Des têtes de sangliers abandonnées comme de vulgaires déchets le long d’un ruisseau à Seyches
Le 11 décembre dernier, le maire de Seyches (Lot-et-Garonne) a constaté l’abandon de dizaines de têtes de sangliers le long des berges d’un ruisseau et d’une route. One Voice dénonce la violence intolérable exercée à l’encontre de ces animaux. Pour les défendre, nous portons plainte.
Il faut s’imaginer face à ce spectacle macabre. Traqués et tués sans merci, très probablement par plusieurs chasseurs, ces sangliers ont également vu leurs dépouilles atrocement mutilées… avant d’être jetées à même le sol, à proximité d’une habitation. Voilà encore un bel exemple du respect de la nature dont les porteurs de fusils nous rebattent les oreilles… Non seulement ces faits foulent au pied tout égard pour les animaux, mais ils contreviennent aussi à la réglementation européenne, qui veille à lutter contre les risques sanitaires.
Des faits récurrents
C’est loin d’être la première fois que nous avons affaire à un tel irrespect des animaux et de la nature. En décembre 2022, une tête de sanglier avait été déposée sur un banc public de la commune de Saint-Maurice-de-Cazevieille (Gard), à la vue de tous, y compris des enfants du village. Quelques mois plus tard, c’est dans le Jura qu’un louvetier a laissé les corps inanimés de dizaines de renards se décomposer au bord d’une rivière. Outrés, nous avons immédiatement déposé plainte et obtenu sa condamnation.
Les sangliers, ces souffre-douleur attitrés
Ce mépris des animaux, les sangliers ne le connaissent que trop bien. Présentés comme des « nuisibles » dont il faut à tout prix se débarrasser, ils appartiennent à l’espèce la plus traquée de France. Durant la saison de chasse 2024-2025, près de 900 000 d’entre eux ont été froidement tués. Un chiffre qui n’inclut même pas les mises à mort exercées dans le cadre des battues administratives ou du régime des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD). Ce massacre, aussi cruel qu’absurde, ne change strictement rien aux dégâts dont les agriculteurs se plaignent. Chaque année, les acharnés de la gâchette sont appelés à la rescousse, pour leur plus grand plaisir… sans jamais résoudre le problème auquel ils contribuent grandement en élevant eux-mêmes des sangliers pour leur loisir sanglant.
Pour les sangliers abattus à Seyches, One Voice porte plainte. Joignez votre voix à la nôtre en signant notre pétition pour une réforme radicale de la chasse.