Galliformes : des centaines de vies suspendues à des décisions de justice
Les galliformes sont victimes d’un assaut : pour eux, nous ne céderons rien, audience après audience !
La saison de chasse des oiseaux de montagne bat son plein : dans les Alpes et les Pyrénées, depuis quelques jours, des tireurs pourchassent sans répit les perdrix grises, les lagopèdes ou encore les tétras lyres. Alors que nous apprenons tout juste le rejet de notre requête par le tribunal administratif (TA) de Pau, et que nous sommes toujours dans l’attente des décisions pour la Haute-Savoie et l’Isère, de nouvelles audiences sont prévues : le 9 octobre à 9h15 pour les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes (au TA de Marseille), le 10 octobre à 10h pour la Savoie (au TA de Grenoble, aux cotés de l’ASPAS avec qui nous avons travaillé main dans la main) et le 11 octobre à 10h concernant l’Ariège (au TA de Toulouse).
Mise à jour du 13 octobre 2023 (1):
Victoire pour les galliformes de montagne dans les Hautes-Alpes !
Aujourd’hui (13 octobre 2023), le tribunal administratif de Marseille a suspendu l’arrêté fixant les quotas de chasse des perdrix bartavelles et des tétras lyres dans le département.
Ce sont des dizaines d’oiseaux qui sont épargnés grâce à notre action et qui n’auront donc pas à craindre les balles des chasseurs dans les semaines qui viennent !
Mise à jour du 13 octobre 2023 (2) :
Deux victoires supplémentaires, cette fois-ci pour les perdrix bartavelles et tétras-lyres de Haute-Savoie et des Alpes de Haute-Provence !
Le tribunal administratif (TA) de Grenoble suspend l’arrêté fixant le nombre de perdrix bartavelles pouvant être tuées, ainsi que les décisions du président de la fédération départementale des chasseurs qui autorisaient la mise à mort de 201 tétras-lyres.
À Marseille, le juge a quant à lui considéré que ces oiseaux ne pouvaient être chassés compte tenu de l’état de conservation de leurs espèces respectives.
Dans ces départements, c’est donc la fin du massacre pour des centaines d’oiseaux, qui pourront passer le reste de la saison d’ouverture de la chasse en paix.
En Ariège en revanche, le juge du TA de Toulouse a rejeté notre recours, sans la moindre explication.
Mise à jour du 18 octobre 2023 :
Nouvelle victoire en Savoie ! Saisi par One Voice et son partenaire l’ASPAS, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu ce jour (18 octobre 2023) la chasse des tétras-lyres et des perdrix bartavelles : ce sont des centaines d’entre eux qui échapperont au destin tragique qui les attendait. Décision après décision, la justice le confirme : rien ne justifie le massacre de ces oiseaux !
Une audience a été fixée par le juge des référés du TA de Nice le 2 novembre prochain pour le département des Alpes-Maritimes.
Aujourd’hui, la vie d’un oiseau de montagne est un véritable parcours du combattant. Il faut résister au réchauffement climatique, à l’urbanisation des zones naturelles, au pastoralisme intensif… et bien entendu aux balles des chasseurs. Autant de fléaux pour ces habitants des sommets qui meurent en silence et dont les populations diminuent de jour en jour.
Pourtant, chacun de ces oiseaux de massif ne cherche qu’à vivre en paix. Parce que ce droit leur est constamment dénié et parce que l’Etat et les chasseurs s’acharnent contre eux, One Voice se mobilise depuis plusieurs années et dénonce cette chasse, nuisible pour l’ensemble des animaux et les milieux montagneux.
Pour les perdrix grises et bartavelles, les tétras lyres, les lagopèdes alpins et les gélinottes des bois, nous avons engagé une dizaine de procédures. Pendant les audiences, les préfets et les chasseurs se sont contentés de répéter leurs éléments de langage habituels : peu importe que les fusils séparent des familles et que ces espèces soient « quasi menacées » : du moment qu’elles ne sont pas éteintes, ils devraient pouvoir continuer de les tuer sans être inquiétés !
Ces arguments ont malheureusement suffi à convaincre les juges administratifs de Pau. Sans aucune explication, le tribunal a rejeté notre recours, alors même qu’il nous avait donné raison dans ce département l’année dernière.
Département après département, nous portons la voix de chaque oiseau, car, menacés ou pas, aucun d’entre eux ne mérite d’être abattu pour le plaisir de quelques-uns. Les audiences se poursuivent, dans les jours qui viennent nous serons à Marseille, Toulouse et à nouveau à Grenoble, où nous défendrons sans relâche ces animaux en danger de mort.