Stop aux élevages de visons en France !
Deux élevages de visons francs-comtois réclament l’extension de leurs capacités. Encore plus de souffrance ? One Voice s’y oppose. Mobilisons-nous, vite !
Deux élevages de visons francs-comtois réclament l’extension de leurs capacités. Encore plus de souffrance ? One Voice s’y oppose. Mobilisons-nous, vite !
Le cas du premier élevage, révélateur de graves dysfonctionnements, vaut d’être décrit. L’entreprise s’ouvre à Emagny en 1985. Dès le début, elle contrevient à tous les règlements, s’installe en zone naturelle protégée, alimente ses visons avec les cadavres écorchés de leurs prédécesseurs, déverse ses eaux sales directement dans la rivière Ognon. Outrepassant mises en garde, recommandations, procédures et mises sous scellés, son gérant est finalement, en 2016, condamné à de la prison ferme. Mais quelle est cette bienveillance dont témoigne les pouvoirs locaux ? Ainsi, la préfecture a dû être rappelée à l’ordre, faute de mesures contraignantes à l’égard de l’éleveur multirécidiviste. La commune, quant à elle, a révu son plan d’occupation des sols pour reclasser en zone agricole la parcelle occupée illégalement par l’éleveur et lui permettre d’y rester.
Voici que l’éleveur, à peine sorti du tribunal avec un bracelet de surveillance à la cheville, demande la régularisation et l’extension de son élevage, avec construction de 10 bâtiments supplémentaires. La capacité totale de sa ferme passerait à 18 200 visons dont 3 200 reproducteurs. L’enquête publique court jusqu’au 20 mai 2017 et chacun pourra déposer un commentaire. Un second élevage, situé à Montarlot-lez-Rioz, sans doute lié au premier, désire lui passer à 5 000 « têtes ».
Pourquoi les élevages de visons doivent être interdits ?
D’abord, parce qu’ils font souffrir les animaux. Les visons sont des mammifères semi-aquatiques, contraints de vivre dès la naissance dans des cages en grillage minuscules, sans accès à de l’eau. Tous y deviennent fous et la plupart finissent, comme à Emagny, gazés par groupes de cent dans une cage hermétique reliée au pot d’échappement d’un moteur thermique : il ne faut pas souiller la fourrure avec du sang.
Ensuite, parce que les élevages polluent terriblement. Les excréments de visons, leur sang et leurs carcasses génèrent de vrais dégâts environnementaux. Ces déchets chargés d’azote et de phosphore polluent l’eau par ruissellement et mènent à l’eutrophisation des rivières, mortelle pour les poissons. Des quantités importantes de gaz ammoniac, d’oxyde d’azote et de méthane sont également libérées dans l’air, affectant la qualité de vie des habitants alentour et contribuant au réchauffement climatique.
Enfin, des détenus ne cessant de s’échapper, les visons d’Amérique élevés dans ces fermes s’adaptent rapidement à nos biotopes et leur présence invasive affecte la faune locale, surtout les visons d’Europe. Ils finissent cruellement piégés ou noyés comme nuisibles.
Pour tous les visons, merci de signifier votre refus de l’extension de l’élevage d’Emagny, en laissant vos commentaires sur le site des services de l’État dans le Doubs, du 18 avril au 20 mai 2017.