

Enquête à Freneuse : des chevaux livrés à eux-mêmes dans un champ de misère
Prévenus par des signalements et la maire de Freneuse (Yvelines), les enquêteurs de One Voice ont découvert plusieurs chevaux, dont un jeune poulain, privés de soins élémentaires. Leur détresse ne date pas d’hier. Elle témoigne d’une négligence systématique, ancrée dans les pratiques de leur propriétaire, maquignonne de métier. Les habitants, très préoccupés, s’organisent pour leur venir en aide. Nous déposons plainte.
Sous le soleil, un calvaire quotidien. Le signalement qui nous a été fait témoigne de chevaux amaigris, cherchant désespérément à s’hydrater dans des abreuvoirs où stagnaient plus d’algues que d’eau.
Nos enquêteurs, immédiatement diligentés sur place, ont découvert des animaux laissés en plein soleil. Avec les fortes températures annoncées ces jours-ci, leur calvaire ne va pas s’arrêter là : ils ne semblent disposer directement d’aucun abri ni protection contre la chaleur et les insectes, dans la totale indifférence de la personne qui en fait commerce. Dans les pâturages jaunis, le seul fourrage fourni est dû à la générosité des voisins choqués, qui tentent d’assurer leur survie avec les moyens du bord.
Un poulain orphelin, une jument oubliée, un champ devenu tombeau
Dans cet enclos, le corps d’une jument en décomposition est resté plusieurs jours exposé, avant que la mairie ne le fasse enfin retirer – alertée non par la propriétaire, mais par les habitants incommodés par l’odeur.
Un poulain frêle, manifestement orphelin, erre, agité. Sa mère aurait été euthanasiée récemment (à l’aune de ce qu’on apprend sur la dépouille abandonnée, un doute point sur le lien qui les unit)… À son âge, l’absence de lait maternel ou de nourrice équine compromet gravement sa santé et donc ses chances de survie.
Plus loin, un autre cheval évolue avec un licol cassé, un danger supplémentaire pour un animal déjà affaibli…
Une rentabilité maximisée : la maltraitance comme modèle économique
Cette situation n’est pas une dérive isolée : elle est la conséquence directe d’un système marchand où les équidés sont vus comme une valeur d’échange. La réduction des dépenses est essentielle dans un tel raisonnement. Rien n’est entretenu, à commencer par leurs sabots. Des soins vétérinaires ? On en doute ! Plusieurs signalements de chevaux divagants appartenant à cette maquignonne ont d’ailleurs été faits par le passé.
Ce commerce perdure dans une quasi-impunité. À l’abri des regards, loin des préoccupations législatives, nos représentants tolèrent, laissent faire. Résultat : des êtres sentients sont maltraités, exploités, revendus, trop souvent dans un état lamentable. Pour eux, nous ne nous taisons pas.
Des cas similaires trop fréquents, et notre action pour venir en aide aux victimes
En attendant une réponse opérationnelle des autorités, c’est une fois encore la solidarité des citoyens qui doit être applaudie. Habitants du village et élus locaux se relaient pour apporter un peu de répit à ces chevaux.
Cette affaire n’est que l’arbre qui cache la forêt. Partout en France, des équidés souffrent dans l’indifférence quasi générale. Il y a quelques semaines à peine, dans un autre dossier, nous faisions appel à la justice : l’un d’eux avait été laissé pour mort attaché à un tracteur…
Face à ce scandale, One Voice dépose plainte contre la marchande auprès de la gendarmerie de Bonnières-sur-Seine. La justice doit poursuivre cette maltraitante rapidement et lui interdire formellement d’exercer toute activité en lien avec des animaux.
Assez de souffrances ! Exigeons une véritable protection des équidés
Tant que les chevaux ne bénéficieront pas du même statut que les chiens et les chats, tant que leur exploitation commerciale primera sur leur bien-être, ces drames se répéteront. Avec nous, réclamez pour eux une réforme législative.