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Orques et bélugas prisonniers en Russie: l’espoir renaît !

Orques et bélugas prisonniers en Russie: l’espoir renaît !

Mis à jour le 03 janvier 2020

Soulagement ! Une expédition scientifique internationale, soutenue par One Voice, s’est rendue en Russie début avril. D’éminents experts des mammifères marins, réunis autour Jean-Michel Cousteau ont pu lancer un programme de coopération pour sauver les orques et bélugas captifs dans la baie de Srednyaya.

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Photo : Harry Rabin

Il faudra malheureusement beaucoup de temps, mais c’est à présent une certitude: les 97 orques et bélugas capturés illégalement dans la mer d’Okhotsk et séquestrés dans la baie de Srednyaya, dans l’extrême Orient russe, ont désormais de vraies chances de retrouver la liberté ! Malgré les pressions pour protéger les quatre compagnies se les étant appropriés, des activistes locaux n’ont pas relâché leurs efforts afin d’alerter la communauté internationale et obtenir le déplacement d’éminents spécialistes au chevet de ces animaux en danger et en grandes souffrances. Tout cela, avec l’assentiment des autorités russes !

Expédition internationale

Engagés dans ce combat collectif depuis la révélation de l’affaire et ses multiples rebondissements, nous sommes heureux d'être partenaires de l’expédition ayant conduit une équipe d'experts – dirigée par Jean-Michel Cousteau de la Ocean Futures Society et organisée par Charles Vinick du Whale Sanctuary Project – jusqu’en Russie, du 3 au 11 avril dernier.



Leur mission : évaluer l’état des 10 orques et des 87 bélugas enfermés dans la prison à ciel ouvert et conseiller le gouvernement sur un programme de réhabilitation en vue de leur retour dans l’océan. Il y a urgence à leur porter secours, car depuis le début de cette série de captures en juillet 2018, quatre de ces malheureux seraient déjà « portés disparus » !

Déclaration commune

Cette visite a permis un pas de géant dans la coordination et l’évolution du projet de sauvetage. Jean-Michel Cousteau et Charles Vinick se sont entendus avec Oleg N.Kozhemyako, le gouverneur de la région de Primorsky où se trouvent les animaux prisonniers, autour d’une déclaration commune. L’accord prévoit d’entamer immédiatement des travaux pour que les mammifères marins soient maintenus dans des conditions proches de leur environnement d’origine, tout en programmant aussi la création d’un centre de rééducation et de réhabilitation pour les blessés. Il affirme également poursuivre, in fine, l’objectif de les libérer tous ! Nous y veillerons. 

Des scientifiques russes et internationaux de l'équipe Cousteau continueront donc d'évaluer les individus pour déterminer quand et comment les relâcher. La biologiste néo-zélandaise Ingrid Visser qui était du voyage et qui a pu constater de visu l’impérieuse nécessité d’intervenir, se réjouit de cette formidable avancée : 

« C'était extrêmement pénible de voir les orques et bélugas ainsi retenus, mais je suis soulagée de savoir que le gouverneur de la région de Primorsky, où ils sont détenus, a signé un accord afin de les réhabiliter avant de les relâcher. »

Coopération à long terme

Pourquoi ne pas relâcher immédiatement ces mammifères en souffrance ? Car leurs neuf mois de détention nécessitent de les réadapter à une vie autonome et sauvage. Le froid, le stress, l'éclatement des cellules familiales et la captivité dans des groupes artificiels ont bouleversé tous leurs repères sociaux et les ont affaiblis tant physiquement que mentalement. Aujourd’hui, il faut donc tenter prioritairement de les guérir du choc qu’ils ont subi et créer des conditions favorables à cette remise en liberté. 

Lori Marino, présidente du Whale Sanctuary Project, souligne l’importance d’aborder chacun d’entre eux individuellement, à son rythme : 

« Chacun des 87 bélugas et 10 orques est un individu et chacun d’entre eux a fait face au traumatisme de la capture puis de la séquestration d’une manière unique et individuelle. Sous cet aspect, ils sont vraiment comme nous. Ainsi, chacun d’entre eux doit être pris en charge individuellement afin d'évaluer sa santé mentale et physique, et ce dont il ou elle a besoin. »

Car, même si les amateurs de delphinariums peinent encore à s’en convaincre, les orques et les bélugas sont, comme nous, doués d’émotions, dotés d’une haute intelligence et possèdent des cultures véritables. À nous de protéger chacun d’entre eux dans sa spécificité, son histoire propre et sa psychologie unique !

Marie-Sophie Bazin
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Commentaires 10

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renee | jeudi 25 avril 2019

Svp, relâcher les pauvres baleines. Elles ne sont pas faites pour être dans des aquariums, ce ne sont pas des jouets.

Sisi | jeudi 25 avril 2019

J'espère vraiment qu'ils seront relâcher, et non pas qu'ils seront gardés dans un delphinarium avec pour seul prétexte qu'ils ne sont plus aptes à la vie sauvage, qu'ils ont été traumatisés.

BIDULE | jeudi 25 avril 2019

Quel beau message d'espoir!
Merci infiniment!

marie | jeudi 25 avril 2019

bonjour, j'ai lu la remise en liberté des orques et bélugas, cela m'a fait très plaisir, vite que cela ce fasse pour ces pauvres animaux.