Incidents lors d’une chasse à courre en forêt de Rambouillet : One Voice appelle à nouveau à une véritable réforme de la chasse !

Incidents lors d’une chasse à courre en forêt de Rambouillet : One Voice appelle à nouveau à une véritable réforme de la chasse !

Chasse
29.12.2022
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Après de nouvelles infractions commises lors d’une chasse à courre, One Voice appelle à l’interdiction de cette chasse cruelle.

Le samedi 19 novembre, dans la forêt de Rambouillet, un équipage de chasse à courre s’est introduit illégalement dans le jardin d’une riveraine de la commune des Mesnuls et y a mis à mort un jeune cerf. Alors même que l’équipage s’est rendu coupable de plusieurs fautes pénales, il n’a pas été inquiété. Alerté par le PAACT Rambouillet, One Voice a interpellé le maire de la commune, le directeur de l’Office français de la biodiversité et le préfet des Yvelines sur les suites qu’ils entendent donner à cette situation !

En 2018, face à la multiplication des infractions commises par des équipages de chasse à courre, le maire des Mesnuls a adopté un arrêté municipal interdisant cette pratique dans les zones urbanisées de la commune. Le samedi 19 novembre dernier, alors qu’un jeune cerf s’était réfugié dans le jardin d’une riveraine, un équipage de chasse à courre identifié par les témoins comme « le Rallye Bonnelles » s’est introduit en toute illégalité au sein de la ville, pourtant censée être sanctuarisée. Mais les veneurs ont à nouveau compté sur leurs passe-droits et ont piétiné, comme à leur habitude, les règles applicables à tous les autres, en toute impunité. Acculé dans le jardin par les chiens aux ordres, le daguet a été mis à mort.

Les infractions se multiplient, les chasseurs toujours intouchables

La propriétaire de la maison, une femme âgée vivant seule, est sous le choc. Elle l’affirme : elle n’aurait jamais accepté cette intrusion dans sa propriété et aurait souhaité s’opposer à cette mise à mort. Mais, contrainte par la pression des gendarmes et des chasseurs, elle n’a pu que constater, impuissante, l’assassinat du jeune cerf après son retour chez elle. Bien évidemment, la gendarmerie ne l’a pas informée de la possibilité de porter plainte contre l’équipage pour être illégalement entré dans sa propriété.

Les chasseurs ont commis au moins trois infractions : violation de l’arrêté municipal de 2018 interdisant la vénerie en zone urbanisée, chasse sur une propriété privée sans le consentement du propriétaire, et violation de l’arrêté de 2019 sur la chasse à courre imposant que l’animal soit gracié dans de telles circonstances. Bien évidemment, les chasseurs n’ont pas été inquiétés, contrairement aux témoins de la scène, à qui la gendarmerie a bien fait comprendre qu’ils devaient se tenir à distance.

Une fois de plus, l’État a clairement pris position : face au respect de la réglementation et à la protection des riverains, il fait systématiquement primer les intérêts des chasseurs.

Pour l’interdiction pure et simple de la chasse à courre

Ces infractions ne sont pas isolées : elles sont la conséquence inévitable d’un mode de chasse qui n’a plus de raison d’être au XXIe siècle, et auquel 82 % des Français sont opposés. Grâce à son infiltration de trois ans dans le milieu de la chasse à courre, One Voice a largement documenté les souffrances insupportables que cette pratique cause aux animaux : aux cervidés évidemment, mais également aux meutes de chiens, régulièrement soumis à de mauvais traitements.

Alors que l’opinion publique est prête et que la justice elle-même considère que la tradition n’est pas un argument suffisant
pour justifier certains modes de chasse cruels, le gouvernement résiste pourtant, soutenant systématiquement les chasseurs.

Face à l’insuffisance des réformes précédentes, One Voice réitère avec force son appel à une réforme radicale de la chasse, et à l’interdiction pure et simple de la chasse à courre.

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