Chats drogués abandonnés sur une route : One Voice présente à l’audience de leurs bourreaux à Montauban
Ils s’appelaient Filou, Flash, Garfield, Panda, Pepito, Perle, Picasso, Sacha, Vanille et le dernier n’avait même pas été nommé. Une nuit d’été 2023, ils ont été lâchement abandonnés sur une petite route entre champs et forêts, après avoir été drogués. Sur dix chats, quatre seulement ont pu être secourus par les pompiers et services municipaux, mais deux ont succombé à leurs blessures. Les six autres n’ont jamais été retrouvés malgré des recherches poussées.Pour eux, nous réclamons justice. Nous nous porterons partie civile à l’audience de leur ancienne pseudo-famille le 6 février au tribunal judiciaire de Montauban à 13 h 30.
Sur le visuel : Panda et Pépito
Mise à jour du 07 février :
Le jugement a été prononcé le 06 février à l’issue de l’audience. Les prévenus ont été condamnés à suivre un stage de citoyenneté pour l’un, et à une amende de 500€ avec sursis pour l’autre. Aucune interdiction de détenir des animaux. Une immense déception alors que 8 félins sont décédés ou portés disparus après ces actes ignobles, qui sont pourtant condamnables à hauteur de quatre ans d’emprisonnement et de 60 000 euros d’amende.
Fin juin 2023, notre partenaire, l’association Les Chats Libres de Mélie, avait été contacté pour prendre en charge la « cession » de dix chats et chattes par une famille d’Occitanie. Après avoir fait le lien entre un appel téléphonique et le méfait sordide, il nous a sollicités pour porter leur voix.
Les animaux, premières victimes de l’irresponsabilité humaine
En plein été, alors que les refuges sont saturés de pensionnaires sans abri, une solution avait pourtant été proposée à ladite famille souhaitant se séparer des dix chats au plus vite : cinq pouvant être récupérés immédiatement, puis les cinq suivants deux semaines plus tard. Comme d’habitude, les bénévoles poussent les murs, se débrouillent pour accueillir les malheureux dans l’urgence, pour des gens inconscients à qui il faut encore expliquer que les animaux sont des êtres vivants, et non des objets dont on se débarrasse si l’on estime qu’ils sont devenus trop encombrants.
Proposition refusée par ces personnes voulant à tout prix se séparer des animaux sur-le-champ et sans le moindre effort : elles ont préféré l’abandon, au risque très probable que cela entraîne leur mort. Une heure tardive – c’était le mois de juin –, une route peu fréquentée, du Lexomil : le cocktail « parfait » pour se débarrasser des félins.
La stérilisation, seule solution
Aujourd’hui, seuls Panda et Pepito sont encore en vie, témoins silencieux du calvaire qu’ils ont vécu cette nuit-là. Ni identifiés, ni stérilisés, c’est un concours de circonstances heureux qui a permis de repérer les lâches à l’origine de ces deux morts et six disparus. Peut-être ces derniers ont-ils survécu et sont-ils désormais soumis à une vie misérable de chats errants, perpétuant le cycle de la souffrance indéfiniment.
Les particuliers qui font reproduire leurs animaux et distribuent les petits à tout va sont les premiers responsables de cette misère. Trafic sur Internet, abattages massifs dans les fourrières, effondrement de la biodiversité : qu’attend l’État pour rendre obligatoire cette simple opération chirurgicale, comme en Belgique ou en Espagne ? Nos dirigeants ont aussi leur rôle à jouer. L’impunité et la méconnaissance des solutions sont ce qui permet à ces problèmes de se répéter.
Pour ces actes dont des éléments constituent une circonstance aggravante, nous serons présents au tribunal judiciaire de Montauban le 6 février à 13 h 30 pour demander une sanction exemplaire et une interdiction de détenir des animaux à l’encontre de ces tortionnaires. Rejoignez notre combat en exigeant la mise en place d’un plan d’urgence pour les chats errants.