Des procédures inédites lancées pour sauver cinq éléphantes

Des procédures inédites lancées pour sauver cinq éléphantes

Cirques
23.05.2017
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Cinq éléphantes, cinq histoires tragiques. Pour elles, One Voice réclame la liberté et lance pour la première fois des procédures réservées aux humains.

Cinq éléphantes, cinq histoires tragiques. Enfermées dans des cirques, ces personnes animales doivent être sauvées en urgence. Pour elles, One Voice réclame la liberté et lance pour la première fois des procédures habituellement réservées aux humains.

Lechmee, Mina et Kamala

La souffrance permanente de
Lechmee, causée par un problème de rigidité à la patte avant qui l’empêche de marcher correctement, est particulièrement préoccupante. Sa cécité est déjà un lourd handicap, au point que c’est Mina qui doit l’aider à s’alimenter !

Elle ne participe pas aux spectacles, contrairement à ses deux compagnes Mina et Kamala qui, malgré leur âge avancé, continuent d’être exploitées.

Le Dr Pierre Gallego, spécialiste de la faune sauvage, a décrit le cas de Lechmee comme une maltraitance avérée et jugé que les trois éléphantes de ce cirque étaient dans un état de misère physiologique ! Selon lui, il est
«impératif de les sortir du milieu du cirque afin de leur offrir une retraite dans un environnement adapté à leur espèce. De plus, il est nécessaire de prévoir de garder ces trois éléphants ensemble car ils ont tissé des liens sociaux très importants dont leur survie dépend.»

Samba et Maya

Deux autres éléphantes : Samba, pour qui One Voice
se bat depuis 2005, ainsi que Maya, sont également dans une situation d’urgence. Elles ne disposent, dans leurs cirques respectifs, d’aucun enrichissement pour s’occuper ni même d’un minimum de confort. Leur isolement rend leur quotidien insupportable au point que
Samba s’est échappée en décembre 2013, bousculant et tuant dans sa course un riverain…

Les éléphants sont des animaux pour qui les liens sociaux et familiaux sont d’une extrême importance. Selon un rapport établi en 1997 par les Drs Gsandter, Pechlaner et Schwammer à la demande du Commissaire à l’environnement de Vienne,
« à cause de leurs caractéristiques biologiques entraînant un comportement social très développé, il est impossible pour les cirques de détenir des éléphants dans des conditions en accord avec les besoins de chaque animal. »

Des personnes animales

La loi reconnaît que les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité et qu’ils doivent être détenus dans des conditions conformes à leurs besoins physiologiques. Pour One Voice, qui s’est engagée dans cette réflexion avec l’association Nonhuman Right Project de Steve Wise, ceci est suffisant pour leur reconnaître la qualité de personnes animales et leur accorder des libertés fondamentales et, notamment, le droit de vivre conformément à leur nature et leurs besoins.

Deux procédures inédites pour les sauver

Pour Lechmee, Mina et Kamala dont la situation est particulièrement grave, One Voice a donc souhaité engager une procédure particulière parallèlement à une procédure classique. Leurs droits fondamentaux étant clairement bafoués, l’association a saisi le 12 mai dernier le juge des référés de Toulouse d’une demande de référé liberté. Cette demande est habituellement destinée à des personnes humaines dont les libertés sont violées. Mais, pour One Voice, ces personnes animales doivent pouvoir également en bénéficier. Par ailleurs, l’association a également saisi la contrôleure générale des lieux de privation de liberté pour elles et pour les éléphantes Samba et Maya (ainsi que pour l’hippopotame Jumbo). Cette démarche,
classiquement réservée aux seuls détenus humains, se justifie par les conditions totalement indignes dans lesquelles ils sont maintenus.

One Voice demande le transfert immédiat vers un sanctuaire de Lechmee, Mina, Kamala, Samba et Maya.
Et pour mettre un terme définitif à l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques, l’association a lancé une pétition pour l’annulation de l’arrêté 2011. À
signer et partager !

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