One Voice prend la parole au Parlement roumain pour une Roumanie sans fourrure

One Voice prend la parole au Parlement roumain pour une Roumanie sans fourrure

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05.06.2023
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One Voice s’est rendue en Roumanie pour y demander l’interdiction des élevages de visons et de chinchillas pour leur fourrure.

One Voice s’est jointe à ses partenaires internationaux de la Fur Free Alliance (coalition dont elle est la représentante française) à l’occasion d’une prise de parole officielle au Parlement de Roumanie, le 11 mai 2023 à Bucarest. Nous demandons l’interdiction de l’élevage de visons et de chinchillas dans le pays, et en soutien à la proposition de loi en cours d’examen par les parlementaires roumains, avons apporté notre contribution en expliquant la campagne de One Voice lancée pour obtenir la loi ayant entériné cette réforme en France il y a moins de deux ans.

Crédit photo slider: Adrian Daniel Vasile/Humane Society International – Europe

Notre combat, mené sans relâche pendant plus de vingt ans pour obtenir la fermeture des élevages de visons en France et l’interdiction de tout élevage d’animaux sauvages pour la mode, a été présenté le 11 mai dernier devant la presse roumaine à Bucarest, grâce à l’entremise de notre partenaire HSI/Europe en Roumanie et en présence d’une quinzaine d’autres amis et membres de cette coalition internationale dont One Voice fait partie depuis plus de deux décennies. La célèbre journaliste et présentatrice de télévision Simona Gherghe a animé les discussions autour de Gheorghe Pecingina, le député porteur de la proposition de loi. Était également présente Ioana Ciolacu, l’une des premières designeuses de mode roumaines à annoncer publiquement son refus d’utiliser de la fourrure dans ses créations. Nous avions une place de choix, la France ayant de nombreuses similitudes avec ce pays latin d’Europe de l’Est qui n’a qu’une dizaine de fermes à fourrure à faire fermer. Nos images d’enquête ainsi que celles de Svoboda Zvířat (en République tchèque) ont ainsi été projetées dans le plus grand Parlement d’Europe.

©Amy Veenboer/ Bont voor Dieren©Amy Veenboer/ Bont voor Dieren«La France, considérée comme un des fleurons du luxe et de la mode dans le monde a su faire interdire les élevages d’animaux pour leur fourrure en 2021. Ils étaient déjà déclinants. La loi française a tranché : il n’est pas acceptable de faire subir tant de souffrance aux animaux, la planète n’a pas besoin de pollutions supplémentaires générées par les déchets des élevages, notre santé à tous ne peut être mise en danger perpétuellement par de tels lieux. Nous croyons à une interdiction de la production de fourrure en Roumanie. La population l’attend, s’en réjouira et en félicitera ceux qui la votent, comme nous l’avons fait. C’est le sens de l’Histoire.»Extrait du discours de Jessica Lefèvre-Grave, directrice Relations externes et Investigations de One Voice au Parlement roumain le 11 mai 2023

Une proposition de loi qui fait suite à …

Nous avons exhorté la Chambre des députés à approuver le projet de loi actuellement à l’étude qui interdirait les fermes à fourrure dans ce pays, mettant un terme à la pratique barbare consistant à élever et tuer des animaux tels que les visons et les chinchillas. Le Sénat roumain a voté en faveur du projet de loi en décembre de l’année dernière, mais le vote décisif revient à la Chambre des députés. S’il est adopté, la Roumanie deviendra le vingtième pays européen à fermer définitivement ces élevages.

©Adrian Daniel Vasile/Humane Society International - Europe©Adrian Daniel Vasile/Humane Society International – Europe

… une enquête dans les fermes à fourrure roumaines

L’interdiction a été proposée l’année dernière à la suite de la parution d’une enquête choquante menée par HSI/Europe exposant les conditions de vie abominables des animaux dans les fermes à fourrure en Roumanie. Les toutes premières images prises à l’intérieur des élevages de chinchillas montraient des animaux confinés dans des cages sales et minuscules, leurs pattes glissant souvent à travers le sol grillagé, pour finalement être tués au nom de la mode dans des chambres à gaz improvisées à l’âge de quelques mois seulement. HSI/Europe a annoncé le lancement d’une campagne publicitaire et d’une pétition pour démontrer le soutien populaire à l’interdiction des fermes à fourrure dans le pays.

Notre soutien européen et international : Romania Fara Blanuri !

À l’issue des échanges, la FFA a soumis une lettre adressée au Premier ministre et aux membres de la Chambre des députés, demandant l’approbation rapide du projet de loi interdisant l’élevage d’animaux à fourrure en Roumanie. La lettre citait la protection des animaux et la santé publique comme principales raisons d’une telle interdiction, et soulignait le déclin de la popularité et de la valeur économique de l’industrie de la fourrure ces dernières années.

©Adrian Daniel Vasile/Humane Society International - Europe©Adrian Daniel Vasile/Humane Society International – Europe

La Roumanie, l’un des derniers pays d’Europe qui autorise encore les fermes à fourrure

À ce jour, l’élevage d’animaux à fourrure est interdit
dans dix-neuf pays européens dont quatorze États membres de l’Union européenne (UE) : l’Autriche, la Belgique, la Croatie, la République tchèque, l’Estonie, la France, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Slovaquie et la Slovénie. Un projet de loi visant à bannir cette pratique est actuellement à l’étude en Pologne et en Lituanie. Deux pays — la Suisse et l’Allemagne — ont instauré des réglementations si strictes en matière de bien-être que l’élevage d’animaux à fourrure y a effectivement pris fin, et trois autres, à savoir le Danemark, la Suède et la Hongrie, ont imposé des mesures qui ont mis un terme à l’élevage de certaines espèces. Seul un petit nombre d’États membres de l’UE, comme la Roumanie, autorisent encore cette pratique.

Plus tôt cette année, l’Initiative citoyenne européenne Fur Free Europe a recueilli plus de 1,7 million de signatures parmi les citoyens de l’UE. Adressée à la Commission européenne, l’ICE demande l’interdiction de l’élevage d’animaux à fourrure et du commerce des produits à base de fourrure au sein de l’UE.

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