Battues administratives menées dans l’ombre : une dérive inquiétante
Dans le Lot et l’Aveyron, des centaines d’animaux ont été tués illégalement… et combien d’autres ailleurs en France ? Dans ces départements, des battues administratives auraient été autorisées sans qu’aucun arrêté ne soit publié, ni qu’aucun débat public ne soit organisé. Une stratégie évidente des préfectures pour nous empêcher d’intervenir. Dans le Lot, ce ne sont pas moins de 33 chevreuils et 103 blaireaux qui auraient été massacrés en toute discrétion. Nous exigeons la transparence et la fin des tirs !
Après la Loire-Atlantique, le Lot et l’Aveyron : combien de battues organisées en silence ?
Le 7 novembre dernier, au détour d’un compte rendu de réunion publié par la préfecture du Lot, nous apprenions par hasard que 125 sangliers, 33 chevreuils et 103 blaireaux ont déjà été abattus en 2025 dans le cadre de battues administratives. Problème : nous n’avons trouvé aucune trace des arrêtés ayant autorisé ces opérations.
Dans l’Aveyron, l’administration aurait selon la fédération de chasse « délivré cette année un nombre “historique” d’autorisations de destruction de blaireaux, que ce soit par tir ou par piégeage » pour « compenser l’absence de période complémentaire » de déterrage à la suite de nos victoires. Là encore, aucune trace de ces autorisations.
Combien de communes – comme celle de Frossay – ou de départements sont aujourd’hui concernés par ces interventions menées en toute discrétion ? Parfois, les arrêtés sont bien publiés… mais après coup, lorsque les animaux sont déjà morts. Ces pratiques – que nous avons dénoncées jusqu’au Conseil d’État -, ont un seul objectif : nous empêcher de saisir les tribunaux pour sauver des vies.
Pour la transparence… et la fin des abattages
Toutes ces opérations constituent de véritables saisons de chasse parallèles, menées par des lieutenants de louveterie accompagnés par les tireurs de leur choix, et régulièrement annulées par la justice lorsque nous les attaquons. En cause, des justifications invraisemblables, comme dans la Nièvre où la préfecture voulait faire massacrer des renards accusés… de s’en prendre aux faisans achetés dans des élevages et relâchés pour être tués quelques jours plus tard !
Aujourd’hui, nous exigeons que la transparence soit faite. Et même si ces arrêtés étaient publiés correctement, nous refuserions toujours le principe même de ces actions qui institutionnalisent l’abattage systématique de la faune sauvage.
En Loire-Atlantique, la préfecture s’est engagée, à la suite de notre demande, à publier tous les arrêtés. Nous y veillerons. Et nous écrivons aux préfets du Lot et de l’Aveyron pour qu’ils en fassent autant, afin que nous puissions intervenir partout où nous le pourrons pour sauver des animaux !