One Voice révèle les images de souris soumises au test de nage forcée en France
Au Neurocentre Magendie, dans les locaux de l’Université de Bordeaux, on pratique la nage forcée sur des souris. L’objectif ? Mesurer le temps au bout duquel elles abandonnent tout espoir de vivre, en vue d’étudier l’efficacité de molécules contre la dépression alors même que des alternatives prometteuses sont largement sous-financées. Alors que l’INSERM avançait les arguments les plus fallacieux pour garantir l’opacité du laboratoire (comme la défense des «droits d’auteur»), notre victoire en justice nous permet aujourd’hui de révéler les images de ces «tests».
Nage forcée : le désespoir au menu
Sorties de leurs minuscules cages surpeuplées et après inoculation de la molécule dont on cherche à mesurer l’efficacité, chaque souris est plongée dans un tube rempli d’eau. Elles commencent par nager frénétiquement pour essayer de trouver une issue, tentent sans succès de trouver des prises pour grimper contre les parois lisses. Après de longues minutes de stress intense et de panique, épuisées, elles abandonnent.
Il y a tout juste deux ans, nous publiions des images de ces tests pratiqués aux États-Unis. Aujourd’hui, après un combat contre la volonté du laboratoire de maintenir l’omerta sur ces pratiques, nous pouvons affirmer avec certitude que des souris en France subissent le même sort.
Au Neurocentre Magendie, dysfonctionnements à répétition et souffrance permanente
Au-delà des expérimentations, les animaux détenus et les humains y travaillant doivent supporter les nombreux dysfonctionnements de l’établissement : inondations et problèmes de sécurité incendie, température et hygrométrie tropicales dans l’animalerie… Il y a quelques jours, nous avons exigé une inspection immédiate ! Des révélations qui ont sans doute incité le centre à nous transmettre rapidement les images de nage forcée…
Alors que le droit européen enjoint entre autres de «réduire» le nombre et «remplacer» au maximum les animaux dans les laboratoires en plus de «raffiner» les expériences, nous exigeons que les autorités financent massivement les méthodes alternatives ! Si, comme trois Français sur quatre, vous êtes défavorable à l’expérimentation animale (sondage IPSOS/One Voice 2023), demandez la fin de ces tests en France !