La catastrophe écologique de la libération des visons de Montarlot

La catastrophe écologique de la libération des visons de Montarlot

25.03.2019
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Dans la nuit du 21 au 22 mars 2019, l’élevage de visons situé à Montarlot a été le théâtre d’une catastrophe pour la biodiversité française et pour ces animaux eux-mêmes. L’ouverture des cages est le fait de personnes, n’ayant pas mesuré le mal fait. Ces élevages cruels et polluants doivent fermer purement et simplement, c’est aussi la biodiversité qui est en jeu.

Dans la nuit du 21 au 22 mars 2019, l’élevage de visons situé à Montarlot-lès-Rioz a été le théâtre d’une catastrophe pour la biodiversité française et pour ces animaux eux-mêmes. L’ouverture des cages est le fait de personnes n’ayant pas mesuré le mal fait. Ces élevages cruels et polluants doivent fermer purement et simplement, c’est aussi la biodiversité qui est en jeu.

Muriel Arnal, présidente et fondatrice de One Voice déclare : 

«Pour nos écosystèmes, l’arrivée d’animaux d’une espèce dite « invasive » (c’est-à-dire qui va prendre la place de ceux qui y vivent), tels les visons d’Amérique, est la signature d’un arrêt de mort pour les visons d’Europe déjà en grand danger de disparition. C’est absolument catastrophique pour les animaux des zones humides concernées… et pour les visons d’Amérique qui vont être pourchassés sans merci.»

La double peine pour les visons «libérés»

Les visons « libérés », incapables pour certains de se déplacer, ont été récupérés rapidement par l’éleveur. 
Des dizaines sont encore dans la nature, dans les environs. Beaucoup risquent de mourir de faim dans les prochains jours, ou seront pris dans des pièges. 
Cette persécution dont ils vont faire l’objet est une double peine pour eux.
 

Les derniers, les plus résistants, s’installeront dans les alentours. Les visons d’Amérique, plus grands que les visons d’Europe grignoteront petit à petit leur territoire, comme c’est déjà le cas en France. 

Sur tout notre continent, les visons d’Europe disparaissent, leur population ne cesse de diminuer, précisément à cause de ceux d’Amérique qui se sont échappés des élevages et qui colonisent les lieux de vie autour des cours d’eau. Nous avions pu en filmer certains, preuve que la présence même de ces élevages est un danger pour la nature.

One Voice contre l’élevage de visons de Montarlot, une longue histoire

One Voice connaît bien l’élevage de visons d’Amérique de Montarlot. Et pour cause, l’association a fait campagne contre son ouverture dès 2012 et a porté plusieurs fois le propriétaire des lieux en justice. Fin 2017, elle s’est opposée à son agrandissement.

Dans son enquête dans six élevages français dont celui-ci – et dans le rapport correspondant – elle a ainsi dénoncé les conditions de vie des visons soumis au stress permanent, entassés dans les cages, sans eau pour nager, et tués par gazage (ce qui est loin d’être sans souffrance), mais également la pollution qui en émane. En effet, les déjections des visons sont très nocives pour l’environnement, ce qui pose de graves problèmes pour les cours d’eau, les sols et les nappes phréatiques autour des élevages.

One Voice réclame la fermeture de tous les élevages pour la fourrure en France

Représentante française de la Fur Free Alliance, coalition internationale contre la fourrure, One Voice demande depuis 20 ans la fermeture de ces élevages, pour les animaux captifs, pour la faune sauvage et pour la nature. En France, le ministère de la Transition écologique affirme son engagement pour la biodiversité, mais refuse pourtant de fermer ces élevages, à la différence du Japon et de l’Espagne qui ont décidé de leur fermeture justement à cause des dangers pour la biodiversité.

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