Des bébés éléphants du Zimbabwe capturés et vendus à un parc en Chine
130 éléphanteaux capturés au Zimbabwe viennent d'être vendus à un zoo en Chine. Ils ont besoin de nous, ne laissons pas faire sans protester!
L’histoire se répète dramatiquement. Au Zimbabwe, des dizaines d’éléphanteaux viennent d’être violemment isolés, capturés, pour être expédiés en Chine. Ils intégreront ensuite le parc Chimelong. Là-bas, ils seront dressés pour amuser le public. Nous avons besoin de votre mobilisation à tous pour que ces drames cessent sur-le-champ!
Au parc national du Zimbabwe, à l’aube, les hélicoptères arrivent. Ils survolent des troupeaux d’éléphants et s’en rapprochent de plus en plus, créant la panique. Complètement désorientées, les familles se séparent et les petits se retrouvent isolés. Les rangers tirent alors des flèches tranquillisantes sur les éléphanteaux avant de les embarquer dans un camion. Protectrices, le cœur brisé, les mamans tentent désespérément de porter secours à leurs petits. Mais, ces machines effrayantes tournent en rase-motte au-dessus des adultes pour les empêcher de les défendre.
Les éléphanteaux capturés ont entre deux et six ans. Ce sont des bébés. Ils tètent encore leur mère, ne sont mûrs ni émotionnellement ni physiquement. Peut-on même parler de maturité pour affronter ce qui les attend?
Eux qui apprennent auprès de leur mère et de leurs tantes leur culture, leur langage pendant de longues années, comment vivront-ils ce déchirement? En liberté, les filles ne quittent jamais leur mère, le groupe étant la base sociale des éléphants. Les garçons, eux, ne le quittent que vers leurs quinze ans, pas avant.
Combien survivront à cette violence, à cette solitude?
Quelle vie s’ouvre à eux? Déracinés, sans culture, isolés, enchaînés… Les dizaines de kilomètres parcourus chaque jour par la famille ne seront qu’un lointain souvenir, entravés comme ils le seront dans des enclos minuscules. À quelle vitesse deviendront-ils fous? Car quelle est leur échappatoire, à part la soumission et la folie qui l’accompagne?
Après avoir été arrachés à leur famille, les bébés éléphants sont parqués dans des enclos, installés secrètement dans le parc national du Zimbabwe. Quelques jours ou mois plus tard, ce sera l’interminable voyage. À l’étroit dans des cages, les éléphants partiront à l’aéroport en direction du parc Chimelong, en Chine, à des milliers de kilomètres de là. Jamais plus ils ne reverront leur famille ni la savane. Ils ne pourront veiller leurs morts, ni suivre les routes ancestrales de leurs parents…
Déjà en 2012 et en 2014, puis en 2016, le Zimbabwe avait permis la capture et la vente de nombreux éléphanteaux. Tant et tant étaient morts avant même d’avoir posé une patte en Chine!
À l’époque, nous savions l’horreur qui les attendait: notre enquête dans les zoos en Chine en 2008 avait déjà exposé les violences subies par les lions, les tortues et les ours prisonniers de ces parcs bétonnés et sordides… Les petits survivants seront exhibés, malmenés du matin au soir, toute leur tragique vie.
Aujourd’hui, le Zimbabwe prévoirait donc d’envoyer entre 35 et 130 éléphanteaux en Chine. Avec nous, écrivez à l’ambassadrice du Zimbabwe en France pour faire cesser cette barbarie ! (Vous pouvez télécharger le modèle de lettre que nous mettons à disposition).
Adresse :
Ambassade du Zimbabwe en France
Madame Rudo M. Chitiga,
Ambassadrice du Zimbabwe à Paris, France
10, rue Jacques Bingen
75017 Paris
Courriel : zimembassy@zimparis.gov.zw
Mobilisons-nous également en masse pour signer deux pétitions (en anglais) : l’une pour tenter de convaincre la CITES d’interdire le commerce de bébés éléphants, l’autre pour que le gouvernement du Zimbabwe cesse ces ventes honteuses.