Pièges cruels pour oiseaux, circulez y a rien à voir!

Pièges cruels pour oiseaux, circulez y a rien à voir!

Pièges cruels pour oiseaux, circulez y a rien à voir!
27.12.2018
Pièges cruels pour oiseaux, circulez y a rien à voir!
Animaux sauvages

Nous n’avons pas eu gain de cause, les onze arrêtés sur la chasse traditionnelle des oiseaux n’ont pas été suspendus en urgence par le Conseil d’Etat.

Lundi 17 décembre 2018 a eu lieu l’audience au Conseil d’État concernant les onze arrêtés ministériels autorisant le piégeage d’oiseaux dans de nombreux départements de France, selon des méthodes traditionnelles et cruelles.

Sans préjuger de la décision, en sortant de l’audience nous sentions que la cour semblait sensible à nos arguments, ce qui n’a pas toujours été le cas au Conseil d’État. La présidente a par exemple interrompu notre avocat en pleine présentation pour lui dire qu’il n’avait pas besoin de renforcer son propos par des sources quand il disait que les oiseaux étaient intelligents et doués de sensibilité. Ils en étaient déjà convaincus. Nous espérions que cet état d’esprit guiderait les décisions prises. En vain.

Nous avons perdu cette bataille

Certes nous n’avons pas eu gain de cause pour l’ensemble des arrêtés ministériels. Nous avons cherché à convaincre qu’il fallait non seulement voir l’urgence pour chaque individu animal et non pour un « quota » désincarné mais aussi qu’il existait des incohérences entre ce que commandait la directive oiseaux *, et la réalité de ces arrêtés. Le ministère s’est réfugié derrière des considérations techniques et le Conseil d’Etat s’en est contenté. Soit.

Pour une partie des recours le Conseil d’Etat a considéré que la condition d’urgence n’était pas remplie car le nombre d’individus à tuer n’allait « entraîner qu’un prélèvement très modeste sur la population des oiseaux concernés qui n’[était] pas de nature à porter une atteinte suffisamment grave à la protection complète de ces espèces ». Cette atteinte considérée comme «pas suffisamment grave » par le Conseil d’Etat pour suspendre ces arrêtés va pourtant entraîner la mort de milliers d’oiseaux: vanneaux huppés et pluviers dorés dans les Ardennes, et alouettes des champs au moyen de pantes ou de matoles dans les Pyrénées-Atlantiques.

Pour l’autre partie des recours, le nombre d’oiseaux à tuer étant déjà atteint à la date de l’audience, il y a eu un non lieu. Autrement dit, pour les alouettes des champs en Gironde, dans les Landes ainsi que dans le Lot-et-Garonne, chassées au moyen de pantes et de matoles, pour les grives et merles noirs servant comme appelants capturés aux gluaux dans les Alpes de Haute Provence et dans les Alpes Maritimes, ainsi que dans les Bouches du Rhône, le Vaucluse et le Var, et pour les grives et merles noirs capturés au moyen de la tenderie dans les Ardennes : tous ont été tués à hauteur de ce qu’a signé le Ministre en septembre. Les chasseurs n’auront pas perdu de temps!

Ce combat pour un changement de société est de longue haleine. Considérons cela comme une bataille, certes perdue, mais qui ne doit pas nous décourager. Nous continuerons à les mener pour la défense et la protection des animaux contre la cruauté partout où cela sera nécessaire: sur les réseaux sociaux, dans la rue, au Parlement, au Ministère et en justice.

Des oiseaux protégés pris pour cible dans des pièges cruels, contre l’avis populaire

Beaucoup des oiseaux visés par ces arrêtés sont sur la liste rouge de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). Ils sont donc en danger au niveau européen. Pourtant notre pays obtient toujours de la commission européenne de pouvoir déroger à la règle pour des raisons culturelles… Les oiseaux des campagnes subissent depuis 15 ans une diminution massive de leur population, ce n’est pas pour rien qu’ils sont protégés.

Sans compter que les contrôles de l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) se basent sur des données déclaratives des chasseurs et piégeurs. Nous ne pouvons que déplorer le positionnement de cette institution, à la fois juge et partie. Nous l’avions déjà dénoncé, et demandons une réforme de la chasse dont l’encadrement doit être amélioré.

Les vanneaux, pluviers dorés, alouettes, grives, ou merles noirs, tous ceux d’un même gabarit sont pris indifféremment dans ces pièges aux noms abscons, et sont – ou non – relâchés ensuite par un chasseur ou un piégeur. Mais les pièges en tant que tels, eux, ne font pas de différence; cruels par essence, ils n’ont de raison d’être que la tradition, et le plaisir qu’éprouvent certains à les utiliser ! Ceux qui sont relâchés ont eux aussi les pattes ou ailes brisées, des plumes arrachées par les matoles, lègues ou pantes. Sans compter la souffrance psychologique bien réelle qu’ils ressentent.

Le gouvernement doit accompagner les évolutions de la société

Le pouvoir ne peut continuellement prendre des décisions qui impactent négativement la nature et ses habitants, et se gargariser de faire des efforts en matière de protection de l’environnement.

Mais les évolutions sont en cours là aussi : le ministère a admis lors de l’audience « une opposition sociétale très forte contre cette méthode de chasse. » La tradition ne doit pas primer sur la cruauté animale. Notre peuple est sensible à leur bien-être, et cela doit s’en ressentir dans les décisions prises.

 

Nous sommes impatients de l’expliquer dans le cadre du groupe de travail sur le bien-être animal au ministère de la Transition Écologique et Solidaire.

Continuez à signer notre pétition pour une réforme radicale de la chasse, pour réclamer l’abandon des méthodes traditionnelles de chasse.

* La directive oiseaux est une directive européenne. Elle exige que les États Membres de l’Union Européenne mettent en place des mesures pour protéger les oiseaux d’espèces sauvages qu’ils soient migratoires ou pas. Par exemple la chasse n’est autorisée que si les effectifs de la population concernée sont à un niveau « compatibles » avec le maintien de ces espèces à un niveau suffisant.

Quand Larousse explique le cirque aux tout-petits…

Quand Larousse explique le cirque aux tout-petits…

Quand Larousse explique le cirque aux tout-petits…
24.12.2018
Quand Larousse explique le cirque aux tout-petits…
Exploitation pour le spectacle

Pour Larousse, les cirques exploitent forcément des animaux, et « c’est magique! ». La maison d’édition renommée donne ainsi à croire aux tout-petits que les cirques itinérants sont des lieux de vie normaux pour des animaux. Pourtant, les psychologues alertent sur cette distorsion du réel, entravant le bon développement de leur empathie, qui fait à long terme entrave à la défense et à la protection des animaux dont certains sont pourtant en grave danger d’extinction dans la nature. One Voice s’insurge de cette propagande aux conséquences délétères!

« L’encyclopédie des petits » de la maison d’édition Larousse fait passer dans l’imaginaire collectif de toute une génération d’enfants que le cirque exploitant des animaux ne pose aucun problème, alors qu’il s’agit d’une violence banalisée.

Sur la couverture « lis, découvre et comprends ». Mais que comprennent-ils? Qu’il est normal pour un éléphant de se contorsionner ? Pour des tigres de subir les coups de fouet derrière des barreaux ?

Le dessin animé Dumbo montrait déjà en 1947 que cette exploitation est une honte ! Et pourtant, plus de 70 ans plus tard, nous en sommes toujours là. Toujours là au bout de 20 ans de combat incessant pour les animaux arrachés à leur famille, vendus, transportés, dressés brutalement, exhibés perpétuellement et rendus dépendants dans la pire situation psychologique, où la main qui tient le fouet ou l’ankus est aussi celle qui nourrit.

Non content de montrer des images – certes dessinées – mais dans un style justement cartoonesque, avec des animaux qui semblent heureux d’être là, déguisés, enfermés à plusieurs dans un petit enclos, un éléphant sur un tabouret, ridiculisé, le texte joint suggère que cela serait même « magique », et impressionnant. Aucune mise en perspective, aucune prise de recul! Où est l’information équilibrée que l’on attend d’une encyclopédie?

Ces animaux sont, dans les cirques, des individus dont les institutions vétérinaires ont rappelé que leur bien-être ne pouvait être assuré dans ces établissements itinérants. Les psychologues ont également alerté sur les dangers de laisser croire aux enfants que les animaux s’amusent, alors qu’ils agissent uniquement sous la contrainte… Ce spectacle du plus fort sur le plus faible est inadmissible, tant pour les enfants que pour les animaux. Larousse ainsi que les parents doivent prendre leurs responsabilités face aux fauves (tigres et lions), aux éléphants et hippopotames, mais aussi singes, lamas, ours, chameaux… et autres animaux qui forment notre biodiversité planétaire, et face à la Terre que nous partageons tous.

Nous écrivons immédiatement à Larousse pour faire retirer ces illustrations, de la couverture aux pages intérieures, et faire corriger la définition de ce qu’est un cirque! Nous vous invitons à faire de même!
Remplissez leur formulaire en ligne,
ou interpellez-les sur les réseaux sociaux:
sur Twitter @LAROUSSE_FR ou sur Facebook: Larousse .

New Song, vaillant cheval criblé de plombs!

New Song, vaillant cheval criblé de plombs!

New Song, vaillant cheval criblé de plombs!
24.12.2018
New Song, vaillant cheval criblé de plombs!
Animaux familiers

Est-ce pour faire peur et exercer des pressions sur une famille (un couple humain et ses compagnons New Song et son amie ânesse) que le marais, qu’elle possède, a été le théâtre, pendant un mois, d’un drame qui a frôlé la catastrophe? Ou s’agissait-il d’une volonté brute de faire souffrir les animaux? Destruction de la clôture, incendie du cabanon, abreuvoirs retournés, puis, puisque cela ne suffisait pas, le pauvre cheval visé par des tirs! Il l’a payé de sa santé. One Voice va en justice pour la famille de New Song: les coupables doivent être retrouvés et punis!

Depuis le 11 novembre, New Song et l’ânesse qui lui tient compagnie sont harcelés. La clôture de leur marais a été sectionnée, des piquets ont été cassés, leurs abreuvoirs déplacés et mis sens dessus dessous… Ils ont été sortis de chez eux par des inconnus qui, plusieurs fois, ont donc cherché à les faire disparaître. Le stratagème n’ayant pas eu les résultats escomptés, un feu a été allumé dans le coin du cabanon leur servant d’abri, heureusement vite éteint. Mais la perversité des personnes en cause ne s’est pas arrêtée là: quelques jours plus tard, le pauvre cheval a reçu à deux reprises les plombs d’une carabine dans le flanc et le coude. Seules 14 billes d’acier ont pu être retirées sur les 150 impacts comptabilisés par le vétérinaire l’ayant soigné en urgence.

New Song avait ce jour-là passé la matinée avec son ami humain. Mais deux heures après le départ de celui-ci, les coups de feu lui criblaient le corps de métal, l’effrayant et le brûlant, le faisant saigner et bientôt l’accablant de fatigue.

Pour le vétérinaire qui a constaté les œdèmes et blessures purulentes, bien que la vie de New Song ne soit pas en jeu, la souffrance et le stress qu’il a subis sont bien réels. La vie du cheval en est bouleversée à jamais. Il mettra au moins un an à récupérer et ne pourra plus reprendre toutes ses activités passées. Pour notre avocate, « il ne fait pas de doute que l’auteur des faits avait la volonté d’infliger une souffrance, voire la mort du cheval, ayant tiré à bout portant à deux reprises dans ses flancs. »

Nous avons donc porté plainte pour actes de cruauté envers un animal domestique apprivoisé ou captif auprès du procureur de la République au tribunal de grande instance des Sables-d’Olonne, et notre Cellule Zoé représentera aussi la famille de New Song.

Nous ne savons rien à l’heure actuelle des personnes en cause, mais l’ensemble des attaques subies par ce couple adorant ses animaux ne peut que poser question et révolter.

Que ce soit pour exercer des pressions et les menacer ou que New Song et l’ânesse aient causé un désagrément quelconque à des personnes du voisinage, il est inadmissible de prendre les animaux pour cible!

Faire sauter des poneys, un singe sur le dos

Faire sauter des poneys, un singe sur le dos

Faire sauter des poneys, un singe sur le dos
21.12.2018
Faire sauter des poneys, un singe sur le dos
Exploitation pour le spectacle

Dans ce cirque, il n’y a pas que Jumbo qui souffre… Il y a aussi un singe et des poneys qui sont exploités et exhibés à longueur d’année. Leur place n’est pas là, continuons à nous battre pour obtenir des cirques sans animaux!

Que font ces pauvres animaux exploités dans cet endroit? Que signifient encore de nos jours les mots, cage, camion, dressage, alors que le public, porté par nos actions depuis vingt ans, réclame chaque jour plus fort la fin des cirques avec animaux? En effet, cela fait 20 ans que nous avons lancé la campagne pour des cirques sans animaux, un anniversaire qu’on se serait bien passé de fêter.

Un chapiteau de cirque avec animaux, c’est en somme de la poudre aux yeux. Seuls les circassiens croient encore à cette supercherie, ou cherchent cyniquement à nous la « vendre ». Des paillettes, il ne reste que les blessures psychologiques que les animaux gardent gravées en eux. Elles sont ravivées chaque jour. A celles-ci s’ajoutent les moyens de coercition – y compris physiques – utilisés pour les briser de l’intérieur.

Qu’y a-t-il de festif dans ce spectacle? Attardons-nous un instant sur ce que vit le singe : dressé pour ne pas bouger sur le dos du poney pendant que ce dernier court, il sait que s’il lâche il tombera – ça a dû déjà arriver – et qu’il faudra alors subir à nouveau le dresseur « pour lui apprendre » à mieux se tenir. C’est ainsi que même s’il a peur du bruit, même si la foule dans les gradins l’effraie, il doit obéir. Quant aux poneys, s’ils ne sautent pas ou ne courent pas côte-à-côte, le fouet leur rappellera ce que le dresseur attend d’eux…

Et là, on ne voit que la partie émergée de l’iceberg. Le reste du temps, la grande majorité du temps, ils ne voient le monde qu’à travers des barreaux, dans un univers totalement urbanisé, dans le stress permanent. Et pour les animaux, stress rime avec risque pour leur santé.

La peur les brûle de l’intérieur, leur vitalité est confisquée. Ils méritent autre chose de la vie. Les animaux ne doivent plus être des biens exploités et exhibés à longueur d’année jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Continuons à nous battre pour des cirques sans animaux! Signez notre pétition pour briser leurs barreaux!

La capture des orques et belugas en Russie jugée illégale!

La capture des orques et belugas en Russie jugée illégale!

La capture des orques et belugas en Russie jugée illégale!
18.12.2018
La capture des orques et belugas en Russie jugée illégale!
Exploitation pour le spectacle

Le trafic en cours d’orques et de bélugas pour les delphinariums, vient d’être stoppé net par la justice russe qui estime leur capture illégale!

Un centre de détention dans une baie de la mer d’Okhotsk a été repéré cet été en Russie. Les orques et bélugas y étaient enfermés dans des enclos flottants minuscules, en attendant d’être transférés en Chine, où des dizaines de delphinariums géants les y attendaient.
Vendus à prix d’or, ces êtres d’une intelligence incroyable et hautement sociaux étaient voués à la captivité à vie, et à la reproduction forcée dans des bassins minuscules. Avec les spectacles comme vagues récréations d’une vie d’ennui.

Visiblement, les images ayant ému le monde entier ont permis d’alerter l’opinion. Nous avions écrit à l’ambassade de Russie et enjoint tout un chacun à faire de même pour exiger que ces jeunes cétacés soient relâchés. La justice russe a alors été saisie par les défenseurs des animaux sur place.

Ecrivons à @ambruspresse pour faire cesser ce trafic indécent de jeunes #belugas & #orques, capturés et parqués dans des enclos flottants, pour être vendus sur le marché de la captivité en pleine expansion dans l’Empire du Milieu! #StopDelphinarium https://t.co/Oy6mg49ua1

— One Voice (@onevoiceanimal) 19 novembre 2018

Peu de temps après, la Russie décidait d’interdire dès 2019 toute nouvelle capture en mer de ces mammifères marins. Une étape importante venait d’être atteinte, car avec la Norvège et le Japon, ce pays restait très difficile à convaincre d’arrêter ce commerce honteux.

 

La détention de 90 bélugas et 13 orques dans une prison flottante de l’Extrême-Orient russe a provoqué un scandale international. La Russie vient d’annoncer l’interdiction de la capture d’orques et de bélugas en 2019. #StopDelphinarium pic.twitter.com/RyBjqTfi2F

— One Voice (@onevoiceanimal) 20 novembre 2018

Grâce à la justice russe, les bélugas et les orques qui avaient été capturés en novembre et dont le sort demeurait en suspens, ne pourront être vendus comme cela était prévu. La Cour de la ville de Sakhalinsk Sud a reconnu la pêche des 90 belugas et 11 orques illégale! C’est inédit et un signal fort pour le reste du monde. A quand la fin des delphinariums partout sur la planète pour stopper le mal à la racine ?

Alors que dans le monde, la capture des orques et des bélugas pour les delphinariums a été abandonnée, la Russie continuait à fournir ses parcs et ceux de Chine. En 2019, ce sera terminé! A ce jour, la France n’a toujours pas interdit la captivité des cétacés #StopDelphinarium pic.twitter.com/Z5PuWHgcif

— One Voice (@onevoiceanimal) 21 novembre 2018

Sauvons la mémoire de Mevy !

Sauvons la mémoire de Mevy !

Sauvons la mémoire de Mevy !
15.12.2018
Paris
Sauvons la mémoire de Mevy !
Exploitation pour le spectacle

Le 24 novembre 2017, la tigresse Mevy s’échappait du cirque Bormann et affolait le tout-Paris. Pourtant, c’est un fauve apeuré au fond d’une impasse, que son dresseur a retrouvé et exécuté sans ciller! À la suite de notre dépôt de plainte l’an passé, nous avons eu accès à de nombreuses informations qui prouvent que le drame aurait pu être évité. Le ou les responsables de la mort de Mevy doivent être condamnés!

Elle s’appelait Mevy. Voici un an que cette tigresse, âgée de seulement 18 mois, fuyait sa cage et le cirque Bormann. Quelques foulées plus tard, elle était lâchement abattue par son dresseur dans une rue parisienne non fréquentée. Aussitôt après les faits, nous avions porté plainte. Notre avocate a pu avoir accès à des informations détaillées sur les circonstances de la tragédie.

Un tigre pétrifié

Le 24 novembre 2017, c’est par une porte grande ouverte que Mevy s’est échappée. Lors de sa première déposition, son dresseur a d’ailleurs admis être à l’origine de l’incident : il aurait malencontreusement fait une chute devant la cage des tigres et actionné le loquet d’ouverture en glissant. Par la suite, l’homme a changé plusieurs fois ses explications, mais dans tous les cas il y a eu erreur de la part du dompteur lors de la manipulation de la porte. Or de quoi rêve un animal sauvage qui n’a connu, depuis sa naissance, que la séquestration, l’ennui, les menaces, la maltraitance? Que fait-il lorsque la porte de cet enfer s’ouvre soudain devant lui? Il se sauve! Malheureusement, ce n’est ni le parfum de la liberté, ni les forêts ou les prairies d’Asie que Mevy a trouvés dehors. Seuls les gaz des pots d’échappement et le tumulte de la ville l’attendaient. Paniquée de se retrouver ainsi livrée à elle-même en plein cœur du XVearrondissement de Paris, aveuglée par la lumière des phares, abasourdie par le vacarme des voitures, elle a couru se réfugier dans une rue isolée à seulement quelques mètres du chapiteau.

Exécution sommaire

Acculée dans une impasse, allongée sur le bitume, Mevy ne manifestait aucune agressivité quand son propriétaire l’a retrouvée. Elle ne représentait pas de danger immédiat. Equipé d’un fusil à pompe, l’homme avait les moyens de la tenir en joue le temps que le personnel du cirque, les sapeurs-pompiers ou un vétérinaire interviennent. Un simple filet ou une fléchette hypodermique plaçant l’animal en état de somnolence — voire, à défaut, une blessure légère — auraient suffi à sa capture. Mais non! À aucun moment le dompteur n’a envisagé d’alternative à l’exécution radicale de la pauvre tigresse qui, selon ses propres aveux, était simplement « couchée, en faisant rien d’autre »! Il est vrai que chez les dresseurs de grands fauves, on tire plus de gloire à dégainer son fouet — et ici son fusil — pour mater « les bêtes féroces » qu’à s’intéresser à leur comportement et reconnaître leur détresse… Alors, une première balle a fusé pour toucher le flanc gauche du félin aux abois. Puis une seconde est venue se loger dans son cou. La pauvre Mevy respirait encore, sans nul doute terrorisée et dans d’atroces souffrances, lorsque la troisième et fatale charge a fait exploser son crâne.

One Voice en colère

Les derniers instants de la tigresse ont donc été, à l’image de sa courte existence, pétris de douleur et de peur. Tandis qu’une horde d’humains s’effrayaient de la savoir en liberté, c’est elle qui angoissait le plus et cherchait à se mettre à l’abri d’un monde dont elle n’aurait jamais les clés. Sur quelle ultime vision d’horreur se sont fermés ses yeux? Celle de son « maître » déchaîné, s’acharnant à la persécuter jusqu’au bout, jusqu’au-delà même de la soumission, jusqu’à la mort. Une telle cruauté nous révolte, une telle soif de domination ayant conduit à l’avilissement puis l’anéantissement de la victime, nous écœure. Et pourtant… La plainte que nous avions déposée l’an dernier a été classée sans suite! C’est inadmissible: plus personne ne souhaite donc que justice soit rendue pour Mevy? Nous ne laisserons pas sa mémoire se faire piétiner de la sorte. Sa souffrance doit être reconnue et le(s) responsable(s) de son assassinat identifié(s) et condamné(s). One Voice engage donc des poursuites directes contre le cirque Bormann et ne le lâchera pas. Plus que jamais, nous continuons notre combat contre la présence des animaux dans les cirques. Nous devons obtenir la délivrance de tous ces opprimés et qu’aucun d’entre eux ne subisse le même sort que Mevy.

En février prochain, nous aurons enfin une audience au Tribunal de Grande Instance de Paris. Ce sera la première d’une longue série afin que toute la lumière soit faite sur ses derniers instants et que les coupables soient désignés.

Crédit photo : DR

Faisons le choix de l’adoption !

Faisons le choix de l’adoption !

Faisons le choix de l’adoption !
12.12.2018
Faisons le choix de l’adoption !
Animaux familiers

Dans le cadre de notre nouvelle campagne « Animaleries, je refuge ! », nos enquêteurs ont placé beaucoup d’entre elles sous surveillance. Découvrez le drame qui se joue pour ces chiens et ces chats exposés pendant des semaines derrière des vitrines, leurs destins fracassés. Pendant ce temps, les refuges débordent. Mettons-fin à cette folie, où les êtres sont pris pour des objets : Adoptons ! Et retrouvez-nous le 16 décembre prochain lors du marché aux chiots de Lyon !

Ils s’appelaient Tomi, Oliver, Athena. Tour à tour, ils ont été achetés en animaleries par des humains sous le charme. Aujourd’hui, Tomi n’est plus. Le chiot a été euthanasié car il était atteint de troubles du comportement auxquels la famille ne s’attendait pas. Oliver, lui, dépérit au fond d’un refuge car une fois passé le premier coup de cœur, ses propriétaires ont réfléchi et réalisé qu’ils n’avaient ni le temps, ni l’énergie de s’occuper de lui. Quant à Athena, la petite chatte semblait si mignonne derrière la vitre de son aquarium, qu’elle aurait fait fondre n’importe qui. Seulement voilà, bien qu’héritière d’un beau pedigree, elle n’a pas survécu à la promiscuité avec les autres chatons : elle a contracté le coryza. Lorsqu’Eléna, une fillette de 7 ans, l’a prise dans ses bras, elles ont tout de suite noué une jolie complicité. Mais la maladie a vite pris le dessus, et ce qui ne semblait qu’un simple rhume a fini par les séparer. Eléna n’était pas préparée à vivre un tel deuil, quelques semaines seulement après s’être attachée à son amie…

Des exemples parmi tant d’autres…

Séparés bien trop jeunes de leurs mères, enfermés derrière des vitrines, ne percevant du monde que la lumière blafarde des néons, le vacarme des hauts parleurs qui vantent les dernières promos, éprouvant durant des semaines le manque d’amour, ces trois individus ne sont que quelques exemples parmi la multitude de victimes des animaleries. Leur destin aurait sans doute été très différent si, au lieu d’être mis en vente dès l’âge de 8 semaines et écartés de toute existence un tant soit peu normale, leur socialisation et leur immunité avaient pu se construire progressivement, à leur rythme, dans un cadre adapté. Mais l’avenir de l’animal une fois vendu ne préoccupe pas les vendeurs. Pour eux, seule la logique du profit prime. A leurs yeux, ces êtres pourtant vivants ne représentent que des objets marchands. D’ailleurs une fois « périmés », c’est-à-dire devenus « trop » grands pour faire craquer le chaland, rien n’est dit de ce qu’ils deviennent.

Des refuges plein à craquer

Il faut tourner le dos à ce commerce mortifère et donner une seconde chance à tous les cœurs rescapés ! Les refuges débordent d’animaux « jetés » par certains professionnels et propriétaires, comme de vulgaires jouets dont on se débarrasse après usage. Leur seul « tort » est d’avoir lassé des consommateurs frénétiques et irresponsables… Ils ne demandent qu’à partager de la tendresse et la prise en compte de leurs besoins ! A la différence des animaleries, nos refuges partenaires s’intéressent aussi bien au profil de l’adopté qu’à celui de l’adoptant. Ils ne confieront jamais, par exemple, un jeune beagle frustré de ne pouvoir se défouler à un citadin résidant en appartement. L’âge de l’animal, ses origines, son vécu, doivent correspondre à la psychologie et au mode de vie du candidat. Et vice versa. Il s’agit là d’un véritable accompagnement. Nous venons de lancer notre campagne « Animaleries ? Je refuge ! » pour soutenir leur démarche. Nous organisons également une action le 16 décembre prochain, au marché aux chiots de Lyon. Rejoignez-nous !

Cooky a fini étouffé dans un piège destiné aux renards

Cooky a fini étouffé dans un piège destiné aux renards

Cooky a fini étouffé dans un piège destiné aux renards
12.12.2018
Cooky a fini étouffé dans un piège destiné aux renards
Animaux sauvages

Cooky a fini ses jours dans un piège à renard dans les pires douleurs. Son tortionnaire a entendu des personnes appeler un chien et l’a pourtant laissé agoniser plusieurs jours. Quand il a contacté la famille, ce fut pour qu’elle le débarrasse du corps de Cooky. One Voice défend sa mémoire en justice et demande une peine exemplaire.

Cooky aimait se promener seul. Son collier et sa puce permettaient à ses humains d’être tranquilles. Ils l’avaient adopté après l’avoir trouvé bébé sans abri, blessé au cou. Ce gentil survivant avait un goût pour les grands espaces. Et s’il disparaissait, il revenait toujours après quelques heures d’escapade.

Mais ce jeudi 29 novembre 2018, Cooky n’est pas rentré. Toute la famille s’est alors mise à sa recherche, sillonnant le soir même les alentours sur plusieurs kilomètres en voiture et à pied, puis le lendemain et les jours suivants. Le 1er décembre, ils l’ont cherché dans le secteur où résidait son bourreau. Cooky a dû entendre leurs appels mais il était déjà pris dans le piège à renard qui l’étouffait progressivement et n’a pas pu y répondre. Quelle terrible angoisse pour lui et pour les siens!

Le pauvre chien se sera débattu, inquiet puis paniqué pendant de longues heures, empirant malheureusement sa situation. Il aura suffoqué et aura perdu connaissance, avant son dernier soupir… La gravité de ses souffrances est détaillée dans le rapport du vétérinaire. Y penser nous retourne le cœur.

Le tortionnaire lui aussi entendra des gens appeler leur chien. Pourtant, il ne bougera pas. Il ne fera pas davantage de geste pour libérer Cooky, et le laissera agoniser plusieurs jours dans le piège!
Où est la compassion de base? Où est l’empathie pour autrui? Le sort de Cooky est un drame, celui des renards pour lesquels ce piège était destiné. La vie des animaux de la forêt a autant de valeur que celle de ceux qui partagent nos vies. La froideur de cet homme nous montre une fois encore que la violence ne dépend ni de la victime ni de son espèce mais bien du manque d’humanité de celui qui l’inflige.

L’homme mis en cause est allé encore plus loin dans l’infamie en contactant la famille une semaine après la disparition de Cooky : il fallait payer pour l’inhumer et il ne comptait pas dépenser un sou pour cela. Ce n’est qu’en cours de conversation que l’humaine de Cooky, celle qui l’avait recueilli bébé, la gorge en sang, a compris que son compagnon était mort. Et en allant récupérer son corps sans vie, elle s’est entendue expliquer par cet homme comment il l’avait piégé et laissé mourir sous ses yeux…

Nous avons porté plainte pour la famille, en état de choc, et pour Cooky, pour actes de cruauté, atteinte volontaire à la vie d’un animal et mise en place de piège sans autorisation. Notre Cellule Zoé les représentera au procès, pour obtenir une peine exemplaire! Pour nous soutenir dans ce combat, signez notre pétition contre les violences exercées sur les animaux familiers.

Photo : DR

Pour les oiseaux: One Voice face au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire au Conseil d’Etat lundi 17 décembre

Pour les oiseaux: One Voice face au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire au Conseil d’Etat lundi 17 décembre

Pour les oiseaux: One Voice face au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire au Conseil d’Etat lundi 17 décembre
12.12.2018
Pour les oiseaux: One Voice face au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire au Conseil d’Etat lundi 17 décembre
Animaux sauvages

Lundi 17 décembre à 10h30 au Conseil d’Etat, aura lieu l’audience sur la suspension en urgence demandée par l’association One Voice des 11 arrêtés signés par François de Rugy, ministre de la Transition écologique et Solidaire, concernant les pièges traditionnels pour les oiseaux.

A peine nommé ministre, l’une des premières décisions prise par François de Rugy fut d’adopter 11 arrêtés ministériels autorisant le piégeage des oiseaux selon des méthodes traditionnelles et réputées comme cruelles. Dès l’annonce de la publication de ces arrêtés, nous avions annoncé les attaquer un à un devant la justice. One Voice a donc déposé une demande de suspension en urgence, qui sera examinée lors d’un audience au Conseil d’Etat, lundi 17 décembre à 10h30.

Des oiseaux en voie de disparition et déjà chassés partout en France

Une étude récente du Muséum d’Histoire Naturelle et du CNRS a démontré le déclin important des oiseaux de nos campagnes, évoquant un phénomène de « disparition massive », « proche de la catastrophe écologique », du fait d’une réduction de leurs effectifs d’un tiers au cours des quinze dernières années, ce qui est considérable.

Ces oiseaux sont d’ores et déjà chassés à tir sur l’ensemble du territoire français. Ces arrêtés s’ajoutent donc à l’arsenal disponible aux chasseurs et piégeurs pour tuer, eux qui sont déjà si mal en point.

Des pièges cruels pour les oiseaux, la tradition en toile de fond

Le peu d’oiseaux qui survit dans nos campagnes – malgré la disparition d’espaces naturels et l’épandage de pesticides qui, non contents de les empoisonner directement les affament en exterminant les insectes – est donc tiré à vue, mais aussi piégé.

En plein vol, un filet se distingue seulement au dernier moment. Trop tard pour l’éviter, les pattes et les ailes s’y coincent. En se débattant, souvent les membres se brisent. Pire, si les oiseaux parviennent à se détacher à force de secousses, ils tombent au sol. Si la chute ne leur est pas fatale, blessés ils deviennent trop vulnérables pour survivre.

Avec les pièges à la glu, les oiseaux se posent sur la branche enduite, et ne peuvent se détacher. Là encore, les ailes et les pattes restent collées, et les oiseaux paniqués se blessent en se débattant.

Les chasseurs-piégeurs arguent qu’ils les détachent s’ils ne font pas partie des espèces visées. Mais combien servent d’appât pour les autres? Combien sont trop mal en point pour s’en sortir? Combien sont braconnés ?

Si le Conseil d’Etat juge comme l’estime One Voice, que les arrêtés doivent être suspendus avant la fin de leur validité légale, non à cause d’un quota qui serait dépassé, ce serait une avancée notable dans la préservation des oiseaux.

Ces êtres intelligents et sensibles représentent une richesse pour la biodiversité et sont partie intégrante du patrimoine de la nation.

Non seulement ces arrêtés doivent être suspendus, annulés, mais One Voice milite aussi pour que ces pièges soient interdits.

One Voice demande comme une majorité de Français (sondage IPSOS pour One Voice du 7 octobre 2018) une réforme radicale de la chasse avec un encadrement plus strict de celle-ci, et l’interdiction des pratiques les plus cruelles. 84% des français sont favorables à l’interdiction des pièges pour chasser (glu pour immobiliser les oiseaux,
filets pour les capturer sans distinction d’espèces, etc). 76% pensent que c’est déjà le cas.

Voici les 11 arrêtés pour lesquels l’audience a été fixée en urgence par le Conseil d’Etat :

1. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la capture de l’alouette des champs (Alauda arvensis) au moyen de pantes dans le département de la Gironde pour la campagne 2018-2019

2. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la capture de l’alouette des champs (Alauda arvensis) au moyen de pantes et de matoles dans le département des Landes pour la campagne 2018-2019

3. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la capture de l’alouette des champs (Alauda arvensis) au moyen de pantes et de matoles dans le département du Lot-et-Garonne pour la campagne 2018-2019

4. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la capture de l’alouette des champs (Alauda arvensis) au moyen de pantes dans le département des Pyrénées-Atlantiques pour la campagne 2018-2019

5. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles noirs destinés à servir d’appelants, dans le département des Alpes-de-Haute-Provence pour la campagne 2018-2019

6. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles noirs destinés à servir d’appelants, dans le département des Alpes-Maritimes pour la campagne 2018-2019

7. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles noirs destinés à servir d’appelants, dans le département des Bouches-du-Rhône pour la campagne 2018-2019

8. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles noirs destinés à servir d’appelants, dans le département du Vaucluse pour la campagne 2018-2019

9. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la capture des vanneaux et des pluviers dorés dans le département des Ardennes pour la campagne 2018-2019

10. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à l’emploi des gluaux pour la capture des grives et des merles noirs destinés à servir d’appelants, dans le département du Var pour la campagne 2018-2019

11. L’arrêté du 24 septembre 2018 relatif à la tenderie aux grives ou aux merles noirs dans le département des Ardennes pour la campagne 2018-2019