Fourrure : plus de 1 500 000 signatures pour mettre un terme à cette industrie en Europe !
L’Initiative citoyenne européenne demandant la fin de la fourrure dans l’UE a obtenu la validation de 1502319 signatures.
La lutte contre la fourrure prend un tournant décisif. L’Initiative citoyenne européenne (ICE) Fur Free Europe a été entreprise pour interdire la production, l’importation et la commercialisation de fourrure sur le territoire de l’Union européenne. 1 502 319 citoyens viennent de voir leur signature validée. Un mouvement qui semble trouver écho au niveau mondial, puisqu’une proposition de loi vient d’être présentée aux États-Unis pour mettre un terme à l’élevage de visons sur le sol américain, en raison des risques sanitaires.
Les fermes à fourrure, des lieux de misère
Les visons sont des animaux territoriaux. Dans les élevages, ils sont enfermés à plusieurs dans de minuscules cages grillagées, sans accès à l’eau, et extériorisent leur mal-être en développant des comportements d’automutilation et fréquemment de cannibalisme.
Qu’il s’agisse de l’horreur que les animaux subissent ou de la pollution des sols et du danger sanitaire que ces élevages engendrent, ces derniers doivent être bannis de l’ensemble de l’Union européenne.
Un combat victorieux qui aura pris des années en France
Grâce à nos enquêtes répétées dans les élevages de visons en France, publiées en 2017, 2019 et 2020, et présentées aux parlementaires européens, nous avons à de maintes reprises alerté l’opinion sur les conditions de détention dans les fermes à fourrure Nous avons également écrit aux préfets concernés et au ministère de la Transition écologique. Ce travail, mené sans relâche, a permis in fine de faire interdire tout élevage d’animaux sauvages pour leur pelage dans notre pays.
Les fermes à fourrure, des foyers de contamination
Au début de la pandémie de Covid-19, nous avons eu confirmation que les élevages étaient de dangereux réservoirs à variants, car potentiels vecteurs de mutations du virus transmissible aux humains du fait du manque d’hygiène, de l’exiguïté et de la proximité des cages. Cela a entraîné l’abattage de millions de visons, notamment au Danemark et aux Pays-Bas, et même en France. Nous avions lancé une pétition à l’adresse des membres du G20 pour demander la fermeture en urgence de l’ensemble des élevages européens et alerté à ce sujet le Conseil AgriPêche, qui n’avait pas bougé d’un iota sur la question.
D’autres prennent leurs responsabilités bien plus au sérieux : c’est exactement ce que propose aujourd’hui un démocrate américain après la confirmation de foyers de SRAS-CoV-2 (COVID-19) dans 18 élevages aux États-Unis. Sa proposition de loi vient d’être déposée il y a quelques jours à peine et prévoit d’interdire les fermes à fourrure d’ici un an, en s’appuyant sur les enjeux de santé publique qu’elles représentent.
Empêcher que la production se délocalise
C’est tout le sens de cette Initiative européenne que d’élargir à l’ensemble des pays membres cette interdiction obtenue en France fin 2021, comme cela reste à faire en Finlande, en Lituanie ou en Roumanie. Mais c’est aussi pour éviter que la production soit délocalisée à l’étranger, par exemple en Chine. Nous devons donc nous battre pour obtenir l’interdiction des importations et de la commercialisation de fourrure dans quelque État membre que ce soit.
L’étape de la validation des signatures terminée, direction la Commission européenne !
L’ICE Fur Free Europe, portée par Eurogroup for Animals et soutenue par One Voice et ses partenaires de la Fur Free Alliance, vient d’obtenir la validation de plus d’un million et demi de signatures de citoyens européens, qui soutiennent donc cette demande. Ils s’inscrivent ainsi dans une démarche de démocratie participative en faveur des animaux, qui donne vraiment espoir !
Pour faire interdire la production, l’importation et la commercialisation de fourrure dans l’Union européenne, nous devrions rencontrer les membres de la Commission européenne avant le début de l’été. Et ainsi, pouvoir être entendus par le Parlement européen dès octobre prochain et obtenir une réponse définitive de la Commission avant 2024.