le mardi 19 septembre 2023 | 42

Têtes d’animaux arrachées : One Voice révèle ses images d’enquête sur le jeu du cou de l’oie

Têtes d’animaux arrachées : One Voice révèle ses images d’enquête sur le jeu du cou de l’oie

Mis à jour le 09 janvier 2024

Le 17 septembre 2023, nous sommes allés enquêter sur la fête du cou de l’oie organisée à Saint-Bonnet-près-Riom, dans le Puy-de-Dôme. Pour marquer leur passage à l’âge adulte, dix jeunes hommes ont arraché la tête de vingt oies, poules et lapins tués pour l’occasion, sous les acclamations du public. Nous demandons l’interdiction sur tout le territoire français de cette pratique barbare.

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De jeunes gens tout sourire, des rires, de la musique… On pourrait presque croire à une fête bon enfant. Jusqu’à ce qu’on remarque la corde tendue à l’horizontal où ont été suspendus vingt animaux. Les oies, les poules et les lapins dont les corps sans vie pendent dans le vide, ont été tués spécialement pour subir les traitements les plus dégradants et amuser les habitants de Saint-Bonnet-près-Riom. Comment ont-ils été tués, d'ailleurs ? Comme au Pays-Basque : « soit on les noie, soit on leur ouvre la bouche pour leur fourrer un couteau dedans » ?

Un événement d’une grande violence

La « fête » commence quand les couples de conscrits, ces jeunes qui ont eu 18 ans dans l’année, passent sous la corde, hissés à deux sur le dos d’un cheval. Le bras levé, ils frappent l’oie qui pend au-dessus d’eux. Les coups les plus violents envoient la tête de l’animal en l’air avant que celle-ci retombe, se balançant mollement au bout du cou blanc. Comme si cette piñata française n’était pas assez sinistre comme cela, les femmes font un deuxième passage sous la corde, seules, pour embrasser l’oiseau en tirant parfois si fort sur son cou qu’il semble près de se disloquer. Au paroxysme de l’action : les hommes arrachent ensuite à mains nues la tête des oies, des lapins et des poules avant de les brandir en chantant joyeusement dans la foule. Quoi de mieux que ces actes abjects et leur spectacle dégradant pour entrer dans l’âge adulte et s’assurer un avenir prometteur ? Certes ces êtres sont sans vie, mais il s'agit bel et bien d'animaux.

Une « tradition » qui fait des victimes chaque année

Ce n’est pas la première fois que nous dénonçons cette « tradition » barbare encore bien vivante dans certains villages français. Nous l’avions fait en août 2022, lorsqu’une oie avait été mutilée à Beaux, puis en août 2023 à Arfeuilles, où la décapitation s’était faite à l’aide d’un sabre… Les organisateurs se défendent en se vantant de ne pas couper la tête d’animaux vivants. Mais ne semblent pas gênés de les faire tuer au préalable pour permettre l’écartèlement de leurs cadavres. Nous avons ici affaire à une pratique datant du Moyen-Âge qui banalise les sévices sur les animaux et les érige en véritables rites de passage à l’âge adulte. Cette initiation devrait se faire sans incitation à la brutalité. Notre société a-t-elle vraiment besoin de cela ? Le comité des fêtes, organisateur de l'événement n'assume même pas : le programme de la journée n'annonce même pas la couleur.

Pour demander l’interdiction du « jeu » du cou de l’oie dans toute la France au nom des oies, poules, lapins et canards tués et décapités chaque année, et de la protection de notre jeunesse qui représente et constitue l’avenir de notre société, signez notre pétition.

Marion Henriet
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Commentaires 42

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Vixen | jeudi 16 novembre 2023

Horrible...

Barbarophobe | mercredi 15 novembre 2023

Voila ce que dit la loi :
toute personne qui inflige volontairement et sans nécessité, publiquement ou non, des mauvais traitements à un animal encourt une amende de 750 €. Le tribunal peut décider, en plus, de confier définitivement l'animal à une association de protection animale.

Les sévices graves et les actes de cruauté sont, pour leur part, punis de 3 ans de prison et de 45 000 € d'amende. La loi du 30 novembre 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes a par ailleurs créé des circonstances aggravantes, notamment :

le fait de commettre ces actes en présence d’un mineur ;
le fait d’abandonner l’animal dans des conditions présentant un risque de mort immédiat ou imminent ;
lorsque les sévices graves ou actes de cruauté s’exercent sur un animal détenu par des agents dans l’exercice de missions de service public.

Olivo | jeudi 26 octobre 2023

Pouah, quel dégout. Il y a des départements qui sont encore au Moyen Age. Il y a d'autres façons de prouver qu'on est majeur. J'espère que cette pétition va aboutir pour stopper ces massacres ignobles. Et on voit des personnes regarder et filmer ces scènes d'un autre age.

lea | mardi 03 octobre 2023

Sadisme à l'état pur ! Intolérable et inadmissible ! Cela devrait être condamné !