La fourrière SACPA de Perpignan attendue devant la justice pour maltraitance animale
« Euthanasies » sauvages de chiens, chats et chatons, animaux laissés sans soins, locaux inadaptés… Mercredi 17 décembre, le responsable de la fourrière de Perpignan et le groupe SACPA auquel elle est rattachée seront jugés par le tribunal judiciaire. One Voice dénonce le rôle de l’État dans les maltraitances et les abattages de masse au sein de ces structures où nos compagnons sont tués en toute légalité.
En 2023, les associations locales Un Gîte Une Gamelle et S.P.A. des Pyrénées-Orientales ont saisi la justice après avoir reçu un signalement inquiétant d’un salarié de la fourrière de Perpignan. Faute de visites suffisamment fréquentes d’un vétérinaire sur le site, certains chiens souffrant de diarrhées, d’une conjonctivite purulente ou encore d’une blessure à la patte sont restés livrés à eux-mêmes pendant des jours, sans que le moindre soin leur soit prodigué. Ne s’arrêtant pas là dans les mauvais traitements et l’illégalité, le responsable des lieux a vacciné et « euthanasié » lui-même plusieurs chats, chiens et chatons, alors que ces actes doivent obligatoirement être effectués par un vétérinaire. On ose à peine imaginer la peur et la souffrance de ces animaux, malades, délaissés et tués dans leurs box…
Le vrai visage des fourrières
Depuis 2022 et notre enquête au sein de la fourrière SIVU du Lot-et-Garonne, nous n’avons eu de cesse de dénoncer l’enfer qui attend les animaux derrière les portes de ces établissements. Absence de soins et d’hygiène, abattages massifs, parfois sans justification ni vétérinaire… À Ranguevaux, à Passerelles Vers l’Emploi ou encore à la SACPA de Vaux-le-Pénil, la négligence et les maltraitances que nous avons documentées laissent sans voix, quoi qu’en aient à dire les structures incriminées. Et ce cauchemar est loin de ne concerner que quelques lieux véreux. Même dans ceux qui sont en règle, les chiens et chats récupérés au bord des chemins ne trouvent qu’enfilades de box minuscules bétonnés et maculés de déjections, aboiements et miaulements angoissés… et pas un geste d’affection pour les rassurer. Au bout de huit jours, si personne ne s’est enquis d’eux et s’ils n’ont pas trouvé de place dans les refuges qui débordent, ils sont abattus sans état d’âme avant d’être expédiés à l’équarrissage, oubliés de tous.
L’État en faute
Chaque année, des milliers de chiens et de chats sont ainsi tués, et ce dans l’indifférence totale de nos dirigeants. Non contents de détourner le regard, ceux-ci continuent d’alimenter cette hécatombe en autorisant les salons du chiot, les petites annonces en ligne et même le click & collect dans des animaleries, lesquelles auraient dû cesser de vendre des chats et des chiens depuis janvier 2024. Tant que nos compagnons seront traités comme de vulgaires biens de consommation, les achats impulsifs et les abandons qui en découlent perdureront et avec eux le cycle infernal de l’errance et des abattages à la chaîne. Il est temps que l’État prenne ses responsabilités!
Le 17 décembre prochain, nous attendons du tribunal judiciaire une condamnation à la hauteur des actes de maltraitance du responsable de la fourrière de Perpignan. Signez nos pétitions pour demander la fin de l’omerta et des abattages dans les fourrières et un plan national de lutte contre l’errance féline.