À Saint-Herblain, le salon du chiot piétine le délai légal de réflexion précédant l’adoption

À Saint-Herblain, le salon du chiot piétine le délai légal de réflexion précédant l’adoption

À Saint-Herblain, le salon du chiot piétine le délai légal de réflexion précédant l’adoption
12.04.2023
Loire-Atlantique
À Saint-Herblain, le salon du chiot piétine le délai légal de réflexion précédant l’adoption
Animaux familiers

Le 26 février, notre antenne de Loire-Atlantique a sensibilisé le public venu au salon du chiot de Saint-Herblain. Nous y avons à nouveau constaté le traitement que ce type d’événement réserve aux animaux, qui y sont vus comme de simples marchandises. Une réalité à laquelle ne change rien le certificat d’engagement et de connaissance entré en vigueur en octobre 2022 à la suite de la loi contre la maltraitance animale.

Des animaux rabaissés au rang d’objets

Les images filmées par nos militants au salon du chiot de Saint-Herblain ne mentent pas. Parqués à trois ou quatre, voire plus, dans des enclos minuscules, les chiots sont allongés, inertes ou très agités, remplissant l’espace de leurs aboiements. Toute la journée, ils sont soumis au stress, au bruit et au passage des nombreux visiteurs. Certains ont tout juste deux mois, mais tous sont ici pour être vendus au premier «coup de cœur», comme s’ils n’étaient que d’adorables peluches.

Derrière la présence de tous ces jeunes animaux, on devine l’exploitation de chiennes et de chattes forcées à «produire» toujours plus de petits pour alimenter un commerce lucratif. Au point qu’il arrive, comme le dénonce une éleveuse, que certaines donnent à nouveau naissance alors qu’elles n’ont même pas fini d’allaiter leur dernière portée.

Pour protéger chiens et chats, rien d’autre qu’une mesure inapplicable..…

Censé lutter contre les achats compulsifs, le certificat d’engagement et de connaissance compris dans la loi contre la maltraitance animale devrait être appliqué depuis le 1er octobre 2022. Mais une fois de plus, nous avons relevé que le délai de réflexion de sept jours imposé entre sa signature et l’adoption n’était pas respecté. Rencontré alors qu’il s’apprête à rentrer chez lui un chiot dans les bras, un couple confirme à l’un de nos militants avoir bel et bien signé un document… fourni sur place et antidaté. Ainsi, la décision de s’engager auprès d’un animal pour de nombreuses années a été mûrie pendant… cinq minutes.

Une comportementaliste, allée à la rencontre des éleveurs présents à Saint-Herblain et rencontrée par nos militants, s’offusque de cette situation:

«Ils n’ont aucun moyen de valider les sept jours de délai. Les gens peuvent télécharger un certificat sur Internet, le signer, l’antidater et puis c’est bon, ok, j’adopte. C’était une question que j’avais en venant à ce salon: comment ça se passe par rapport à cette loi qui est passée l’année dernière? Et puis visiblement, bon an, mal an, on contourne un peu, il n’y a pas de réglementation.»

….. et des sanctions purement symboliques

Mais comment pourrait-il en être autrement quand aucun moyen de contrôle extérieur n’est prévu par la loi? Peut-on attendre des éleveurs qu’ils garantissent l’application du délai de réflexion alors que leur intérêt est de vendre le plus d’individus possible? Quand on sait qu’en cas de manquement ils ne risquent qu’une amende de 450 euros pour un chiot vendu entre 1500 et 2000 euros, on comprend que le fameux certificat n’est qu’un énième gadget.

Nous dénonçons depuis toujours les animaleries et tous les événements qui nourrissent la spirale de l’abandon et de l’errance. Comme ils l’avaient déjà fait à Antibes en février dernier, nos militants se sont mobilisés pour sensibiliser les visiteurs, les invitant à se tourner vers un refuge où de nombreux animaux attendent de trouver une famille.

Pour que cette situation cesse, signez notre pétition pour une meilleure protection juridique de nos compagnons chiens et chats. Et demandons aussi ensemble qu’un plan d’urgence contre l’errance féline soit enfin mis en place.

Salon du chiot de Metz: lettre ouverte à la SAS Passion Chiots Organisation

Salon du chiot de Metz: lettre ouverte à la SAS Passion Chiots Organisation

Salon du chiot de Metz: lettre ouverte à la SAS Passion Chiots Organisation
07.04.2023
Moselle
Salon du chiot de Metz: lettre ouverte à la SAS Passion Chiots Organisation
Animaux familiers

Un salon du chiot a été organisé le week-end dernier (1er et 2 avril) à Metz, alors même que les associations de protection animale sont déjà débordées par les abandons. Nous regrettons que de telles pratiques de commercialisation et d’objectification des animaux soient toujours d’actualité.

Après la tenue d’un salon du chiot aux Arènes de Metz le week-end du 1er et 2 avril, One Voice ne peut que s’inquiéter du sort des animaux qui y ont été présentés.

Alors que la loi du 30 novembre 2021 sur la maltraitance animale prévoit l’interdiction de la vente de chiens et de chats dans les animaleries dès le 1er janvier 2024 -admettant donc à demi-mot qu’ils ne sont pas de simples objets de consommation-, les événements du type salons du chiot ne semblent pas concernés.

Des chiots âgés de quelques semaines peuvent donc être exposés chaque week-end au bruit incessant, à la lumière artificielle, au va-et-vient de la foule et des acheteurs les «tripotant» dans tous les sens.

Alors même que des milliers d’animaux sont abandonnés chaque année, comment garantir que ces chiots, exposés comme de vulgaires objets, ne connaîtront pas le même sort dans quelques mois?

Les refuges sont saturés, ils débordent de chiens et de chats et doivent très souvent refuser de nouvelles prises en charge. Pour pallier ce manque de place, des dizaines et des dizaines d’animaux sont euthanasiés quotidiennement dans les fourrières. Et pourtant, notre pays continue de commercialiser des êtres vivants.

Ces salons du chiot sont la porte ouverte à des achats impulsifs et irréfléchis. Les Arènes prennent soin de rappeler sur leur site internet qu’un certificat d’engagement et de connaissances est obligatoire pour tout achat d’un chiot au salon, sans pour autant préciser qu’un délai de réflexion de sept jours est obligatoire entre la signature de ce certificat et l’acquisition.

Il y a quelques semaines, nous alertions déjà le public sur les manœuvres des éleveurs, prêts à contourner la loi pour écouler leur «marchandise», comme ce fut le cas au salon du chiot d’Antibes, mais aussi comme nous l’avons dénoncé dans diverses animaleries. Comment garantir que ce ne fut pas le cas à Metz, ou que cela ne se reproduira pas dans le futur?

Ce type de manifestation participe directement à l’objectification des animaux et encourage l’irresponsabilité des vendeurs et des acquéreurs. N’aurait-il pas été plus réfléchi et opportun d’organiser un événement avec les refuges et associations du département, durant lequel les adoptants sont guidés et écoutés par des bénévoles qui, n’étant pas motivés par l’argent engendré par une transaction, choisissent une adoption adaptée à chaque animal?

Spécialisée dans la tenue de ce genre de manifestations, la SAS Passion Chiots Organisation prépare déjà son prochain événement à Montbéliard le week-end prochain (8 et 9 avril).

Nous invitons donc les Montbéliardais souhaitant accueillir un compagnon à préférer les refuges remplis de chiens débordant eux aussi d’affection, pour certains en attente d’une famille depuis de longs mois. En adoptant un chien dans un refuge, vous en sauverez deux: celui qui rejoindra votre foyer permettra de libérer une place pour accueillir un autre malheureux, le sauvant d’un abandon sauvage ou d’une euthanasie.

Signez nos pétitions pour demander le respect des lois contre les maltraitances animales.

Animaux captifs des cirques : les faux-semblants du ministère

Animaux captifs des cirques : les faux-semblants du ministère

Animaux captifs des cirques : les faux-semblants du ministère
31.03.2023
Animaux captifs des cirques : les faux-semblants du ministère
Cirques

Dans le cadre de la loi contre la maltraitance animale, le ministère de la Transition écologique s’était engagé à redéfinir la réglementation de la Commission nationale consultative pour la faune sauvage captive (CNCFS). Celle-ci, qui a le pouvoir de délivrer les certificats de capacité aux dresseurs, ne comptera finalement pas davantage de représentants d’associations de défense des animaux. Nous dénonçons cette décision.

C’est une nouvelle occasion manquée !

Le 10 novembre 2022, un an après la promulgation de la loi sur la maltraitance animale, le ministère de la Transition écologique a enfin présenté son projet de décrets d’application aux associations de défense des animaux. Problème : la nouvelle réglementation de la CNCFS ne prévoyait qu’une place très minoritaire aux associations face aux circassiens. Ayant été invités à donner notre avis sur ce sujet, nous espérions être entendus. Mais le ministère a fait la sourde oreille. Les arrêtés revenant sur l’organisation de cette commission viennent d’être publiés, laissant toujours aussi peu de place aux défenseurs des animaux. Pire, ils ont multiplié par trois le nombre de représentants des zoos et des cirques. Il s’agit d’un véritable refus de faire avancer la protection des animaux détenus dans les cirques !

Un ministère hypocrite

Ce ministère, qui garantit que les associations seront toujours minoritaires face à l’industrie de la captivité, est le même que celui qui s’est engagé à mettre fin à l’exploitation des animaux sauvages par les cirques fin 2028. En oubliant d’ailleurs de préciser au grand public que cette mesure ne concerne que les cirques itinérants

Il s’est aussi récemment félicité d’un nouvel appel à projets pour créer des places de refuges pour les animaux qui survivront à la fermeture de leurs cirques. Derrière l’image que le ministère de la Transition écologique veut se donner, la réalité est peu reluisante. Il continue de piétiner ce qu’il devrait avoir pour mission de protéger.

Une note interministérielle garantissait dès 2021 la protection des dresseurs au détriment de leurs lions, tigres, éléphants et hippopotames, avant même la discussion de la loi, et nous en avons à nouveau eu des exemples à Cannes, Nice et Menton ces dernières semaines : pendant six ans encore, l’État compte bien défendre bec et ongles l’activité des cirques qui maltraitent et exploitent, à défaut de défendre les animaux sauvages pourtant en danger. Très loin des autres pays européens qui ont légiféré clairement en leur faveur.

Rien, ni les circassiens, ni l’hypocrisie du ministère, ne nous arrêtera dans notre lutte. Ces animaux n’ont rien à faire dans un camion !