Corrida
La corrida : torturer au nom de la tradition
Cernés par les barrières, les taureaux n’ont pas d’issue. Pour chacun qui entre dans l’arène, la mort est au bout du tunnel : elle intervient après un long supplice, sous les cris de la foule. Cette souffrance acclamée, applaudie, mise en scène et montrée à des familles, n’est que violence. La corrida est une supercherie déguisée en art.
One Voice lutte contre la perpétuation de la tauromachie sous toutes ses formes. Nos enquêtes, relayées par les médias, nous permettent de révéler au public son vrai visage : non pas celui d’un combat à armes égales, mais celui de la brutalité, du mensonge et de la torture.
Pourquoi nous nous battons contre l’exploitation des taureaux pour le spectacle ?
Les taureaux, ces êtres doux et pacifiques
Spontanément, les taureaux fuient les conflits. Leur nature est plus pacifique qu’agressive et il faut les pousser dans leurs retranchements pour provoquer leurs réactions. Ceux utilisés dans les corridas ont subi un long processus de sélection. Cette industrie lucrative a ainsi obtenu de plus petits gabarits, uniquement destinés à faire le spectacle. Poussés dans l’arène, les taureaux sont alors agressés par les cris de la foule, la musique tonitruante et affaiblis par les profonds coups de pique. Loin de leur troupeau, de leurs repères, leur stress est indicible. Désorientés, ils n’ont pas d’autre choix que de tenter de se protéger.
Une mise à mort en trois actes
Dès la sortie du toril, il convient de les essouffler par de longues courses. Puis les picadors entrent en scène. Au péril de leurs montures, ils leur enfoncent des piques dans le garrot, tranchent les ligaments de leur nuque, afin de maintenir leur front baissé. Enfin, dans un garrot déjà meurtri, le torero porte l’estocade finale, en s’y reprenant souvent à plusieurs reprises. Si ces coups d’épée ne sont pas efficaces, le tortionnaire déguisé enfoncera un poignard dans la moelle épinière avant de couper les oreilles et la queue.
La corrida, une exception scandaleuse à la loi
« Le fait, publiquement ou non, d’exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. »
Article 521-1 – Code pénal
Une cruauté illégale et subventionnée
Ces scènes de torture sont accessibles aux enfants même les plus jeunes. Il est possible d’y assister dès 6 ans. Cette cruauté, pourtant illégale, jouit d’une exemption dans certaines régions lorsque la corrida s’inscrit dans une tradition locale « continue et ininterrompue », et peut bénéficier de subventions de la part de mairies en quête d’animation locale et de l’Union européenne pour les élevages. La tauromachie — corrida, mais aussi courses camarguaise et landaise — participe à la banalisation de la brutalité.
Écoles taurines : l’apprentissage de la violence
Si les enfants peuvent assister aux corridas, ils peuvent aussi y participer. Des écoles spécialisées leur apprenant à tuer, ils deviennent alors eux-mêmes les auteurs des sévices infligés aux animaux… Nos enquêtes au sein des écoles taurines ont révélé que dès six ans, les enfants sont forcés de martyriser de jeunes veaux.
Chiffres clés
Un constat alarmant
Nos propositions
Nos propositions au gouvernement français
- Interdire la pratique de la corrida en France (supprimer l’exception sur la torture d’animaux qui s’applique à la corrida).
- Interdire au minimum l’accès aux représentations de tauromachie aux mineurs de moins de 16 ans.
- Fermer les écoles taurines pour enfants et interdire les “novilladas”.
Historique
Toute l'histoire de notre combat contre la corrida
2012
L'enquête de One Voice lors du trophée « Graines de toreros » révèle l'horreur de la formation des enfants à l'abattage de tout jeunes taureaux dans l'arène.
2011
One Voice et ses partenaires associatifs se mobilisent contre l'inscription de la corrida au patrimoine de l'humanité. Ils forment un collectif, « Non à la honte française », et manifestent ensemble à Nîmes
2010
One Voice lance l'opération Sitting Bull avec le CRAC lors d'un cercle de silence à Nîmes. C'est le début de la diffusion du manifeste « Pour Nîmes réconciliée avec le taureau ». Une alternative à la corrida est trouvée : un festival de l'eau en lien avec l'histoire de la ville ! 27 associations étrangères sont présentes à nos côtés.
2009
One Voice est partenaire du CRAC dans une grande campagne d'affichage à Marseille, créant la polémique : l'affiche a été censurée quatre fois !
2009
L'enquête de One Voice dans le milieu taurin en révèle les tricheries, manipulations du public et cruauté exacerbée.
2007
One Voice participe à une grande manifestation européenne à Lisbonne avec son partenaire Animal.
2002
L'Union pour les animaux, coalition d'associations fondée par One Voice et plusieurs partenaires, demande l'abrogation de la loi qui préserve les pratiques tauromachiques de toute poursuite pénale. Elle réclame au préalable leur interdiction aux moins de 16 ans.
À l'occasion du congrès mondial des villes taurines, One Voice/Talis manifeste à Nîmes avec l'Alliance pour la suppression des corridas.
1998
One Voice/Talis se mobilise avec la WSPA contre les corridas organisées pendant la coupe du monde de football avec des actions en France et au Royaume-Uni. Une campagne d'affichage est réalisée dans le métro de Londres, et l'affiche en français et en anglais est projetée sur l'Arc de triomphe, transformé en écran géant pour l'occasion ! L'événement sera diffusé par l'Agence France Presse et sur les chaînes télévisées du monde entier. Le ministre britannique des Sports et membre du Parlement soutiendra notre campagne en invitant les touristes britanniques à ne pas assister aux corridas.
1998
Un taureau de carnaval, au cœur de plusieurs manifestations en Alsace, séduit le public autant que les médias.
1997
Théodore Monod, parrain de One Voice/Aequalis, manifeste à ses côtés à Nîmes lors de l'action organisée par l'Alliance pour la suppression des corridas.
