Blessé deux fois par un piège à mâchoire, le chat Tigrou est décédé. One Voice porte plainte.
En septembre 2024, dans une commune de l’Hérault, les pièges à mâchoire ont fait une nouvelle victime «collatérale»: Tigrou. Le petit chat roux, qui avait déjà dû être amputé de la patte avant droite à cause de l’un de ces dispositifs de chasse non sélectifs et illégaux, n’a pas survécu à cette seconde blessure. Pour lui, nous avons porté plainte aux côtés de sa famille et condamnons fermement les piégeurs qui, chaque année, visent sciemment des milliers d’animaux considérés à tort comme nuisibles.
La courte vie de Tigrou a été marquée par des moments de joie en compagnie de sa famille… et des rencontres dramatiques avec les pièges à mâchoire. Dès février 2022, alors qu’il était encore tout jeune, des mâchoires impitoyables s’étaient violemment refermées sur sa patte avant droite au cours d’une promenade. Face à la gravité de ses plaies et à la paralysie de son membre, l’amputation était inévitable. Pendant plus de deux ans, et malgré son handicap, le petit rouquin a fait preuve d’une incroyable résilience. Mais en 2024, un nouvel accident s’est produit, faisant voler en éclats tous ses efforts de reconstruction. Porté disparu pendant trois longues journées, Tigrou est réapparu devant son domicile le 3 septembre. Sale, épuisé et… de nouveau grièvement blessé par des mâchoires métalliques! Immédiatement conduit chez le vétérinaire, tout a été tenté pour le sauver… Sans succès: sa famille a dû se résoudre à le laisser partir pour abréger son supplice.
La liste des victimes ne cesse de s’allonger
Avant lui, d’autres chats avaient disparu dans le village, certains après avoir été amputés d’une patte… Faut-il comprendre qu’un individu s’amuse à capturer délibérément les petits félins en balade pour les mutiler? Les animaux désespérément recherchés ont-ils été achevés? Nous écrivons à la mairie pour qu’une telle tragédie ne se reproduise pas.
Partout en France, de nombreux chats et chiens, Cooper, Snooky et Collier Rouge notamment, ont connu une détresse similaire à cause des pièges à mâchoire. Ces installations meurtrières sont pourtant interdites, dans leur version ancienne et non homologuée, dans toute l’Union européenne depuis 1995! Combien seront-ils encore à se retrouver prisonniers de ces engins de torture, à agoniser pendant des heures, à perdre l’usage d’un membre, ou en mourir, avant que la réglementation soit enfin respectée?
Les pièges doivent disparaître!
D’autres pièges, non moins cruels, sont toujours autorisés. Chaque année, ils provoquent la mort de milliers de renards, de martres, de belettes, de fouines dans d’atroces souffrances… Autant d’animaux traqués sans pitié car classés comme ESOD alors qu’ils ne demandent qu’à vivre en paix. Ils ne sont pas les seuls à en faire les frais. En dehors de nos compagnons, même les individus appartenant à des espèces protégées se font prendre. En mars 2023, une louve a été retrouvée étranglée par un collet, plus de quatre ans après la mort de Cooky dans un dispositif destiné aux renards.
Pour Tigrou, nous avons porté plainte aux côtés de sa famille. Et nous continuons d’exiger l’interdiction des pièges qui mutilent et tuent sans distinction.