À notre enquête sur les élevages de singes, la « Cyno Breeders Association » répond par plus de propagande

À notre enquête sur les élevages de singes, la « Cyno Breeders Association » répond par plus de propagande

Expérimentation animale
04.12.2023
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Dans un journal mauricien, une publicité pour l’expérimentation animale précède l’enquête de One Voice sur les élevages de macaques.

Dans sa publication du 3 décembre, Le Mauricien a consacré une pleine page à notre enquête dans six élevages de macaques à longue queue de l’île. Mais trois pages avant la présentation de notre travail sur les singes violentés par des employés, la direction du journal a vendu une publicité à la Cyno Breeders Association (CBA). N’hésitant jamais à présenter les animaux comme de simples outils dont la souffrance importe peu, les lobbyistes de l’expérimentation animale en remettent une couche.

Nous nous réjouissions que les Mauriciens soient informés de nos découvertes accablantes dans les élevages de l’île. Les journalistes chargés de cet article n’ont rien omis, faisant même imprimer en page 20 quatre de nos images obtenues en caméra cachée. Mais, surprise, que trouve-t-on avant cela, en page 17, impaire et donc plus susceptible d’être lue ? Rien de moins qu’une publicité payée par les principaux éleveurs de l’île pour défendre leur activité, ceux-là mêmes chez qui nous nous sommes rendus.

Pour les lobbies, la souffrance des animaux est toujours justifiée

Macaques capturés dans la nature, enfermés par dizaines, malmenés et, pour les plus jeunes, séparés de leur mère… Dès que nous montrons ce que tait et cache l’expérimentation animale, les lobbies s’empressent d’assommer le public à grands coups de propagande.

Dans le publi-reportage paru dimanche dernier, les éleveurs présentent les singes comme des êtres indésirables menaçant les cultures agricoles et envahissant les zones résidentielles. Ces animaux ne seraient bons qu’à souffrir jusqu’à leur mort, sans que cela puisse être remis en question, du moment que cela sert la « santé mondiale » et l’« économie mauricienne ». Comble du cynisme, alors que notre enquête ne laisse aucun doute sur la douleur des macaques capturés dans le pays, les membres de la CBA osent affirmer qu’ils « garantissent les normes de bien-être les plus élevées ».

L’industrie tremble… à raison

Si nous ne mettons aucunement en cause l’éthique des journalistes, comment ne pas déplorer les choix délibérés de la direction du Mauricien, qui orientent inévitablement l’opinion des lecteurs, alors même que les citoyens sont de plus en plus opposés à l’expérimentation animale. Selon notre sondage One Voice/Ipsos d’avril 2023, pas moins de 74 % des Français y sont défavorables et 81 % pensent que les tests sur les primates doivent être interdits en France. Or la plupart d’entre eux proviennent de l’Île Maurice…

Avec nous, dites stop à l’utilisation des macaques à longue queue dans les laboratoires en signant notre pétition.

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