Marineland demande les permis d’exporter les orques et Loro Parque se réjouit d’accueillir Wikie et Keijo Marineland demande les permis d’exporter les orques et Loro Parque se réjouit d’accueillir Wikie et Keijo

Marineland demande les permis d’exporter les orques et Loro Parque se réjouit d’accueillir Wikie et Keijo

Exploitation pour le spectacle
11.02.2025
Antibes
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Après la confirmation que les orques détenues par Marineland Antibes allaient être envoyées plus loin encore des eaux natales islandaises de leurs parents à Loro Parque, dans les îles espagnoles des Canaries en marge de l’Afrique, et que la demande d’autorisation d’exportation serait déposée dans les prochains jours, nous nous mobilisons une fois de plus pour Wikie et Keijo. Pour les animaux, contre les faux-semblants du gouvernement, contre l’avidité et le cynisme de l’industrie de la captivité. Ce 15 février, nous serons à nouveau devant Marineland

Hier, la confirmation que Loro Parque se préparait à “accueillir” les orques de Marineland est tombée. Hélas, rien de réellement nouveau, après les annonces de la Ministre de la Transition écologique (MTE). Malgré le rapport de l’IGEDD, Agnès Pannier Runacher s’était prononcée sur le Japon (tard… si nous n’avions pas bloqué le transfert des orques début 2024, elles y seraient) et avait écrit au Whale Sanctuary Project balayant la solution de sanctuaire d’un revers de la main, à l’opposé du choix de ses conseillers scientifiques… Aujourd’hui, le parc français confirme aussi sa volonté d’accélérer le mouvement.

Pourquoi respecter la justice quand on a l’exécutif dans la poche?

Manifestement chez Marineland et probablement au Ministère de l’Ecologie, les décisions de justice, on s’essuie les pieds dessus. Pour rappel, l’expertise indépendante ordonnée par le tribunal et obtenue par One Voice n’est toujours pas clôturée et l’interdiction confirmée par la cour d’appel d’Aix en Provence le 5 décembre dernier de transférer Wikie et Keijo où que ce soit court.

Si une demande de permis est effectuée, en dépit de l’interdiction judiciaire, nos avocates se tiennent prêtes à l’attaquer. 

Marineland Antibes, le delphinarium japonais ou celui d’Espagne : le choix entre la peste et le choléra pour les orques

On veut nous faire croire que Loro Parque, ce lieu où quatre orques sont mortes ces dernières années est une solution décente. De qui se moque-t-on ? De quel bien-être animal parle-t-on en envoyant croupir Wikie et Keijo dans ces minuscules piscines ?

À Marineland, les orques détenues sont une famille, il n’y a pas de conflit, Wikie la matriarche régule son petit monde (de plus en plus petit…). A Loro Parque en revanche, les bagarres sont nombreuses, elles sont agressives les unes avec les autres. Le corps de Morgan portait 600 marques de morsures dans les premières années suivant sa vente au delphinarium.

Aidan et Tekoa, les deux mâles survivants sur place, vont sans aucun doute imposer une hiérarchie violente au petit Keijo. Wikie, elle, devra s’y reproduire avec l’un de ces mâles agressifs à force de maltraitance. Le delphinarium espagnol n’a d’ailleurs pas attendu le droit de le faire plusieurs fois avec Morgan, qui est à nouveau gestante… Elle sera séparée de son fils pour la première fois, et ne pourra pas le protéger.

Le bien-être? Un affichage vide de sens pour ceux qui prospèrent sur la détresse animale

Marineland affirme avoir les plus grands bassins du monde… Alors comment parler d’une amélioration du bien-être des orques en envoyant croupir Wikie et Keijo à Loro Parque, qui a des bassins plus petits? La raison sous-jacente pour laquelle le delphinarium français veut accélérer le processus est qu’il a laissé ses infrastructures tomber en ruine: ils ont maintenant 25 ans, et aucun investissement n’y a été fait depuis des années.

Le business de la captivité n’est plus rentable en France, et c’est tant mieux. Mais la gestion de cette évolution par le ministère de l’Ecologie est abjecte. La Ministre avait annoncé la fin des spectacles: à Tenerife, les shows vont continuer. On nous a vendu la fin de la captivité pour cette famille orques unique au monde, et au lieu de la solution choisie par les scientifiques du ministère, Agnès Pannier-Runacher prend la pire décision politique qui soit. Wikie et Keijo sont profondément aimés. Personne n’oubliera.”
Muriel Arnal
présidente de One Voice

En France ou ailleurs, One Voice ne cessera jamais de défendre ces orques

Nous nous mobilisons à nouveau devant Marineland à Antibes dès ce samedi 15 février. Et nous avons contacté nos partenaires à Ténérife pour mener des actions devant Loro Parque également.

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