Fourrière de Betton : lettre ouverte en réponse au communiqué de la SACPA Fourrière de Betton : lettre ouverte en réponse au communiqué de la SACPA

Fourrière de Betton : lettre ouverte en réponse au communiqué de la SACPA

Animaux familiers
05.06.2025
Bretagne
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Au début du mois de mai 2025, nous avons déposé plainte et diffusé des images tournées à la fourrière SACPA de Betton, révélant des situations de maltraitance, de défaut de soins sur des animaux souffrants, ainsi que des conditions de détention indignes, exposant les animaux à des blessures et une détresse évidente.

Le 14 mai, l’organisme privé a publié un communiqué prétendant « rétablir les faits », réfutant tout problème et tentant de discréditer notre travail en produisant une série de documents censés justifier sa gestion des animaux. Or, l’analyse attentive de ces derniers — que la SACPA a elle-même rendus publics — ne fait que confirmer la gravité des faits dénoncés notamment dans nos vidéos.

Deux jours de souffrance évitables pour une chienne atteinte d’une tumeur

Parmi les cas les plus déchirants, celui de cette bassette griffonne souffrant d’une tumeur anale massive, à vif. La SACPA affirme avoir réagi rapidement. Pourtant, leurs propres documents contredisent ces paroles : la petite chienne est restée deux jours entiers sans le moindre soin, entre son arrivée le 28 janvier 2025 et sa première consultation vétérinaire le 30. Durant près de cinquante heures, elle a enduré une souffrance insupportable, sans répit, sans soulagement. Et malgré l’évidence de sa douleur, les équipes se sont vu interdire de l’emmener consulter. La SACPA reconnaît pourtant l’ampleur du mal : une tumeur « sanguinolente », « obstruant l’émission de selles ». Comment peut-on regarder un être vivant souffrir ainsi et choisir d’attendre ? Où est l’humanité dans cette décision ? Où est l’éthique dans ce délai ?

Une autre encore plus maigre après deux mois passés à la SACPA

Autre exemple bouleversant : celui de Prada, une jeune malinoise. Elle est entrée en fourrière le 14 janvier 2025, fragile et amaigrie, comme l’a relevé l’examen du 17/01. Deux mois plus tard, lorsqu’elle quitte enfin l’établissement, son état s’est dramatiquement aggravé : le 25/03, le vétérinaire estime qu’elle est « maigre ++ ». Son corps porte aussi d’autres marques : des plaies de léchage, signe d’un stress profond, d’un mal-être qu’elle ne peut exprimer que par ces gestes répétitifs, désespérés. Dix longues semaines dans les installations de Betton, et Prada n’en est ressortie ni soignée ni réconfortée, mais plus faible qu’à son arrivée. Aucune amélioration. Juste une lente et cruelle dégradation.

Codey, victime d’un système qui inverse les rôles

Concernant le chien que la SACPA affirme avoir classé comme « mordeur », elle l’avait pourtant estimé « sociable » lors de son entrée en fourrière le 17 juillet 2023. Codey avait également passé des tests avec la brigade cynophile de la police… qu’il a échoués face à son refus de mordre. Les témoignages concordants que nous avons recueillis évoquent des violences, des privations, des strangulations avec lasso. C’est bien le traitement violent qu’il a subi qui l’aurait conduit à mordre, en dernier recours.

Des chiens mentionnés sans preuve

La fourrière mentionne également les chiens Mika, Jazz et Rocky. Pourtant, aucune pièce produite ne les concerne, contrairement à ce qui est affirmé. Ces noms sont utilisés pour détourner l’attention, sans apporter de réponse aux faits concrets que nous avons exposés.

Lire la vidéo

Des images anciennes ? Une maltraitance persistante

Enfin, si certaines vidéos datent de 2023, elles montrent la continuité d’un système : les faits anciens ne deviennent pas moins condamnables avec le temps. La maltraitance ne s’efface pas avec les années. Frapper des chiens en fourrière serait excusable sous prétexte qu’ils ne s’y trouvent plus aujourd’hui ? Illogique et inacceptable.

Nous avons déposé plainte, avec à l’appui des images et témoignages faisant état de refus de soins vétérinaires à des animaux gravement blessés, des euthanasies abusives, des portées de chatons tuées sans raison, des chats placés vivants dans des congélateurs, des animaux laissés à l’agonie ou contaminés par manque de précautions sanitaires élémentaires : des faits constitutifs d’actes de cruauté, de mauvais traitements et d’atteinte volontaire à la vie d’un animal.

Le communiqué de la SACPA ne fait que confirmer son incapacité à assumer ses responsabilités. Derrière les formules de façade, les faits sont là. Inexcusables. Injustifiables.

Nous continuerons de demander des comptes aux fourrières et de dénoncer les dérives systémiques de certaines structures. Les animaux valent mieux que des communiqués défensifs et des dossiers vides. Ils méritent notre considération, des soins et une protection réelle.

Signez notre pétition pour exiger la fin de ces massacres et obtenir des réformes mettant un terme aux abandons.

Non aux massacres d'animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d'animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d'animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d'animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d'animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d'animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d'animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d'animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d'animaux dans les fourrières ! Non aux massacres d'animaux dans les fourrières !
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