Chasse : pour les Galliformes de montagne, One Voice au tribunal administratif de Grenoble le 18 octobre
One Voice en audience à Grenoble le 18/10/22 contre l’arrêté autorisant de chasser des Tétras-lyres, des Lagopèdes alpins et des Perdrix bartavelles en Savoie.
Les arrêtés pleuvent sur tous les territoires où vivent les Galliformes de montagne, pour autoriser leur abattage par les chasseurs et ce, malgré leur mauvais état de conservation ! Pour One Voice, cela est inacceptable. Nous avons attaqué l’arrêté préfectoral de Savoie du 23 septembre 2022 autorisant à chasser des Tétras lyres, des Lagopèdes alpins et des Perdrix bartavelles. L’audience en référé aura lieu au tribunal administratif de Grenoble demain mardi 18 octobre. Nous espérons bien faire suspendre au plus vite cette autorisation de les chasser.
Mise à jour du 23 octobre 2023
Le tribunal administratif a suspendu l’arrêté du préfet de Savoie.
One Voice attaque l’arrêté sur le fait qu’il autorise des abattages pour ces trois espèces d’oiseaux. La nouveauté dans ce dossier, par rapport à d’autres sur les Galliformes de montagne, est que nous avons choisi de nous battre non seulement pour les Lagopèdes et les Tétras lyres, mais également pour les Perdrix bartavelles classées « quasi menacées » et pour lesquelles les chiffres de l’Observatoire des Galliformes de Montagne (chargé des recensements in situ) ne sont pas bons.
Chaque chasseur de chaque territoire peut tuer un Lagopède alpin, pendant que le sort des Tétras lyres et Perdrix bartavelles est laissé à l’appréciation des plans de chasse individuels, qui peuvent aller jusqu’à tuer 414 individus pour les premiers et 190 pour les secondes.
Est-ce normal que la vision court-termiste qui autorise la chasse prévale ? Est-ce normal que des quotas soient établis en fonction des données récoltées l’année précédente ? On ne calcule pas un budget prévisionnel, là : ce n’est pas du théorique, des vies sont en jeu, et pas des moindres ! Les Galliformes de montagne sont petit à petit en train de disparaître. Si l’on autorise à en abattre plus les années où, enfin, ils peuvent vivre et se reproduire en paix, ce n’est pas comme cela que l’on va assurer leur survie alors qu’ils ont déjà tant de mal à le faire sans être en ligne de mire. Si on ajoute à cela que la période de chasse est en ce qui les concerne, particulièrement longue dans le département, on pourrait finir par croire qu’il y a là une volonté de les faire disparaître au plus vite.