Accuser les animaux pour permettre leur massacre sans limites: le scandale des battues administratives. Audience le 5 janvier à Marseille

Accuser les animaux pour permettre leur massacre sans limites: le scandale des battues administratives. Audience le 5 janvier à Marseille

Accuser les animaux pour permettre leur massacre sans limites: le scandale des battues administratives. Audience le 5 janvier à Marseille
29.12.2022
Bouches-du-Rhône
Accuser les animaux pour permettre leur massacre sans limites: le scandale des battues administratives. Audience le 5 janvier à Marseille
Chasse

Le 25 novembre, le préfet des Bouches-du-Rhône a autorisé une battue administrative permettant la mise à mort de chevreuils (qui s’ajoute à la saison de chasse), en invoquant les supposés “dégâts” qu’ils causeraient aux exploitations agricoles, sans en apporter la preuve! Une nouvelle illustration du choix délibéré des préfets de ne pas respecter la loi pour permettre aux chasseurs d’assouvir leur soif de tuer des animaux. One Voice condamne cet énième détournement de la réglementation et portera la voix des chevreuils lors de l’audition de son référé suspension le 5 janvier au tribunal administratif de Marseille.

Battues administratives: les cadeaux des préfets aux chasseurs

Tous les moyens sont bons pour permettre aux chasseurs de pratiquer leur loisir. En France, la chasse est censée être encadrée, mais elle l’est insuffisamment (nous demandons d’ailleurs depuis des années une police de la chasse indépendante et des contrôles, comme plus de 300 000 personnes). L’examen du permis de chasser est une farce, les accidents se répètent et, semaine après semaine, coûtent la vie à des personnes qui souhaitent simplement profiter de la nature.

Les chasseurs ne s’en cachent pas: ils aiment tuer. Et ils peuvent compter sur leurs amis préfets pour leur faire de nombreux cadeaux. Parmi ceux-ci, il y en a un que les chasseurs apprécient particulièrement: les “battues administratives”. Les mots sont policés, la réalité l’est moins: il s’agit, ni plus ni moins, de la mise à mort massive de dizaines de milliers d’animaux chaque année, victimes éternelles de la cruauté d’une minorité influente et bruyante.

Et bien sûr, le cadeau ne s’arrête pas là : ces massacres autorisés par les préfets sont peu encadrés. Les chasseurs peuvent tuer les animaux «de jour comme de nuit», «dans tous les lieux où ils se réfugient», pour reprendre les termes de certains arrêtés. Bref, tuer ne suffit pas, il faut tuer toujours plus, partout et tout le temps.

La loi? Un détail, quand il s’agit de massacrer des animaux

La seule obligation que la loi impose aux préfets pour autoriser de telles battues – et c’est déjà si peu! -, c’est de les justifier. Mais cet effort semble trop important : aucune preuve de dégâts, aucun chiffre, aucune donnée. Les préfets espèrent sans doute que ces arrêtés ne seront pas repérés. “Pas vu, pas pris!”. Mais ne l’oublions pas: derrière cet irrespect de la loi, il y a des milliers d’animaux qui seront pourchassés et massacrés pour le seul plaisir d’un petit nombre.

Face à ces offensives répétées de l’État et des chasseurs, les défenseurs des animaux et de la nature veillent: pour rappeler aux préfets les maigres obligations que la loi leur impose en matière de chasse, nous avons multiplié les recours contre des arrêtés autorisant des battues administratives. En Moselle, ce fut une victoire par forfait: le préfet a abrogé son arrêté deux jours avant l’audience.

Avec nous, interpellez vous aussi le préfet des Bouches-du-Rhône!

Exemple de publication que vous pouvez copier-coller sur vos réseaux:

M. le @Prefet13 au nom des chevreuils et @onevoiceanimal prenez exemple sur @Prefet57: abrogez cet arrêté! https://one-voice.fr/news/accuser-les-animaux-pour-permettre-leur-massacre-sans-limites-le-scandale-des-battues-administratives-audience-le-5-janvier-a-marseille/

Incidents lors d’une chasse à courre en forêt de Rambouillet: One Voice appelle à nouveau à une véritable réforme de la chasse!

Incidents lors d’une chasse à courre en forêt de Rambouillet: One Voice appelle à nouveau à une véritable réforme de la chasse!

Incidents lors d’une chasse à courre en forêt de Rambouillet: One Voice appelle à nouveau à une véritable réforme de la chasse!
29.12.2022
Yvelines
Incidents lors d’une chasse à courre en forêt de Rambouillet: One Voice appelle à nouveau à une véritable réforme de la chasse!
Chasse

Le samedi 19 novembre, dans la forêt de Rambouillet, un équipage de chasse à courre s’est introduit illégalement dans le jardin d’une riveraine de la commune des Mesnuls et y a mis à mort un jeune cerf. Alors même que l’équipage s’est rendu coupable de plusieurs fautes pénales, il n’a pas été inquiété. Alerté par le PAACT Rambouillet, One Voice a interpellé le maire de la commune, le directeur de l’Office français de la biodiversité et le préfet des Yvelines sur les suites qu’ils entendent donner à cette situation!

En 2018, face à la multiplication des infractions commises par des équipages de chasse à courre, le maire des Mesnuls a adopté un arrêté municipal interdisant cette pratique dans les zones urbanisées de la commune. Le samedi 19 novembre dernier, alors qu’un jeune cerf s’était réfugié dans le jardin d’une riveraine, un équipage de chasse à courre identifié par les témoins comme “le Rallye Bonnelles” s’est introduit en toute illégalité au sein de la ville, pourtant censée être sanctuarisée. Mais les veneurs ont à nouveau compté sur leurs passe-droits et ont piétiné, comme à leur habitude, les règles applicables à tous les autres, en toute impunité. Acculé dans le jardin par les chiens aux ordres, le daguet a été mis à mort.

Les infractions se multiplient, les chasseurs toujours intouchables

La propriétaire de la maison, une femme âgée vivant seule, est sous le choc. Elle l’affirme: elle n’aurait jamais accepté cette intrusion dans sa propriété et aurait souhaité s’opposer à cette mise à mort. Mais, contrainte par la pression des gendarmes et des chasseurs, elle n’a pu que constater, impuissante, l’assassinat du jeune cerf après son retour chez elle. Bien évidemment, la gendarmerie ne l’a pas informée de la possibilité de porter plainte contre l’équipage pour être illégalement entré dans sa propriété.

Les chasseurs ont commis au moins trois infractions: violation de l’arrêté municipal de 2018 interdisant la vénerie en zone urbanisée, chasse sur une propriété privée sans le consentement du propriétaire, et violation de l’arrêté de 2019 sur la chasse à courre imposant que l’animal soit gracié dans de telles circonstances. Bien évidemment, les chasseurs n’ont pas été inquiétés, contrairement aux témoins de la scène, à qui la gendarmerie a bien fait comprendre qu’ils devaient se tenir à distance.

Une fois de plus, l’État a clairement pris position: face au respect de la réglementation et à la protection des riverains, il fait systématiquement primer les intérêts des chasseurs.

Pour l’interdiction pure et simple de la chasse à courre

Ces infractions ne sont pas isolées: elles sont la conséquence inévitable d’un mode de chasse qui n’a plus de raison d’être au XXIe siècle, et auquel 82% des Français sont opposés. Grâce à son infiltration de trois ans dans le milieu de la chasse à courre, One Voice a largement documenté les souffrances insupportables que cette pratique cause aux animaux: aux cervidés évidemment, mais également aux meutes de chiens, régulièrement soumis à de mauvais traitements.

Alors que l’opinion publique est prête et que la justice elle-même considère que la tradition n’est pas un argument suffisant
pour justifier certains modes de chasse cruels, le gouvernement résiste pourtant, soutenant systématiquement les chasseurs.

Face à l’insuffisance des réformes précédentes, One Voice réitère avec force son appel à une réforme radicale de la chasse, et à l’interdiction pure et simple de la chasse à courre.

Urgent : agissons ensemble pour arrêter les envois de singes vers les États-Unis

Urgent : agissons ensemble pour arrêter les envois de singes vers les États-Unis

Urgent : agissons ensemble pour arrêter les envois de singes vers les États-Unis
26.12.2022
Urgent : agissons ensemble pour arrêter les envois de singes vers les États-Unis
Expérimentation animale

Notre partenaire anglais Action for Primates a découvert que des macaques à longue queue vont être envoyés du Cambodge vers les États-Unis de manière imminente. Nous saluons les récentes mises en accusation déposées par le ministère américain de la Justice concernant de graves allégations de trafic illégal de macaques à longue queue sauvages du Cambodge vers des laboratoires américains. Mais nous sommes également préoccupés par le fait que, malgré la gravité de ces accusations impliquant une espèce en voie de disparition, les macaques à longue queue peuvent toujours et depuis bien longtemps, être importés aux États-Unis.

Photo : enquête de Cruelty Free International (ex-BUAV), Cambodge, 2008

On soupçonne que des centaines d’individus, emprisonnés dans une soute d’avion, arriveront cette semaine aux États-Unis. Joignez-vous à nous, groupes de défense des animaux au niveau international, Action for Primates (UK), One Voice (Fr), PeTA (USA) et Stop Camarles (Es), pour demander à Martha Williams, directrice de l’USFWS, un embargo immédiat sur l’importation américaine de macaques à longue queue.

Depuis 1996, nous faisons campagne sans relâche contre le commerce mondial des macaques à longue queue pour l’industrie de la recherche et des tests de toxicité (empoisonnement). Le pillage des populations sauvages, leur captivité et leur transport aérien comme fret, les élevages en captivité, ainsi que l’inhumanité et les souffrances impliquées par le sort final qui attendent les singes sont autant de points dénoncés année après année par One Voice et ses partenaires.

Aucune mesure signalée n’a encore été prise par les autorités cambodgiennes, malgré l’arrestation et l’inculpation de leurs propres responsables de la faune nationale. Non seulement les récentes informations des médias selon lesquelles les exportations avaient été suspendues ne sont pas confirmées, mais l’expédition prévue pour cette semaine montre clairement qu’il n’en est rien. Nous devons continuer à protester au nom des singes.

Ci-dessous, e-mail type que vous pouvez modifier à votre guise à envoyer à Martha Williams, Directrice de USFWS, managementauthority@fws.gov ou via le formulaire sur le site www.fws.gov.

Madame la Directrice Williams,

J’applaudis les récents actes d’accusation déposés par le ministère américain de la Justice pour des allégations de trafic illégal de macaques à longue queue sauvages du Cambodge vers des laboratoires américains. Je crains toutefois qu’à la suite de ces graves accusations impliquant une espèce sauvage en voie de disparition, aucun embargo n’ait été imposé sur l’importation de macaques à longue queue aux États-Unis. 

Je suis alarmé/e d’apprendre qu’une cargaison de macaques du Cambodge arrivera probablement aux États-Unis au cours de la semaine à venir. Avec les associations Action for Primates (UK), One Voice (France), PeTA (États-Unis) et Stop Camarles (Espagne), j’exhorte l’USFWS à imposer un embargo immédiat sur l’importation de macaques à longue queue.

Sincèrement

Sand Rarity s’engage avec One Voice contre l’expérimentation animale

Sand Rarity s’engage avec One Voice contre l’expérimentation animale

Sand Rarity s’engage avec One Voice contre l’expérimentation animale
26.12.2022
France
Sand Rarity s’engage avec One Voice contre l’expérimentation animale
Expérimentation animale

La marque de cosmétiques Sand Rarity obtient le label One Voice contre l’expérimentation animale et garantit que ses produits ne sont pas testés sur les animaux.

La marque de cosmétiques Sand Rarity propose des produits naturels, à la fois sains pour notre peau et pour l’environnement. Engagée à ne pas tester ses produits sur les animaux, elle nous rejoint dans notre combat pour le respect des animaux, des humains et de la planète.

Photos: ©Sandy Boget

Tout juste créée et déjà engagée ! Lancée en novembre 2022, la marque française de cosmétiques Sand Rarity est la dernière enseigne en date à avoir obtenu le label One Voice qui dit non à l’expérimentation animale.

Elle propose des produits aux ingrédients d’origine naturelle et dont le composant phare est l’huile de pépins de figues de Barbarie : un savon pour le visage, une crème de jour, un sérum pour le contour des yeux et une bougie de massage. Doux pour la peau, ils ont tous été conçus en Savoie et Haute-Savoie, et veulent allier beauté et éthique.

Naturels et locaux, les produits proposés par Sandy Boget, la créatrice de Sand Rarity, sont aussi garantis sans souffrance animale. La marque a souhaité qu’aucun de leurs composants ne soit testé sur les animaux et refuse de commercialiser ses produits finis dans un pays requérant de tels tests. C’est pourquoi elle s’est tout naturellement engagée aux côtés de One Voice et affiche aujourd’hui fièrement notre label sur son site Internet.

Cet engagement pour les animaux est capital à l’heure où des institutions comme l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) appellent encore à reprendre les tests des produits cosmétiques sur les animaux, malgré les textes européens censés les protéger, obtenus en 2003 à l’issue d’un combat acharné de One Voice et de ses partenaires.

Vous avez été plus d’1 400 000 à signer l’Initiative citoyenne européenne (ICE) Save Cruelty Free Cosmetics, pour laquelle nous avons milité de toutes nos forces, et nous vous en remercions ! Alors que la campagne de recueil de signatures s’est achevée fin août, nous allons encore avoir besoin de votre soutien pour les animaux de laboratoire. Restons vigilants, nous ne les laisserons pas tomber dans l’oubli !

Les tests cruels sur 27 000 rongeurs ne seront pas interdits… pour l’instant

Les tests cruels sur 27 000 rongeurs ne seront pas interdits… pour l’instant

Les tests cruels sur 27 000 rongeurs ne seront pas interdits… pour l’instant
22.12.2022
Les tests cruels sur 27 000 rongeurs ne seront pas interdits… pour l’instant
Expérimentation animale

La semaine dernière, nous avons fait face au ministère de la Recherche devant les magistrats du tribunal de Paris avec l’aide du cabinet Géo Avocats, très engagé à nos côtés pour les animaux victimes des laboratoires. Nous demandions la suspension d’un projet d’expérimentation « sévère » sur des dizaines de milliers de souris, rats et gerbilles. Après plus de vingt-cinq ans passés à se battre contre l’expérimentation animale, une défaite de ce type n’arrêtera pas One Voice.

D’après le tribunal, aucun de nos arguments « n’est de nature à faire naître un doute sérieux quant à la légalité » du projet attaqué. Le ministère s’est pourtant contenté de jouer sur les mots et de débiter de grandes affirmations sans fournir la moindre preuve. Le projet ne sera donc pas suspendu, et il nous faudra attendre le jugement de fond pour espérer le voir interdit.

Quatre agents publics pour défendre l’industrie

Nous savions d’avance que le combat serait difficile : jamais un tribunal n’avait eu à juger de l’annulation d’un projet d’expérimentation animale. Les quatre représentants du ministère de la Recherche ne se sont d’ailleurs pas privés de le faire remarquer à plusieurs reprises en début d’audience.

Ils ont ensuite calmement expliqué que les horreurs endurées par les animaux dans le projet attaqué sont « nécessaires » et que tout est fait pour rendre cela le moins douloureux possible. On parle pourtant bien de chocs électriques dans les yeux des rongeurs et d’exposition à des sons à très haut volume assez longtemps pour induire des convulsions épileptiques.

« En espérant ne plus vous revoir ! »

Ces animaux, cachés dans les laboratoires, sont trop souvent oubliés et abandonnés à leur sort alors que certains d’entre eux, comme ceux qui sont utilisés dans ce projet, endurent des souffrances inimaginables. Nous ne les oublierons pas – et nous continuerons de lutter pour eux.

À la sortie de l’audience, les représentants du ministère nous ont adressé un large sourire en disant espérer ne plus nous revoir. Ils peuvent toujours espérer.

Pour aller plus loin

Découvrez les différents types de recherche et niveaux de souffrance des animaux dans les laboratoires français en consultant notre site dédié aux analyses des données ministérielles.

Troupeaux non protégés et loups tués : Ferus, One Voice et le Pôle Grands Prédateurs déposent deux recours dans le Doubs

Troupeaux non protégés et loups tués : Ferus, One Voice et le Pôle Grands Prédateurs déposent deux recours dans le Doubs

Troupeaux non protégés et loups tués : Ferus, One Voice et le Pôle Grands Prédateurs déposent deux recours dans le Doubs
20.12.2022
Troupeaux non protégés et loups tués : Ferus, One Voice et le Pôle Grands Prédateurs déposent deux recours dans le Doubs
Faune sauvage
Communiqué de presse

Le massif du Jura est un front de recolonisation des loups. L’espèce ne s’y reproduit que depuis 2019 et aujourd’hui seules deux meutes sont recensées, côté suisse inclus. Le statut de l’espèce reste donc très précaire. Pourtant, suite à quelques attaques sur des jeunes bovins laissés au champ sans leur mère et sans aucune protection, les pouvoirs publics français préfèrent tuer des loups car ils ont décidé de considérer les troupeaux de bovins comme non-protégeables: deux animaux ont déjà été abattus cet automne dont la mère de la meute du Risoux. Une « solution » de facilité inutile qui ne protège pas les troupeaux et déciment les familles de loups. Et une solution illégale. Nos associations viennent donc de déposer des recours au tribunal administratif de Besançon contre deux arrêtés de tirs de défense signés par le préfet du Doubs le 10 octobre 2022.

Nos arguments juridiques reposent majoritairement sur deux axes :

L’inopposabilité et l’illégalité de la note technique

La “non-protégeabilité” de principe et absolue des troupeaux de bovins (et d’équins) repose sur une simple note technique du préfet coordonnateur du plan national loup du 28 juin 2019. Cette note n’a jamais été publiée de sorte qu’elle est inopposable et n’a aucune valeur juridique. Cette note souligne “des moyens de protection inadaptés” Et pour cause ! Aucune recherche ni expérimentation sérieuse de mesures de protection passive ou active des bovins n’est effectivement développée en France, alors que les loups sont de retour depuis maintenant 30 ans dans notre pays. Comme l’avoue carrément la note technique, c’est “le choix de l’État “de ne pas rendre les troupeaux de bovins et d’équins éligibles à la protection“. Eu égard à son caractère inopposable, cette note ne peut dès lors pas fonder des décisions d’autorisations de tirs contre des loups dans le cadre dérogatoire des troupeaux non-protégeables.

Le caractère général de la règle de « non-protégeabilité » de tous les troupeaux bovins et équins est donc parfaitement illégal.

Risque de disparition d’une population locale

Dans le “Document d’orientation sur la protection stricte des espèces animales d’intérêt communautaire en vertu de la directive Habitats 92/43/CEE, établie par la Commission européenne pour l’application des articles 12 et 16 de la Directive Habitat” (guide d’interprétation sur laquelle l’État français doit s’appuyer pour élaborer sa réglementation en matière de protection du loup) il est indiqué qu’” une évaluation appropriée de l’impact d’une dérogation particulière devra dans la majorité, voire la totalité, des cas se situer à un niveau inférieur à celui de la région biogéographique, dans un souci de cohérence du point de vue écologique. Un niveau intéressant à cet égard pourrait être celui de la population (locale).
Ce qui veut dire que les autorisations de tirs de loups – même si elles respectent le plafond de tir au niveau national – doivent être également appréciées au niveau local.
Or la multiplication des arrêtés de tirs de défense (+ de 25) sur le massif du Jura met donc ainsi grandement en péril la population de loups au niveau local.
Pour finir, la non-publication de la totalité des arrêtés de tirs de défense, si elle n’est pas illégale, rend opaque les décisions en matière de tir et n’aide pas à établir un dialogue transparent entre les différents acteurs.

Rappelons encore une fois que les études menées (comme la thèse d’Oksana Grente, France-2021) n’ont pas validé le tir des loups comme une solution face à la prédation sur les troupeaux.

En poursuivant dans cette voie, nos trois associations affirment que l’État fait perdre un temps précieux aux éleveurs et manque à son rôle de conseil pour la mise en place de moyens de protection efficaces afin de cohabiter avec cette espèce protégée !

La seule solution efficace reste la protection effective des troupeaux, bovins y compris.

Mise à jour du 18 juin 2024

Presque deux ans après avoir déposé notre recours, le tribunal administratif de Besançon nous donne raison et annule les deux arrêtés ! 

Pour l’arrêté concernant un troupeau de bovins, le juge a estimé que le préfet ne pouvait pas déclarer de manière unilatérale qu’un troupeau de vaches ne peut être protégé. Il doit en effet faire réaliser une analyse technico-économique pour aboutir à cette conclusion, et la soumettre au préfet coordonnateur du plan national d’actions sur le loup. Rien de tout cela n’avait été fait dans cette affaire.

Pour le second arrêté, le préfet avait déclaré que le troupeau de moutons concerné était bien protégé. Pourtant, le juge a estimé qu’aucun élément n’avait été fourni par l’administration pour le confirmer. Par ailleurs, le préfet estimait que le troupeau avait subi « des dommages importants » ; pourtant, le tribunal a relevé qu’il n’avait subi aucune attaque depuis plus de 13 ans !

Les deux arrêtés permettant des tirs étaient donc illégaux.

Nous le répétons depuis des années : l’État doit s’assurer que les troupeaux sont protégés et aider les éleveurs à le faire correctement, et non pas distribuer des autorisations de tirs pour faire abattre les loups !

Fourrière Passerelles : un berger allemand tué après le décès de son humain

Fourrière Passerelles : un berger allemand tué après le décès de son humain

Fourrière Passerelles : un berger allemand tué après le décès de son humain
20.12.2022
Normandie
Fourrière Passerelles : un berger allemand tué après le décès de son humain
Animaux familiers

Nous avons croisé la route d’Holga. Cette chienne venait d’être expédiée en fourrière après la perte de son compagnon humain. Elle a attendu là, sans soins, sans attention, avant d’être éliminée comme un vulgaire déchet.

Elle se nommait Holga. Cette bergère allemande a connu longtemps une existence heureuse auprès de son humain. Sur lui, elle a veillé durant des années, lui offrant sa tendresse et sa loyauté. Et elle avait visiblement été très aimée en retour.

Et puis tout a basculé : âgé, l’homme s’est éteint. Comme souvent dans ce type de situation, la famille n’a pas voulu accueillir Holga. Les enfants ont contacté la fourrière Passerelles pour se débarrasser d’elle…

À la douleur du deuil s’est ajoutée pour la chienne celle de l’abandon. Placée en quarantaine le 23 novembre 2021, Holga s’est retrouvée dans une cage froide et nue.

Lorsque nos enquêteurs se sont pour la première fois rendus sur place, ils l’ont vue blessée, languissant derrière les barreaux. À ce moment-là, ils ignoraient sous quel statut elle se trouvait là : était-elle en pension, au refuge ou bien en fourrière ? Ce n’est que lors de leur second passage, quelques jours plus tard, en découvrant son corps dans le congélateur, sa fiche dans le classeur des animaux décédés (sans aucune mention de sa blessure pourtant grave) et son histoire – sommaire -, qu’ils se sont rendus compte du drame qui s’était déroulé à huis clos.

L’histoire tragique d’Holga n’est pas un cas isolé. Des milliers d’animaux périssent de la même façon dans notre pays quand leur humain meurt ou tombe malade. Quel que soit leur état de santé, abandonnés de tous, ils sont abattus sans être proposés à l’adoption ou s’ils ne sont pas adoptés.

Mobilisez-vous avec nous pour faire connaître l’histoire d’Holga, aussi ignoble pour elle que pour la mémoire de son vieil ami. Tout le monde doit prendre conscience que les chiens parfois, les chats souvent, sont traités comme des détritus par les fourrières.

Signez pour la fin de l’omerta et des euthanasies dans les fourrières !

Contre la fourrure, notre combat continue !

Contre la fourrure, notre combat continue !

Contre la fourrure, notre combat continue !
19.12.2022
Contre la fourrure, notre combat continue !
Exploitation pour la Mode

Un an après la fin de la production de fourrure en France, il est temps de dire adieu à cette industrie cruelle dans toute l’Europe ! Soutenue par One Voice, l’Initiative citoyenne européenne (ICE) pour l’interdiction de la production et de la commercialisation de fourrure dans tous les États membres a déjà atteint un million de signatures ! Aidez-nous à en obtenir autant avant le 18 mai prochain : faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre un terme à cette lubie meurtrière en Europe !

La fermeture du dernier élevage de visons français pour leur fourrure est une réelle victoire pour notre association et sa campagne de longue haleine contre ces fermes, qui a dévoilé année après année leur vrai visage. Cruelles, insalubres, surpeuplées et extrêmement polluantes, elles s’étaient en outre révélées au monde comme de véritables réservoirs de maladies infectieuses au début de l’épidémie de Covid-19, notamment au Danemark et aux Pays-Bas. Nous ne devons cependant pas nous arrêter là !

Car à quoi sert une interdiction de produire pour des raisons éthiques et écologiques si la vente est toujours autorisée, perpétuant ainsi l’extrême souffrance des visons qui finissent par s’automutiler à force de stress dans leurs cages exiguës ? Pour dire définitivement non à l’utilisation de fourrure dans le prêt-à-porter, encore très forte en Chine ou en Russie, nous devons aussi renoncer aux importations.

Depuis novembre 2021, nous avons continué de soutenir nos partenaires de la Fur Free Alliance à travers le monde et de proposer le label Free Fur Retailer (FFR) aux marques garanties sans fourrure. En septembre 2022, nous avons également participé à la marche annuelle contre la fourrure à Paris. Pour que nos voisins suédois, espagnols, polonais, commencent eux aussi à bénéficier de ces mesures, et que les visons, renards ou chiens viverrins ne soient plus massacrés pour les caprices d’une mode sans éthique.

Après avoir publié une enquête sur le cuir de luxe dans l’abattoir de veaux Sobeval en Dordogne en août 2021, nous avons continué à dénoncer la cruauté des élevages qui nous sont habituellement cachés. Muriel Arnal, la présidente fondatrice de One Voice, a à nouveau pris la parole sur ce sujet au Conscious Festival à Paris lors de la table ronde du dimanche 2 octobre dernier, mis en place à l’occasion de la projection du film Slay de notre amie Rebecca Capelli.

Six mois après son ouverture, l’Initiative citoyenne européenne (ICE), portée par Eurogroup for Animals, a atteint un million de signatures à travers l’Europe. Il nous en manque encore un demi-million pour valider ce nombre et contraindre la Commission européenne à prendre des décisions sur ces mesures. Pour la fin de la fourrure, une cause quasi acquise dans les esprits malgré la vanité de quelques-uns, nous devrions réussir à mobiliser bien davantage ! En France, seuls 75 000 d’entre vous ont signé ; c’est infinitésimal par rapport à l’enjeu de cette campagne et à vous tous qui nous suivez et partagez nos combats.

Pour interdire la fourrure, nous disposons d’un outil de démocratie directe redoutable, une sorte de pétition sous stéroïdes. Ne gâchons pas cette occasion ! Jusqu’au 18 mai 2023, chaque signature compte. La vôtre, à vous qui soutenez One Voice, mais aussi celle de vos proches. Si vous connaissez des personnes jouissant d’une vaste communauté sur les réseaux sociaux, c’est également le moment de les convaincre d’en parler et d’inviter les autres à nous rejoindre. Les animaux comptent sur vous !