Après les loups, abattages de chiens pour calmer les éleveurs
Alors qu’une grande majorité des troupeaux aveyronnais ne sont pas protégés du fait de la «densité ovine» dans le département ( plus de 110 000 brebis ), l’État choisit la solution habituelle : tuer, tuer et encore tuer! Et quand les loups ne sont pas visés, c’est au tour des chiens. Évidemment, un bâtiment, une présence humaine ou autre n’est pas pour lui une option: il ne faudrait pas se mettre à dépenser de l’argent pour des animaux qui finiront de toute façon à l’abattoir… Nous attaquons cet arrêté!
Des chiens perdus, qualifiés de «malfaisants», abattus à vue
Depuis le 10 avril et jusqu’au 10 mai, tous les chiens «errants, divagants ou malfaisants» s’approchant des troupeaux de La Couvertoirade, L’Hospitalet-du-Larzac, Nant, Sainte-Eulalie-de-Cernon et Saint-Jean-et-Saint-Paul pourront être abattus la nuit (entre 20 heures et 8 heures).
Faut-il encore rappeler que les animaux ne sont pas par nature «malfaisants», mais que ce sont bien les circonstances qui les rendent agressifs, telles que la faim ou un dressage violent? Le choix de ce terme, dans des textes officiels, est significatif…
Sont visés tous les chiens qui sont «hors de portée de voix» ou à plus de 100 mètres de leur humain. Habitants de l’Aveyron, attention donc lors de vos promenades nocturnes ou matinales à ne pas perdre de vue vos compagnons, et à bien les faire rentrer la nuit. Sinon, ils pourraient être abattus à proximité des pâtures…
Entre chiens et loups, peu de distinctions dans l’Aveyron
Le choix du préfet de l’Aveyron est révélateur de l’incurie de l’État sur ce sujet. Plutôt que d’accompagner les éleveurs en les formant à la mise en œuvre des mesures de protection, et de les subventionner pour les aider à encadrer vaches et chevaux, le gouvernement ne cache plus sa position anti-loups/pro-élevage. Il préfère assouplir les conditions d’abattage au lieu de rendre obligatoires les protections pour tout type d’animaux.
Chiens, loups ou tout autre être vivant, nous continuerons de les défendre face aux lobbies agricoles et cynégétiques. Pour ces chiens, qui ont peut-être été abandonnés et luttent pour survivre, ou sont tout simplement égarés et se débrouillent comme ils peuvent, et que le préfet préfère faire abattre plutôt que leur porter secours, nous attaquons cet arrêté. Pour les loups, rejoignez notre combat, signez notre pétition pour demander leur protection et la fin des tirs.