La préfecture de l'Ariège persiste : nouvel arrêté d'effarouchement des ours sur l'estive de Trapech. Référé-liberté déposé
La préfecture de l’Ariège a publié un nouvel arrêté autorisant des tirs d’effarouchement sur l’estive de Trapech. Cette fois-ci, les opérations doivent se dérouler pendant les nuits du 27 au 29 août, avec des agents de l’Office français de la biodiversité équipés de fusils de calibre 12 chargés de cartouches à double détonation. Ces mesures suscitent de vives inquiétudes quant à leur impact sur cette espèce protégée et vulnérable. Comme souvent, l’arrêté a été dévoilé à la dernière minute, limitant ainsi les possibilités de recours. Pourtant, nous avons réagi rapidement et déposé un référé-liberté, pour lequel une décision est attendue sous 48 heures. L’audience est programmée le mardi 27 août à 14 h 00 au tribunal administratif de Toulouse.
Un nouveau coup dur pour les ours en Ariège
À seulement quelques jours d’intervalle, la préfecture de l’Ariège a publié un second arrêté autorisant l’effarouchement des ours sur la même estive, Trapech. Nous avions immédiatement attaqué le premier, publié au début du mois d’août. Même si le tribunal avait écarté nos arguments, nous ne baissons pas la garde et continuons le combat. Aucun détail ni preuve tangible de supposés dommages causés par les ours n’ayant à nouveau été apportés, nous décidons donc d’attaquer !
Ces opérations de tirs s’effectuent en pleine période de reproduction et sont donc particulièrement dangereuses pour les ourses et leurs enfants. Le stress qu’ils provoquent peut avoir des conséquences désastreuses sur leur santé et leur comportement. C’est finalement pour les tyranniser que l’État français a décidé de réintroduire les ours dans ses montagnes, en les arrachant à leurs familles et à leurs forêts situées à des milliers de kilomètres.
L’État doit cesser de harceler les ours
Les mesures prises par les autorités témoignent d’un véritable acharnement. Ces animaux, censés être protégés, sont déjà confrontés à de multiples menaces de braconnage : empoisonnement, piégeage, abattages par arme à feu… Désormais, ils subissent en plus régulièrement des tirs d’effarouchement.
Contre ce nouvel arrêté, l’audience se tiendra demain 27 août à 14 h 00 au tribunal administratif de Toulouse. Pour que les ours puissent enfin vivre en paix, demandez à nos côtés la fin des tirs d’effarouchement : signez notre pétition.
Malgré une audience de plus de deux heures, démontrant là l’importance des questions soulevées par notre recours, le tribunal a finalement rejeté notre demande. Les tirs d’effarouchement auront bien lieu les nuits des 27 et 28 août. Nous ne nous décourageons pas et continuerons de porter la voix des ours devant les tribunaux aussi longtemps qu’il le faudra.