élevage de chiens à Mézilles !
Nous publions de nouvelles images de l’élevage de chiens de Mézilles récemment racheté par Marshall. Nous ne céderons rien pour les beagles et golden retrievers.
Procès des Poliakov : la France protège-t-elle réellement les animaux sauvages ?
Procès des Poliakov : la France protège-t-elle réellement les animaux sauvages ?
Procès des Poliakov : la France protège-t-elle réellement les animaux sauvages ?
01.09.2021
Procès des Poliakov : la France protège-t-elle réellement les animaux sauvages ?
Cirques
Le procès des Poliakov avait eu lieu le 12 mai dernier à Blois. La décision vient de tomber. Le couple de dresseurs de Micha, de Bony et Glasha, de Mina la guenon magot, des oiseaux rares et des poneys a été relaxé sur les sévices graves et sur tous les faits antérieurs à 2019. Prescription. Sacha Poliakov écope de 4 mois de sursis simple. Autrement dit : on peut donc maltraiter en paix en France. Et ce, bien qu’un ours soit mort. Nous faisons appel.
La France protège-t-elle réellement les animaux sauvages?
À la lueur des décisions de justice que l’on obtient procès après procès en France sur ce type de dossiers, on s’aperçoit que la justice est plus encline à sanctionner sur des infractions environnementales. Y aurait-il une loi de l’omerta, voire un tabou à sanctionner des détenteurs d’animaux issus de la faune sauvage sur des mauvais traitements ? Car des défauts de soin font l’objet de condamnations quand il s’agit de chiens et de chats… On le voit bien sur l’affaire du lion Eliott au Cirque Amar, ou celle de Jumbo, l’hippopotame détenu par le Cirque de la violente famille Muller. À chaque fois qu’on a des éléments objectifs, probants, les accusés sont in fine inquiétés sur des infractions environnementales seulement.
Pour les animaux détenus par les Poliakov, cette absence de sanction à la hauteur de nos attentes a lieu malgré un décès d’animal qui avait des asticots dans les pattes !
Une méconnaissance coupable
La méconnaissance de ces animaux – on le voit déjà dans les contrôles, les agents ne notant pas de problèmes particuliers dans les rapports d’inspections – se poursuit jusque dans les prétoires. Ceci est extrêmement grave.
Des lois de protection animale qui ne s’appliquent quasiment jamais
C’est incompréhensible. Tout se passe comme si les animaux de la faune sauvage étaient corvéables à souhait, à notre merci, et que donc, ils ne souffraient pas. Comme si on pouvait tout leur faire… Et de fait, c’est ce qui se passe. On peut se poser la question de savoir s’il y a une réelle protection de ces animaux dans notre pays. Nous faisons appel de la décision.
Signez pour une Europe sans expérimentation animale !
L’interdiction européenne des tests sur les animaux pour les cosmétiques est menacée. Avec nos plus de 100 partenaires, signez l’Initiative citoyenne européenne!
Parc Saint-Léger : des visites à vos risques et… au péril des animaux
Parc Saint-Léger : des visites à vos risques et… au péril des animaux
Parc Saint-Léger : des visites à vos risques et… au péril des animaux
24.08.2021
Oise
Parc Saint-Léger : des visites à vos risques et… au péril des animaux
Cirques
Notre enquête l’a prouvé : le dresseur Kid Bauer fait entrer des personnes du public dans la cage aux lionnes. Mais contrairement à ce qu’il prétend pour sa défense, l’acte est récurrent. Nous en avons la preuve. Nous avons porté plainte.
Kid Bauer peut bien affirmer que la personne entrée dans la cage aux lionnes est « un membre de sa famille qui a signé une décharge » et revendiquer le caractère exceptionnel de cette partie du spectacle – qui serait lié à une fête d’anniversaire –, c’est faux. Cette scène, captée par nos enquêteurs le 5 août dernier, reproduit quasiment à l’identique celle que nous avons filmée le 19 juillet. Le scénario est le même, Kid Bauer est bien coutumier de ce type de pratique ultra-dangereuse.
Menaces sur les enfants
Hélas, en matière de mise en danger de la vie d’autrui, les propriétaires du parc Saint-Léger ne sont pas des débutants. Car ils n’hésitent pas non plus à faire poser de jeunes enfants avec un python et un boa constricteur, contre un billet de dix euros. Certes, ces reptiles ne sont pas venimeux. Mais leur morsure peut s’avérer très douloureuse. Les boas et les pythons cherchent à étouffer leurs victimes : ils n’ont besoin que de quelques secondes pour passer à l’action et broyer des os. Doit-on rappeler que l’arrêté préfectoral d’ouverture de la SARL KB LOISIRS interdit les contacts avec les animaux d’espèces non domestiques ? Le dompteur Kid Bauer balaie l’argument « subtilement ». « Il y en a marre des animalistes ! », lance-t-il dans la presse.
Des enclos jonchés d’excréments
La loi prévoit aussi que ce type d’établissement doit informer son public sur la biodiversité. Où sont les panneaux pédagogiques ? En parcourant le parc, les visiteurs n’auront pas le loisir de les lire et ne sauront rien des animaux qu’ils observent derrière leurs barreaux, ni de leur habitat naturel. Pour le parc Saint-Léger, il n’y a pas lieu de le préciser. Ni d’ailleurs d’entretenir les enclos. Située le long d’un parking, en bordure de la route nationale, la parcelle des daims est jonchée d’excréments. Un peu plus loin, un cochon déambule sur un sol en béton. Les panthères ont la queue coupée et présentent des lésions cutanées. Un tigre du Bengale, un tigre de Sibérie et un lion vivent en cohabitation forcée. Ces animaux qui n’ont rien à faire ensemble et aiment parcourir les grands espaces doivent sans doute se trouver à leur aise dans ce lieu clos de douze mètres de diamètre !
Qu’attend-on pour faire appliquer la loi?
Depuis de nombreuses années, nous enquêtons, produisons des photos et des vidéos, et mandatons également des enquêteurs privés sur les exactions de ce cirque. Oui, le dresseur Kid Bauer multiplie les infractions. Au détriment du bien-être des animaux sauvages, au mépris de la loi et de la sécurité du public. La presse en parle et nous relaie. Les autorités sont au courant. Qu’attendent-elles pour faire respecter la loi ?
142 macaques irradiés : un chercheur sous le choc
Expérimentation animale : un scientifique nous alerte sur les pratiques de ses pairs.
Les chiens errants de Settat au Maroc doivent être épargnés!
Les chiens errants de Settat au Maroc doivent être épargnés!
Les chiens errants de Settat au Maroc doivent être épargnés!
19.08.2021
Maroc
Les chiens errants de Settat au Maroc doivent être épargnés!
Animaux familiers
Nous avons écrit à la municipalité de Settat au Maroc après avoir découvert le sort cruel réservé aux chiens errants. Vous aussi écrivez-lui.
Alertés par le sort cruel réservé aux chiens errants à Settat, nous avons écrit à la municipalité de cette ville marocaine. Voici notre lettre ouverte. Aidez-nous à obtenir qu’ils soient pris en charge et protégés des souffrances liées à l’errance, et non plus abattus. Ecrivez vous aussi à la mairie.
Monsieur Abderrahmane Azizi
Maire de Settat
Avenue Hassan II
Settat
Maroc
Vannes, le 18 août 2021
Monsieur le Maire,
One Voice est une association française ayant pour objet de protéger et de défendre les animaux. À ce titre, nous sommes concernés par le sort réservé aux chiens errants à Settat.
En effet, nous avons été alertés au sujet de campagnes de capture et d’abattage des chiens errants présents sur le site de l’université Hassan 1 er , menées par la municipalité de Settat.
Il est intolérable qu’un tel traitement soit réservé aux animaux errants. Ces cruelles campagnes d’abattage n’ont jamais fait leurs preuves pour lutter contre l’errance. Elles sont uniquement source de souffrance pour les animaux concernés et ne parviennent pas à régler le problème durablement.
Des solutions éthiques et efficaces existent et résoudraient à long terme la question de l’errance animale à Settat.
La mise en place d’une politique de stérilisation et d’identification systématiques des animaux errants permet de les prendre en charge tout en évitant leur reproduction. Ceux-ci peuvent ensuite soit être replacés sur le site ou être mis à l’adoption. Plusieurs associations de protection animale et bénévoles travaillent au soin des animaux errants à Settat et pourraient conseiller la municipalité efficacement.
À titre d’exemple, la municipalité d’Oued Ellil a récemment renoncé à abattre les animaux errants au profit d’une collaboration avec une association locale pour leur identification, stérilisation et adoption.
De très nombreuses personnes se sont émues du sort de ces animaux via les photos et vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux. Une telle situation ternit assurément l’image de Settat et plus largement du Maroc, qui disposent par ailleurs d’une richesse culturelle incontestable.
C’est pourquoi nous vous exhortons à intervenir pour stopper ces campagnes d’abattages massifs et à agir en faveur d’une gestion éthique et durable de l’errance animale à Settat.
Je vous prie de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de ma plus parfaite considération.
Muriel Arnal
Présidente de One Voice
Votre action
Vous aussi écrivez de manière courtoise et polie au Maire de Settat, qui a le pouvoir de faire changer les choses pour ces pauvres chiens. Vous pouvez utiliser cette lettre type en l’adaptant : LETTRE TYPE À TÉLÉCHARGER. Le mail de la municipalité est municipalitesettat@menara.ma
Au Parc Saint Léger, cirque fixe : tripoter des lémuriens ou danser au milieu des lionnes
Au Parc Saint Léger, cirque fixe : tripoter des lémuriens ou danser au milieu des lionnes
Au Parc Saint Léger, cirque fixe : tripoter des lémuriens ou danser au milieu des lionnes
12.08.2021
Oise
Au Parc Saint Léger, cirque fixe : tripoter des lémuriens ou danser au milieu des lionnes
Cirques
Nos enquêteurs se sont rendus une fois de plus au Parc Saint Léger. Ce cirque fixe, qui comme tant d’autres accumule les irrégularités et s’arrange avec la loi comme il veut, mettant des familles et des groupes d’enfants en danger. Il est temps de mettre un point d’arrêt à l’exploitation de ces lieux de misère animale et de risques pour tous. Nous déposons plainte pour exploitation irrégulière et demandons le retrait de l’autorisation d’ouverture de l’établissement.
Un cirque fixe qui a l’habitude de jouer à la roulette russe avec la sécurité de tous
Notre plainte contre Kid Bauer, le patron de ce cirque fixe, court toujours pour les tigreaux passant de bras en bras de spectateurs pour des photos souvenirs. Le parc ne s’appelle plus «Parc des félins», et exploitée ailleurs, Baby n’y est plus exhibée après le spectacle de dressage de Gilbert Bauer. Cependant d’autres choses, tout aussi problématiques voire pires encore, attendent les visiteurs, inconscients du danger qu’ils courent et font courir aux animaux, et de l’illégalité de ces pratiques potentiellement ultra-dangereuses.
Les lois qui protègent les animaux ? Un paillasson pour la famille Bauer
Il existe des textes encadrant l’ouverture des établissements fixes comme itinérants exploitant des animaux, et en règle générale, ceux-ci se basent sur la sécurité des personnes, mais aussi sur celle des animaux. Il est absolument interdit, par exemple, que les fauves, tout comme les primates, entrent en contact avec le public. Entrer en contact avec des animaux sauvages en voie d’extinction n’est anodin ni pour nous, ni pour eux. Des maladies peuvent se transmettre des uns aux autres, des accidents peuvent avoir lieu. Le moindre écart, rébellion ou gourmandise, ils le paieront au prix fort…
Nourrissage des lémuriens, léchouilles au rendez-vous
Que diriez-vous de recevoir une leçon d’écologie de la part d’une personne qui justifie la captivité des makis cattas, des animaux d’une espèce endémique de Madagascar en danger d’extinction sur la liste rouge de l’UICN et issus de la famille des lémuriens, par le fait qu’ils reçoivent des soins et de la nourriture ?… On a envie de dire : heureusement qu’ils les nourrissent et qu’ils les soignent, les animaux dépendent d’eux ! Mais Kid Bauer n’a pas le droit de détenir ces animaux ! À notre connaissance, le dernier arrêté d’ouverture ne les mentionnant même pas parmi les espèces autorisées…
L’animation du parc est surréaliste. En voici des morceaux choisis :
«Les trois quarts des choses qu’il y a sur cette petite île, eh bien, on ne les retrouve pratiquement nulle part ailleurs sur la planète. Donc, encore une fois, l’importance de préserver la nature, d’y faire attention, c’est tout simplement que le jour où on rase toutes les forêts de Madagascar, eh bien tout cet écosystème est perdu et c’est quand même un petit peu dommage.» Comment dire ? Oui, en effet, un petit peu dommage !
Ou encore, sur la reproduction et la captivité des lémuriens :
«Tous les lémuriens sont en danger critique d’extinction. Ils sont fortement touchés par le braconnage et la déforestation. C’est vraiment très compliqué pour eux aujourd’hui de vivre tranquillement dans la nature, de se reproduire également. Ils se reproduisent de moins en moins. Forcément, ils ne sont pas fous (sic). Ce sont des animaux à l’état sauvage qui vont vivre une quinzaine d’années seulement. Et quinze ans, c’est déjà très bien pour ceux qui arrivent à aller jusque-là en captivité. Par contre, ils ont tout ce qu’il faut. Soins vétérinaires, nourriture. Pas de prédateurs, pas de braconnage. Pas de déforestation. Bref, c’est le paradis.»
Forcément, dans leur enclos, pas d’arbre, pas de déforestation…
Mais imaginons-nous à leur place. Accepterions-nous d’être confinés toute notre vie dans un espace minuscule ? D’être envahis par des animaux d’une autre espèce pour pouvoir manger ? Avoir des soins gratuits, certes, pour une espérance de vie peut-être allongée (et encore, il faut les croire sur parole), mais à quel prix ? L’ennui et l’absence d’intimité, de libre arbitre, de choix quel qu’il soit… Au prix de la liberté ?
Puis voilà l’instant que tout le monde attend : «la surprise». L’animatrice fait alors entrer les visiteurs dans l’enclos des makis cattas. C’est parfaitement illégal. Une fois la trentaine de personnes bien serrées à l’intérieur, au risque qu’elles piétinent les animaux, elle annonce qu’il ne faut pas les toucher, mais les visiteurs sont pourtant invités à leur donner de la nourriture à la main. Les makis cattas montent sur les gens, sur leurs épaules, les sacs à dos, les lèchent les uns après les autres… Le risque de zoonose est réel. Au passage, on est en temps de pandémie et quasiment personne ne porte de masque alors que la distanciation physique est impossible à maintenir. Mettre le public en contact direct avec des lémuriens est strictement interdit par la loi.
Par ailleurs, l’animatrice affirme qu’ils passent à travers les barreaux. Donc même en dehors de l’animation, les contacts sont possibles, et que l’un d’entre eux soit percuté par une voiture en traversant la route qui jouxte le parc ne serait l’affaire que de quelques secondes.
C’est l’heure du goûter, en compagnie des lionnes
La fin du spectacle des lionnes approchant, Kid Bauer propose de faire entrer une femme à l’intérieur de la cage aux lions. «Cadeau d’anniversaire». La personne choisie a le «privilège» de danser avec le dresseur sous le regard des lionnes ! Si l’une des lionnes s’approchait et attaquait, elle serait abattue. Chirkane, le frère d’Elyo, en est un bon et triste exemple. On ne s’appesantira pas davantage sur l’extrême danger que représente cette démonstration…
Nous déposons une nouvelle plainte contre le propriétaire du parc. Nos images sont parlantes… Il est anormal que le public continue à fréquenter ce cirque fixe qui, comme d’autres, n’a que faire des textes du moment que les euros tombent. Ici, le manque de respect des animaux et des visiteurs est criant : les dangers sont réels et connus. Ils n’ont d’égal que leur dédain pour les lois…