Des bébés éléphants du Zimbabwe capturés et vendus à un parc en Chine

Des bébés éléphants du Zimbabwe capturés et vendus à un parc en Chine

Des bébés éléphants du Zimbabwe capturés et vendus à un parc en Chine
04.03.2019
Chine
Des bébés éléphants du Zimbabwe capturés et vendus à un parc en Chine
Animaux sauvages

L’histoire se répète dramatiquement. Au Zimbabwe, des dizaines d’éléphanteaux viennent d’être violemment isolés, capturés, pour être expédiés en Chine. Ils intégreront ensuite le parc Chimelong. Là-bas, ils seront dressés pour amuser le public. Nous avons besoin de votre mobilisation à tous pour que ces drames cessent sur-le-champ!

Au parc national du Zimbabwe, à l’aube, les hélicoptères arrivent. Ils survolent des troupeaux d’éléphants et s’en rapprochent de plus en plus, créant la panique. Complètement désorientées, les familles se séparent et les petits se retrouvent isolés. Les rangers tirent alors des flèches tranquillisantes sur les éléphanteaux avant de les embarquer dans un camion. Protectrices, le cœur brisé, les mamans tentent désespérément de porter secours à leurs petits. Mais, ces machines effrayantes tournent en rase-motte au-dessus des adultes pour les empêcher de les défendre.
Les éléphanteaux capturés ont entre deux et six ans. Ce sont des bébés. Ils tètent encore leur mère, ne sont mûrs ni émotionnellement ni physiquement. Peut-on même parler de maturité pour affronter ce qui les attend?

Eux qui apprennent auprès de leur mère et de leurs tantes leur culture, leur langage pendant de longues années, comment vivront-ils ce déchirement? En liberté, les filles ne quittent jamais leur mère, le groupe étant la base sociale des éléphants. Les garçons, eux, ne le quittent que vers leurs quinze ans, pas avant.
Combien survivront à cette violence, à cette solitude?

Quelle vie s’ouvre à eux? Déracinés, sans culture, isolés, enchaînés… Les dizaines de kilomètres parcourus chaque jour par la famille ne seront qu’un lointain souvenir, entravés comme ils le seront dans des enclos minuscules. À quelle vitesse deviendront-ils fous? Car quelle est leur échappatoire, à part la soumission et la folie qui l’accompagne?

Après avoir été arrachés à leur famille, les bébés éléphants sont parqués dans des enclos, installés secrètement dans le parc national du Zimbabwe. Quelques jours ou mois plus tard, ce sera l’interminable voyage. À l’étroit dans des cages, les éléphants partiront à l’aéroport en direction du parc Chimelong, en Chine, à des milliers de kilomètres de là. Jamais plus ils ne reverront leur famille ni la savane. Ils ne pourront veiller leurs morts, ni suivre les routes ancestrales de leurs parents…

Déjà en 2012 et en 2014, puis en 2016, le Zimbabwe avait permis la capture et la vente de nombreux éléphanteaux. Tant et tant étaient morts avant même d’avoir posé une patte en Chine!

À l’époque, nous savions l’horreur qui les attendait: notre enquête dans les zoos en Chine en 2008 avait déjà exposé les violences subies par les lions, les tortues et les ours prisonniers de ces parcs bétonnés et sordides… Les petits survivants seront exhibés, malmenés du matin au soir, toute leur tragique vie.

Aujourd’hui, le Zimbabwe prévoirait donc d’envoyer entre 35 et 130 éléphanteaux en Chine. Avec nous, écrivez à l’ambassadrice du Zimbabwe en France pour faire cesser cette barbarie ! (Vous pouvez télécharger le modèle de lettre que nous mettons à disposition).

Adresse :

Ambassade du Zimbabwe en France

Madame Rudo M. Chitiga,
Ambassadrice du Zimbabwe à Paris, France
10, rue Jacques Bingen

75017 Paris

Courriel : zimembassy@zimparis.gov.zw

Mobilisons-nous également en masse pour signer deux pétitions (en anglais) : l’une pour tenter de convaincre la CITES d’interdire le commerce de bébés éléphants, l’autre pour que le gouvernement du Zimbabwe cesse ces ventes honteuses.

Garbo, chien «de sécurité» en danger!

Garbo, chien «de sécurité» en danger!

Garbo, chien «de sécurité» en danger!
28.02.2019
Paris
Garbo, chien « de sécurité » en danger!
Animaux familiers

Garbo, chien de berger, souffrait en silence d’une blessure grave, sous le regard de l’agent de sécurité. Sidérés, les passagers de la ligne 7 du métro parisien sont intervenus le 21 février dernier, et nous ont alertés.

Mare de sang

Témoin directe de la scène, une voyageuse nous a raconté ce à quoi elle a assisté. En voyant entrer dans la rame un agent de sécurité et son chien, elle a tout de suite perçu l’agitation de Garbo, le comportement de l’homme tirant sur le collier ainsi qu’une odeur métallique de sang. Et pour cause… Avec une plaie profonde à la base de sa queue et un lambeau de chair pendant, le chien semblait avoir reçu un coup brutal à l’arrière train au moyen d’un objet contendant. Haletant fortement, pupilles extrêmement dilatées, le pauvre endurait l’enfer tandis qu’une énorme flaque rouge s’élargissait sous ses flancs… Une réaction du vigile? Aucune, hormis de l’agressivité, et vis-à-vis de son chien et face aux passagers qui s’inquiétaient. A la station Riquet, la personne a tiré la sonnette d’alarme pour que le chien soit rapidement pris en charge. Le conducteur s’est alors déplacé jusqu’au wagon… Aussi incroyable que cela puisse paraître, il aurait déclaré être au courant de la présence à bord du chien de sécurité blessé et rassuré sur son acheminement vers un centre de secours à la Villette.

Le métro comme ambulance!

La RATP était-elle réellement informée de la situation? Savait-elle que l’un de ses chiens «de sécurité» avait été accidenté, souffrait le martyre et était conduit dans de telles conditions chez un hypothétique vétérinaire? Le lendemain des faits, elle s’est exprimée sur son compte twitter en rassurant sur la prise en charge du chien et en rejetant la responsabilité de son transport chaotique sur une société de sécurité sous-traitante. Nous lui avons aussitôt adressé un courrier officiel. La RATP nous a répondu de nous adresser à son service juridique… Nous n’en resterons pas là. Ce drame est révélateur de l’exploitation sordide des chiens dits «de sécurité», chosifiés à l’extrême. Dans cette affaire, nous avons entamé une enquête pour retrouver Garbo et lui apporter notre aide. Et nous comptons bien évidemment identifier le ou les coupable(s) afin de le(s) faire condamner!

En Bulgarie, la ZooPolice ouvre la voie vers une prise de conscience du Lien

En Bulgarie, la ZooPolice ouvre la voie vers une prise de conscience du Lien

En Bulgarie, la ZooPolice ouvre la voie vers une prise de conscience du Lien
26.02.2019
Bulgarie
En Bulgarie, la ZooPolice ouvre la voie vers une prise de conscience du Lien
Animaux familiers

Dans toute l’Europe des initiatives voient le jour. En Bulgarie, une journaliste du pays nous raconte l’apport de la ZooPolice au profit des animaux et de la prise de conscience de l’importance du Lien.

En Bulgarie, depuis quelques années, les choses vont dans la bonne direction, et cela, grâce à « ZooPolice », une police contre la maltraitance animale. C’est vraiment une bonne chose, car les gens comprennent maintenant que les actes de violence contre les animaux peuvent avoir de très mauvaises conséquences pour leurs auteurs.

La « ZooPolice » procède à des investigations sur les actes de violence sur les animaux ou de mise à mort d’animaux, mais peut aussi retirer les chiens et autres animaux à leurs propriétaires quand ils ne s’en occupent pas correctement. La maltraitance animale reste cependant répandue, et l’on en entend parler presque tous les jours. Elle existe malheureusement dans chaque village, car on y trouve très souvent des chiens de garde enchaînés. Pour les villageois, les animaux ne servent que pour travailler.

Dans les refuges, les conditions de vie des animaux sont aussi très mauvaises.

«Dans la capitale, je peux dire que la situation est satisfaisante, le programme de réduction de la population de chiens errants progresse bien. Les chiens que l’on rencontre dans les rues de Sofia sont âgés, et ils sont castrés. Cependant, ailleurs dans le pays, cette population n’est pas contrôlée.»Karina Karanjotova, journaliste à БНТ, la télévision nationale bulgare

Un autre problème est qu’ici n’importe qui peut créer un chenil illégal. Concernant le Lien entre la maltraitance animale et la maltraitance humaine, ce sujet n’est pas très populaire ici et les médias n’en parlent pas beaucoup. Ces derniers mois, la télévision bulgare a diffusé des enquêtes sur la maltraitance animale, les problèmes liés aux refuges, aux chenils illégaux et aux animaux souffrants, si bien que maintenant les gens commencent vraiment à comprendre qu’ils ne peuvent pas faire n’importe quoi avec leurs animaux domestiques et que la société surveille désormais.

Antonin.B : des produits capillaires sous le label One Voice

Antonin.B : des produits capillaires sous le label One Voice

Antonin .B : des produits capillaires sous le label One Voice
25.02.2019
France
Antonin .B : des produits capillaires sous le label One Voice
Expérimentation animale

Soucieuse de respecter une véritable éthique, la marque de produits capillaires Antonin .B a tenu à s’engager aux côtés de One Voice et à obtenir son label « non testé sur les animaux ».

L’objectif principal de la marque est de fabriquer des produits qui soient bénéfiques à la santé des cheveux, en remplaçant les silicones et autres composants par des ingrédients entièrement naturels. Le souci de la créatrice est aussi de respecter l’environnement ainsi que tous les êtres vivants. Dans cette optique, elle sélectionne elle-même les matières premières, produit à petite échelle, et limite les intermédiaires afin de mieux contrôler la qualité ainsi que l’éthique de ses fournisseurs.

Pour Antonin .B, le label sert à la fois à faire connaître l’engagement de la marque, à prouver qu’elle a accompli les démarches pour respecter une véritable éthique, et à faire front commun avec les acteurs dont elle partage les valeurs.
Antonin .B rejoint donc des marques déjà labellisées comme Altearah, Animaderm, Ashana.B, L’Arbre Vert « bien-être », Kadalys, La Canopée et Pur Eden, ainsi que les nombreuses autres marques dont de multiples produits ont obtenu notre label (Le Petit Olivier, Coslys, Etamine du Lys, Lolita Lempicka…).

Un label à l’image de One Voice

Depuis vingt ans, le combat de One Voice, contre l’exploitation animale et la cruauté sous toutes ses formes, se fait aussi en proposant des solutions. Au cœur de son action : œuvrer pour un monde enfin délivré de la violence, en faisant résonner ensemble la voix des animaux, des humains et de la planète. Son label « non testé sur les animaux » ne fait aucune concession. Il garantit l’absence de tests à la fois sur le produit fini et ses ingrédients. 

Dans ses variantes, d’autres critères sont intégrés : biologique et/ou végan. Et pour une transparence absolue vis-à-vis du « consom’acteur », nous avons également un logo assurant l’absence de travail forcé des singes pour la récolte des noix de coco, et l’absence d’exportation du produit vers la Chine, qui impose des tests sur les animaux pour toute mise sur le marché.

La garantie de notre label One Voice est donc exhaustive : la traçabilité est complète, des sous-traitants aux marchés à l’export. De l’éthique de bout en bout !

Un site dédié aux achats éclairés

Sur notre site dédié, vous trouverez une large gamme de produits garantis non testés sur les animaux grâce à notre label One Voice, mais aussi pour une mode éthique grâce aux labels FFR et Animal Free que nous développons en France !

Pour des achats éclairés, choisissez labellisé !

Les abattoirs en procès…

Les abattoirs en procès…

Les abattoirs en procès…
21.02.2019
Houdan
Les abattoirs en procès…
Autre campagne de l’association (ou multiples)

One Voice est partie civile dans le procès impliquant l’abattoir d’Houdan (78) et qui, maintes fois reporté, se juge enfin ce 21 février. Les images terribles, révélées en 2017 par L214, soulignent des pratiques industrielles insoutenables.

Dans les travées de l’abattoir, on lit des panneaux laissant songeurs… « Ne pas pousser plus de 7 porcs à la fois vers les couloirs d’amenée au CO», « Respectez les animaux, vous vous respecterez ». De pieux conseils distillés par la direction de cet établissement assurant la mise à mort d’environ 2 500 cochons par semaine (finalement peu, dans l’océan d’abattages pratiqué en France par plusieurs centaines d’autres structures, aux tailles et méthodes variables).

Discours… et méthode

À Houdan, on étourdit les cochons avant qu’ils soient saignés et débités, et la technique se résume à des nacelles évoquant celles des mineurs de Germinal, qui descendent les animaux vers une atmosphère chargée de dioxyde de carbone (CO2). Le gaz a ses « avantages » : l’animal mort est moins crispé que par des méthodes électriques, par exemple, en plus de contracter les chairs et les rendre moins adaptées à la découpe, problème d’industriel. Alors ces derniers ont investi dans ces techniques pour le bien-être des cochons destinés aux assiettes, parmi la trentaine de millions d’animaux de boucherie tués par an, en France1. On parle en fait de « bien » mourir et non de bien-être. Et là encore, ça cloche…

Des pratiques ultraviolentes

Sous nos yeux, il n’est absolument pas question de bien-être! Le CO2, durant l’inhalation, provoque une détresse folle chez l’animal, hurlant convulsé dans des secondes interminables avant qu’il ne bascule dans l’inconscience. Mais il n’y a pas que cela… Pour arriver là, dans ces gazinières techno, les cochons sont conduits violemment par des salariés prompts à accélérer les cadences, usant d’aiguillons électriques à outrance, shootant dans le tas, car, reconnaissons-le, les installations sont mal fichues, le débit n’est pas fluide. Entassés dans le noir, comprimés, sans accès à l’eau, les cochons vivants sont déjà de la viande sur laquelle on beugle, on cogne, même le vétérinaire délégué par l’État montre l’exemple. Pire, l’exposition au COsemble avoir été réduite pour accélérer le process.

 

Graves manquements

One Voice l’a rappelé aux juges : les cochons sont des animaux très étudiés, « un sujet moral d’une extrême complexité et sensibilité ». Le moins que l’on doive à ces êtres sentients, sacrifiés en masse sur l’autel de la consommation, serait que les abattoirs, sans lesquels l’élevage n’existerait plus, développent comme les éleveurs des pratiques vertueuses.

Marier équilibre économique, respect des conditions sanitaires et bien-être animal est possible. Or ici, face aux nécessités du débit industriel, on relève des infractions par dizaines: non conformité des installations, manque de formation des personnels aux bonnes pratiques, maltraitance. Bref l’ignoble ajouté à l’horreur quotidienne.
Les amendes encourues à titre personnel par les prévenus, dirigeants et salariés de cet abattoir, seront minimes. Mais elles restent hautement symboliques : on ne peut procéder de la sorte, surtout sous un panneau clamant à juste titre « Respectez les animaux, vous vous respecterez… ».

Vous pouvez également, comme déjà plus de 500 000 autres personnes en Europe, rejoindre la mobilisation citoyenne pour mettre fin à l’élevage en cage.

(1) Chiffres 2015, in Rapport parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français 

Avec Dolphinaria-Free Europe appelons à mettre fin à la captivité des cétacés en Europe

Avec Dolphinaria-Free Europe appelons à mettre fin à la captivité des cétacés en Europe

Avec Dolphinaria-Free Europe appelons à mettre fin à la captivité des cétacés en Europe
18.02.2019
Europe
Avec Dolphinaria-Free Europe appelons à mettre fin à la captivité des cétacés en Europe
Exploitation pour le spectacle

Dolphinaria-Free Europe (DFE), dont One Voice est membre, demande à tous les citoyens d’Europe, aux députés européens et aux gouvernements des États membres d’aider à mettre fin à la captivité des dauphins et des baleines en Europe. Les élections européennes devant avoir lieu au mois de mai de cette année, DFE prie les députés européens d’inclure ce sujet dans le programme de leurs partis et de soutenir notre campagne. Les membres de la coalition partagent l’avis que les dauphins et les baleines ne devraient pas être exploités par les humains à des fins de divertissement.

One Voice fait partie des 19 associations qui constituent la coalition Dolphinaria-Free Europe (DFE). Nous travaillons ensemble à mettre fin aux exhibitions de cétacés captifs (orques, dauphins et marsouins) dans l’Union Européenne. DFE agit donc depuis 2014 avec des campagnes, un dialogue avec les députés européens et la diffusion d’information au public au moyen d’un site internet, d’un compte Twitter, de sa page Facebook et de communications dans les médias.

Nos objectifs

À quelques semaines des élections européennes de 2019, concernant les pays dans lesquels existent déjà des delphinariums – comme la France – nous cherchons à obtenir le soutien des députés européens pour interdire la reproduction des cétacés en captivité, leur importation, et la création de nouveaux delphinariums.
Dans les pays qui ne détiennent pas de cétacés actuellement, nous cherchons à obtenir le soutien des députés européens pour l’interdiction pure et simple des delphinariums grâce à une législation appropriée.
Nous cherchons également à obtenir leur soutien pour créer des sanctuaires côtiers dans lesquels les cétacés captifs pourront finir leur existence.

Des interdictions de reproduction des cétacés captifs sont actuellement proposées au niveau fédéral au Canada et aux États-Unis, ainsi qu’en France. Aux États-Unis, la reproduction des orques (Orcinus orca) en captivité est déjà interdite dans l’État de Californie. Au niveau mondial, un certain nombre de juridictions, entre autres dans l’Union Européenne (la Croatie et la Slovénie notamment), ont déjà interdit les delphinariums et/ou les importations de cétacés captifs.

Le contexte mondial, la nature des delphinariums et les lois

Il existe 35 delphinariums dans lesquels se trouvent au moins 310 cétacés, répartis dans 14 pays de l’Union Européenne (UE). La majorité des installations sont en Espagne (12), en Italie (4) et en France (4). Les espèces concernées sont celles des grands dauphins (288 individus selon les estimations), des orques (11 individus), des marsouins communs (8 individus selon les estimations) et des bélugas (3 individus).

Trente-quatre de ces centres détiennent une licence de zoo. Ils doivent donc se conformer aux exigences de la directive sur les zoos : promouvoir, protéger et conserver la faune sauvage, fournir des informations éducatives sur les espèces montrées, et garantir des normes élevées en matière d’élevage et d’enrichissement propre à l’espèce concernée. En outre, ils ont l’obligation de mener des recherches scientifiques qui soient bénéfiques pour les espèces dans leur milieu naturel. Ces exigences doivent être intégrées dans la législation nationale. Or, dans l’UE, très peu de delphinariums contribuent de façon significative aux efforts de conservation in situ. Les informations éducatives représentent souvent moins de 12 % du contenu des spectacles de dauphins, et la recherche se limite généralement à des mesures pour pallier les mauvaises conditions de vie qu’entraîne la captivité1. En réalité, les delphinariums divertissent le public mais se préoccupent peu de leurs obligations légales relatives à l’éducation du public et à la conservation des espèces.

La majorité des delphinariums appartiennent à des sociétés privées qui considèrent leurs animaux comme des actifs commerciaux, et dont l’activité consiste à dégager des bénéfices.

La majorité des cétacés en captivité ne font pas partie des espèces en péril, par conséquent la reproduction en captivité ne joue aucun rôle dans leur conservation. Même pour les espèces en péril, la reproduction en captivité n’est souvent pas une méthode de conservation recommandée ni efficace.

Cinq États membres (Belgique, Finlande, Italie, Pologne et Royaume-Uni) ont établi des normes législatives pour la détention de cétacés en captivité. Au Royaume-Uni, l’introduction de normes a mis fin aux delphinariums. En Italie, la législation est mal appliquée. Parmi les cinq centres qui existaient en Italie jusqu’à récemment, deux ont été obligés de fermer parce qu’ils n’étaient pas conformes aux normes, et un autre fait actuellement l’objet d’une enquête pour maltraitance des dauphins.

Treize États membres n’ont pas de delphinariums. La Slovénie, Chypre et la Croatie interdisent la détention de cétacés en captivité dans un but commercial, la Hongrie interdit les importations de dauphins, et la Grèce a interdit les spectacles d’animaux (quoique cette interdiction ne soit pas appliquée dans son unique delphinarium).

D’après les spécialistes, la majorité des cétacés des delphinariums de l’UE sont nés en captivité.

Néanmoins, comme ce ne sont pas des animaux domestiqués, ils conservent les mêmes comportements innés que les cétacés qui vivent en liberté, et ils ont donc les mêmes besoins. L’analyse de vastes séries de données montre que la captivité compromet le bien-être des grands carnivores2. Or, tous les cétacés captifs dans l’UE en sont ! De nombreux problèmes des cétacés en captivité sont dus à leurs conditions de vie.

La directive habitats interdit la capture de cétacés dans les eaux de l’UE. Par ailleurs, le règlement relatif à la protection des espèces de faune et de flore sauvages interdit les importations de cétacés capturés dans la nature dans un but commercial. Pourtant, des cétacés capturés dans la nature ont été importés dans l’UE, prétendument à des fins d’éducation ou de recherche, alors que les individus concernés sont présentés au public dans des delphinariums à vocation commerciale. Le risque demeure que ces importations se poursuivent, bien qu’elles soient sans conteste contraires à l’esprit, et même à la lettre de la loi.

La capture de cétacés dans la nature pour l’industrie des delphinariums reste une menace3, surtout pour les petites populations locales4. Le delphinarium de Roumanie s’est procuré des dauphins auprès de la Chine en 2010 et ces dauphins provenaient probablement de la chasse au rabattage de Taiji, au Japon, une méthode de capture de dauphins condamnée au niveau international. Les statistiques d’échanges commerciaux indiquent que 288 cétacés vivants ont été importés en UE entre 1979 et 2010, malgré l’interdiction d’importer des cétacés à des fins principalement commerciales.

A l’attention des députés européens

DFE demande aux députés européens de soutenir son action en vue de supprimer les delphinariums dans l’UE, au moyen d’une interdiction de l’élevage et des importations de cétacés captifs et d’un engagement à empêcher la création de nouveaux delphinariums. Notre objectif est de mettre fin à la souffrance causée à ces espèces par le confinement, tout en accordant aux delphinariums à but commercial un délai adéquat pour adopter un modèle d’entreprise plus éthique, avec le transfert des cétacés captifs vers des sanctuaires côtiers.

Voulez-vous une Europe sans dauphins et baleines en captivité ?

Participez aujourd’hui à notre campagne Dolphinaria-Free Europe !

  • Défendez les dauphins et les baleines en prenant un selfie avec notre panneau #DolphinariaFreeEurope et partagez sur les réseaux sociaux (#DolphinariaFreeEurope #cetaceancaptivity #Blackfish #dolphins #whales #StopDelphinarium)
  • Encouragez d’autres personnes à prendre un selfie et à affirmer leur soutien
  • Contactez votre député européen et demandez-lui de soutenir notre campagne pour mettre fin à la captivité des dauphins et des baleines en Europe
  • Faites passer le message : ne pas visiter les zoos ni les aquariums qui détiennent des dauphins et des baleines en captivité

Références

  1. WDC et al. (2015). Enquête de 2011 sur les zoos de l’UE – Les delphinariums, une évaluation de la détention de baleines et de dauphins en Union européenne et de la directive 1999/22/CE du Conseil européen, relative à la détention d’animaux sauvages dans un environnement zoologique, 2eédition.
  2. Clubb, R. et Mason, G. (2003). Captivity effects on wide-ranging carnivores. Nature 425: 473-474.
  3. Reeves, R.R., Smith, B.D., Crespo, E.A., et Notarbartolo di Sciara, G. (et col) (2003). Dolphins, Whales and Porpoises: 2002-2010 Conservation Action Plan for the World’s Cetaceans. IUCN/SSC Cetacean Specialist Group, IUCN, Gland, Suisse et Cambridge, Royaume-Uni.
  4. Fisher, S.J. et Reeves, R.R. (2005). The global trade in live cetaceans: implications for conservation. J. Int. Wildlife Law Pol. 8: 315-340.

Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture

Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture

Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture
18.02.2019
Paris
Le sauvetage de Jesko, chien de sécurité confiné dans une voiture
Animaux familiers

Ce vendredi 1er février au matin, grâce à notre filature et notre enquête jour et nuit, la brigade cynophile a pu procéder à la saisie de Jesko, un chien de quatre ans martyrisé par un agent de sécurité qui le gardait confiné dans le coffre de sa voiture en région parisienne. Un sauvetage dans les règles de la Cellule Zoé de One Voice!

Tout l’hiver dans un coffre à appeler à l’aide

Du matin au soir en ces mois de novembre, décembre et janvier, Jesko devait rester enfermé dans le coffre de la voiture du vigile qui, semblait-il, l’utilisait pour son travail. Le reste du temps, donc, il était rangé dans une cage, comme un outil dans sa boîte, les fenêtres occultées à peine entrouvertes à l’arrière, sous des amas de couvertures et d’objets en tout genre. On ne le voyait pas tant la voiture était calfeutrée. Certains jours, seuls ses aboiements de détresse, étouffés, étaient perceptibles.

Notre enquête pour prouver la maltraitance

Après une enquête de filature jour et nuit, nous avons découvert l’ampleur de la situation vécue par ce pauvre chien, survivant depuis l’été dernier. Tantôt invisible aux yeux des passants, enfermé sous le fatras, quelle que soit la température, tantôt plus rarement, livré des nuits entières à lui-même, tournant sans but autour de la voiture, privé d’abri. Sa vie se résumait à être seul, l’essentiel du temps enfermé dans l’obscurité.

Sans sauvetage Jesko serait mort à petit feu.

A la suite de cette enquête et de notre plainte pour Jesko, le procureur a permis à Carine, Nicolas, Élise et Erwan, les agents de la brigade cynophile affectés à ce dossier, de procéder à sa saisie en flagrant délit, vendredi 1er février au matin.

Dans le coffre, ni eau, ni nourriture. Et dans la cage, il ne pouvait même pas se tenir debout. Comment bouger? Faire ses besoins? Impossible. Aucun amour, ni manifestement aucune chaleur humaine ne lui étaient apportés. Le scénario du pire se confirme alors. La mort à petit feu rôdait autour de lui, aux aguets… Le vétérinaire a constaté son atrophie musculaire; il était déshydraté, cachectique. Un malinois de son âge en bonne santé pèse généralement 40 kilos. Jesko, lui, en faisait à peine plus de la moitié.

Jesko à l’abri, l’agent de sécurité en garde à vue.

Il ne retournera jamais avec ce « maître-chien ». Notre Cellule Zoé s’en est assurée. Nous prenons en charge tous les frais vétérinaires pour les soins de Jesko, et l’avons recueilli l’après-midi même, grâce aux agents très concernés par le sort du malheureux passé de foyer en foyer.

Nous remercions et félicitons d’ailleurs les services de police et de justice qui ont permis que ce sauvetage ait lieu dans les meilleures conditions. L’homme incriminé a immédiatement passé la nuit en garde à vue au tribunal de grande instance de Créteil. Le parquet a d’ores et déjà retenu contre lui des sévices graves. Son procès aura lieu le 13 mars. Nous ferons tout pour qu’il soit condamné à une interdiction à vie de détenir un animal.

Une convalescence entourée d’attentions

Pour l’heure, la détresse de Jesko est palpable: il fixe les portes, avide de sortir de tout endroit clos et se jette sur les gamelles d’eau. Pour être pleinement heureux, il aura besoin de personnes aimantes et attentionnées. Nous lui apportons tous les soins nécessaires.

Jesko attend à présent une famille en Loire-Atlantique, près de la vétérinaire qui le suivra aussi longtemps qu’il en aura besoin (frais entièrement pris en charge par One Voice).

Expérimentation animale: One Voice défend ses preuves contre l’élevage de chiens à la cour d’appel de Paris

Expérimentation animale: One Voice défend ses preuves contre l’élevage de chiens à la cour d’appel de Paris

Expérimentation animale: One Voice défend ses preuves contre l’élevage de chiens à la cour d’appel de Paris
15.02.2019
Paris
Expérimentation animale: One Voice défend ses preuves contre l’élevage de chiens à la cour d’appel de Paris
Expérimentation animale

Le plus gros élevage français de chiens pour les laboratoires va en appel le 21 février pour empêcher que One Voice puisse utiliser le constat d’huissier pour dénoncer leurs conditions de vie. L’audience aura lieu à la cour d’appel de Paris à 14h.

À Mézilles, près d’Auxerre, se trouve le plus gros élevage de chiens – Beagles et Golden Retrievers – de France, pour les laboratoires. One Voice a obtenu du juge du tribunal de grande instance d’Auxerre qu’un huissier fasse un constat pour savoir ce qui s’y passe. Par la suite, l’élevage a fait un référé pour empêcher que l’association puisse dénoncer les conditions de vie des chiens.

One Voice ayant gagné en première instance, l’élevage fait appel et lui réclame 10000 € de dommages et intérêts. L’audience aura lieu ce jeudi 21 février à la cour d’appel de Paris à 14h.

L’enjeu est important, puisque One Voice a déposé plainte pour actes de cruauté, mauvais traitements et défaut de soin et souhaite l’étoffer avec ce constat qui vaut preuve: l’huissier a mis en lumière plusieurs problèmes dans l’élevage, qui n’opère pas en conformité avec son autorisation. C’est pourquoi l’association, dont l’expérimentation animale fait partie des combats fondamentaux, va se battre à la cour d’appel de Paris.

Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice, déclare:

«Nous sommes déterminés à faire toute la lumière sur les conditions d’élevage de ces chiens, dont le seul avenir se trouve sur les paillasses des laboratoires.»

Par ailleurs, cet élevage s’est agrandi et a été régularisé par le Préfet de l’Yonne, alors que la directive européenne, va dans le sens d’une diminution du nombre d’animaux soumis à des expériences et qu’en France, 83% de la population française se déclare contre les expériences sur les chiens (sondage «Les Français et la maltraitance animale» One Voice/IPSOS, décembre 2016)

 

One Voice conteste donc la décision par laquelle le préfet a autorisé de porter la capacité d’accueil de ce lieu à 3200 chiens; ce recours pour excès de pouvoir est à l’instruction au tribunal de grande instance de Dijon jusqu’au début du mois de mars.

2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien

2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien

2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien
14.02.2019
Norvège
2015: un tournant en Norvège dans la prise de conscience sur l’importance du Lien
Animaux familiers

On voit maintenant naître des initiatives associées au Lien dans toute l’Europe. C’est le cas en Norvège, dès 2015: Siri Martinsen, vétérinaire et directrice de NOAH – pour les droits des animaux nous apporte son témoignage.

En Norvège, jusqu’en 2015, le Lien entre la violence sur les animaux et les humains n’était pas bien connu ni reconnu.

En 2015, les dirigeants politiques ont lancé un projet pionnier en créant une « unité criminalité animale » constituée d’un petit groupe de policiers dans un district bien déterminé. Cette unité devait s’occuper du traitement des cas de maltraitance animale et de violence et chercher la meilleure manière de collaborer avec l’Agence Alimentaire (agence aussi responsable du contrôle du bien-être animal). De plus, un accord de coopération à l’échelle nationale entre l’Agence Alimentaire et la police devait être mis sur pied, et le service spécial de police chargé des crimes et délits environnementaux devait aussi se spécialiser dans les crimes et délits contre les animaux dans le cadre d’une augmentation des compétences au sein de la police.

La percée réalisée en 2015 a été précédée d’une campagne menée par NOAH pour une « police animale » en Norvège,  rappelant que la police ne donnait pratiquement jamais suite à aucun délit ou crime contre les animaux ; et que lorsqu’il arrivait que les autorités réagissent à des violences contre des animaux, même pour des délits graves, la sanction allait rarement au-delà d’une petite amende ou d’une peine de deux semaines à deux mois de prison (souvent avec sursis), alors que la destruction de biens inertes (clôtures, bicyclettes, etc.) était souvent sanctionnée plus sévèrement. Il en était ainsi bien que la loi sur la protection des animaux prévoie une peine d’un an pour le premier délit et une peine de trois ans pour les récidives et les délits graves.

La campagne de NOAH a obtenu une remarquable adhésion du public, et les chercheurs ont aussi commencé à y porter davantage d’intérêt. NOAH a organisé une manifestation avec la présence de chercheurs de notoriété qui ont prononcé des discours devant le parlement.

Après cela, le parti politique FrP a organisé un séminaire à l’intérieur du parlement avec une bonne partie de ces mêmes orateurs. Un travail politique approfondi a permis d’obtenir finalement une majorité en faveur de la création d’une unité de police animale en Norvège, reconnaissant ainsi le besoin de prendre davantage au sérieux les délits et les crimes à l’encontre des animaux.

«La prise de conscience du Lien entre la violence sur les animaux et la violence à l’encontre des humains a constitué un élément important de ce processus. Les policiers eux-mêmes ont aussi admis qu’auparavant ce type de délit n’avait pas été pris en compte de façon satisfaisante.»Siri Martinsen, vétérinaire et directrice de NOAH – pour les droits des animaux

Ce projet étant initié, la police et l’Agence Alimentaire organisent des séminaires annuels afin d’améliorer la qualité de leur travail. L’Agence Alimentaire elle-même a aussi reconnu progressivement la nécessité pour la police d’intervenir davantage en cas de grave maltraitance animale. Le nombre de cas de maltraitance animale faisant l’objet d’une réponse juridique a augmenté, et le niveau de peine a été relevé pour les cas graves. Cependant, la peine maximale de trois ans n’a encore jamais été appliquée, bien qu’il y ait eu plusieurs cas sérieux incluant de graves souffrances pour un nombre significatif d’animaux. Après 2015, la sensibilisation du public à l’importance qu’il y a à déposer plainte auprès de la police en cas de maltraitance animale a progressé. Les responsables politiques se sont rendu compte qu’il fallait davantage d’unités pour lutter contre la criminalité animale, et en 2018 cinq unités étaient opérationnelles ou en voie de l’être.

En février 2018, un nouveau gouvernement de coalition a publié une tribune dans laquelle il promettait de créer des unités chargées des délits et crimes envers les animaux dans tous les districts de police de Norvège. Depuis quelques années, les chercheurs spécialisés dans l’étude de la violence et la criminologie s’intéressent au Lien entre la violence envers les humains et la violence envers les animaux.

On assiste aussi à un intérêt croissant dans ce domaine de la part des établissements qui forment les personnels de police et de ceux qui forment les vétérinaires. Beaucoup reste à faire dans le domaine de la coopération entre les organismes qui s’occupent des victimes humaines et ceux qui s’occupent de la maltraitance animale. Actuellement, (en 2018), il n’existe pas de lignes de coopération permettant la découverte de victimes humaines dans une situation de maltraitance animale, ni de victimes animales dans une situation de violence domestique. Cependant, la première unité créée pour traiter les délits à l’encontre des animaux a fait savoir que ses interventions dans des cas de maltraitance d’animaux lui avaient également permis de découvrir des cas dans lesquels des victimes humaines avaient besoin d’aide.

La mascarade a assez duré! Stop à la vénerie sous terre

La mascarade a assez duré! Stop à la vénerie sous terre

La mascarade a assez duré ! Stop à la vénerie sous terre
13.02.2019
France
La mascarade a assez duré ! Stop à la vénerie sous terre
Animaux sauvages

Quel gouvernement à l’écoute de son peuple! 80% des Français veulent l’abolition des chasses les plus cruelles et les plus insensées, et que propose le ministère de la Transition écologique et solidaire? Après le « makeover » de la chasse à courre, un joli « relooking » de la vénerie sous terre, approuvé à l’unanimité par… le Conseil national de la chasse et de la faune sauvage du 8 janvier dernier. Participez à la consultation publique!

Edit au 23 mai 2019

Malgré notre mobilisation à toutes et tous, la consultation publique donne un avis majoritairement favorable au projet.

Un projet d’arrêté sous l’influence des chasseurs

Qu’on ne s’y trompe pas, il s’agit d’une proposition des chasseurs, entérinée par les services de François de Rugy, alors que 83% des Français sont pour une interdiction du déterrage. Le Ministère demande rarement aux amis des animaux de l’aider à écrire un arrêté concernant «les espèces classées comme susceptibles d’occasionner des dommages». Il préfère se faire conseiller par les «écologistes de terrain» autoproclamés, adeptes de la gâchette et du couteau. Analyse de texte.
 

Voici donc ce que propose le projet d’arrêté du ministre de la Transition écologique et solidaire, censé être le protecteur en chef de la faune sauvage. Accrochez-vous.

On annonce d’emblée la couleur au public: «Aujourd’hui et pour répondre encore davantage à la prise en compte du bien-être animal, les chasseurs proposent des mesures complémentaires à celles décidées en 2014».

Cherchons l’amélioration du bien-être

On nous parle de «bien-être», on le cherche ! Où est le bien-être dans ce texte qui modifie juste la manière de tuer sans rien remettre en cause ?

Voyez vous-même: le projet d’arrêté «interdit la capture directe de l’animal par des chiens et limite les souffrances des animaux qui sont capturés». Quand ils disent «capturés», entendons-nous, cela signifie «mordus» et «déchiquetés» par les chiens. Désormais les renards, blaireaux et leurs petits seront capturés à la pince, toujours après de longues heures d’angoisse au fond de leur terrier, entendant les chiens puis les pioches des chasseurs qui creusent pour les atteindre.

Car le déterrage, c’est ça: la traque méthodique et sans merci des renardes et de leurs renardeaux terrorisés.

Renommer pour mieux continuer

Le projet précise les moyens autorisés pour le déterrage. Vous êtes prêts?

Parmi ceux-ci, «l’interdiction des championnats et compétitions remplacés par des journées de formation et d’entraînement des chiens»: adieu les «compètes», maintenant on dira «journées de formation et d’entraînement»… jolis euphémismes. Autrement dit, on prend les mêmes personnes, les mêmes épreuves, et au lieu d’appeler cela «épreuves», on parlera désormais de «formations», au lieu de donner des médailles, on remettra des diplômes. On pourra justifier de continuer à faire la même chose, avec un argument de taille : chez les chasseurs, on se forme!

Des promesses de sanctions en cas d’écart. C’était comment avant?

Est évoquée «la nécessité d’interrompre les opérations de déterrage en cas de présence d’une espèce protégée». Encore heureux ! On comprend, pour ceux qui l’ignoraient, que ce n’était pas le cas dans l’arrêté actuel… Rappelons que 83% des Français souhaitent que soit interdite la chasse des animaux d’espèces «en mauvais état de conservation», et 77% pensent que c’est déjà le cas.

Le dernier changement est «la possibilité pour le préfet de suspendre ou retirer l’attestation de meute en cas de manquement grave aux prescriptions de l’arrêté». Diantre! Encore heureux (bis), c’est donc nouveau. Que se passait-il en cas de non-respect de l’arrêté? Rien visiblement. Des grands princes, ces chasseurs! Et qui va contrôler chaque meute dans chaque pré?

Pour les renards et les blaireaux qui ne demandent qu’à vivre en paix, comme nous, prenez part à cette consultation publique, prenez le temps de donner votre avis
sur ce projet d’arrêté du Ministère, soufflé par les chasseurs!

Conseils:

  • Pas de copiés-collés, ils ne sont pas pris en compte.
  • Pas de messages injurieux
  • Pas de messages trop généraux demandant l’abolition pure et simple de la vénerie sous terre

Aide pour argumenter (attention, sans copiés-collés, utilisez vos propres mots):

Cruauté:

  • C’est le mode de chasse le plus cruel d’Europe
  • Pour des raisons évidentes de maltraitance aux animaux, tous les autres pays européens ont interdit la pratique de la vénerie sous terre sur leur territoire
  • La capture, avant mise à mort de l’animal (ou de sa famille entière) prend des heures, maltraitant les individus chassés (blaireaux, renards…) et les chiens utilisés par les chasseurs


Biologie:

  • Cette pratique se déroule y compris en période de reproduction et d’élevage des jeunes
  • Les blaireaux, dont l’espèce est considérée comme du gibier, « bénéficient » dans ce projet d’une période complémentaire permettant aux chasseurs de les déterrer en période de reproduction. Cette mesure n’existe que pour leur espèce !
  • Les renards sont traqués également toute l’année, leur espèce passant du statut de gibier à celui de «susceptible d’occasionner des dommages », donc déterrables selon cette pratique, alors que les preuves de ces dommages manquent, qu’au contraire, leur présence permet de lutter contre la maladie de Lyme, et qu’ils régulent leur population sans besoin d’intervention des humains.
  • Les terriers de blaireaux, principalement, peuvent héberger des espèces protégées (Chat forestier, petit Rhinolophe, …). Le déterrage détruit une partie importante des terriers, anéantissant alors les habitats d’espèces protégées.

Inutilité de cette mesure:

  • Dans la majeure partie des pays européens (Irlande, Royaume-Uni, Portugal, Espagne, Italie, Hongrie, Belgique, Luxembourg, Pays-Bas), les blaireaux sont classés comme espèce protégée. En Allemagne leur chasse n’est autorisée que trois mois dans l’année. La Suisse et le Liechtenstein ont interdit la pratique du déterrage sans que cela provoque de surabondance de la population des blaireaux, qui s’autorégulent très bien tous seuls.