Atrocité et abondance des projets d'expérimentation animale en France : la banalité du quotidien

Atrocité et abondance des projets d'expérimentation animale en France : la banalité du quotidien

Expérimentation animale
14.05.2024
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À partir d’aujourd’hui, nous vous présenterons des projets sélectionnés en raison du nombre d’animaux utilisés ou de la sévérité des tests que ces derniers subissent. Tous ont été validés par le ministère de la Recherche. Nous appelons à une véritable prise de conscience qui permettra un changement des pratiques. Pour cela, nous avons besoin de votre aide !

Chaque jour en France, une multitude d’animaux sont soumis à des expériences. Ces projets peuvent être liés à la recherche (fondamentale et appliquée), ou aux tests réglementaires et toxicologiques.

La transition vers une science sans animaux est massivement soutenue par les Français (sondage Ipsos/One Voice d’avril 2023), par près de 150 scientifiques européens issus de 19 États membres, par les élus européens en 2010 et 2023, et par des parlementaires français[1].

Ainsi, entre le 10 avril et le 10 mai 2024, les projets suivants ont été publiés dans la base de données répertoriant les projets autorisés au niveau européen :

Concernant les singes :

  • Injection dans le cerveau puis de plusieurs chirurgies qui consistent à implanter des électrodes permettant de délivrer différentes intensités de courant électrique dans le cerveau. Ils subiront aussi l’administration du syndrome parkinsonien à travers des injections quotidiennes intramusculaires : 6 singes utilisées et qui subiront des douleurs d’un degré de gravité sévère jusqu’à l’euthanasie.

Concernant les chiens :

Concernant les lapins :

Concernant les poissons :

Concernant les rongeurs :

  • Greffe de tumeurs impliquant des douleurs importantes, l’impossibilité de se déplacer, etc. : 30 000 souris seront utilisées et euthanasiées, 2 000 d’entre elles subiront des expériences d’une gravité sévère et les 28 000 restantes d’une gravité qualifiée de modérée.
  • Administration de colite générant des douleurs intenses et d’une gravité sévère : 10 000 souris et rats utilisés, tous seront euthanasiés.
  • Couper l’extrémité de la queue : 8 500 souris seront ensuite euthanasiées. « Les animaux ne comportant pas la mutation d’intérêt ou trop âgés (pour être utilisés pour l’accouplement ou inclus dans un protocole de recherche) ou n’ayant plus donné de portées depuis 2 mois seront euthanasiés, même s’ils ne présentent pas de signes de mal-être ».
  • Chirurgie lourde qui a pour conséquence une hypothermie de l’animal et des troubles moteurs qui empêchent les animaux de se déplacer : 5 402 souris seront mises à mort, dont 2 520 subiront des douleurs d’une gravité sévère.
  • Chirurgie lourde afin d’altérer les fonctions cérébrales avec risque de douleurs d’une gravité sévère pour certains individus : 3 374 rats seront mis à mort.
  • Hypoxie pendant plusieurs jours impliquant des douleurs d’une gravité sévère : 2 475 souris seront euthanasiées.
  • Administration de produits qui induisent des convulsions allant jusqu’à la mort : 1 100 souris seront utilisées et 1000 d’entre elles subiront des douleurs de gravité sévère.
  • Provoquer un AVC qui inflige donc des douleurs intenses et d’une gravité sévère : 1 000 souris seront euthanasiées.
  • Lésion de la moelle épinière qui inflige une paralysie pendant plusieurs semaines induisant des douleurs d’une gravité sévère : 25 rats seront euthanasiés.

Nous plaidons pour que les laboratoires privilégient systématiquement, et comme la loi l’exige, les méthodes alternatives quand elles existent. Nous encourageons également les professionnels à se former aux méthodes des tests sans animaux. En outre, nous exhortons nos représentants politiques à voter en faveur d’un financement beaucoup plus important de la recherche sur les méthodes de remplacement. Bien que la majorité d’entre eux soit d’accord sur ce principe, il est désormais impératif d’avoir une volonté politique réelle pour progresser. L’immobilisme représente un obstacle significatif, et il est nécessaire d’adopter une approche novatrice et d’investir davantage dans ce domaine.

La quantité d’animaux encore victimes de l’expérimentation animale est colossale, et leur nombre ne diminue pas, qu’il s’agisse des singes, des chiens et de toutes les autres espèces, malgré le passage de la loi qui préconise une réduction.

Pour mettre fin à ces méthodes qui ont largement fait leur temps, demandez avec nous la fin de l’expérimentation animale et, vous aussi, écrivez à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche : 

Télécharger le courrier-type

[1] – Décret n° 2013-118 du 1er février 2013 relatif à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques.
– Arrêté du 1er février 2013 fixant les conditions d’agrément, d’aménagement et de fonctionnement des établissements utilisateurs, éleveurs ou fournisseurs d’animaux utilisés à des fins scientifiques et leurs contrôles.
– Arrêté du 1er février 2013 relatif à l’évaluation éthique et à l’autorisation des projets impliquant l’utilisation d’animaux dans des procédures expérimentales.
– Arrêté du 1er février 2013 fixant les conditions de fourniture de certaines espèces animales utilisées à des fins scientifiques aux établissements utilisateurs agréés.
– Arrêté du 1er février 2013 relatif à l’acquisition et à la validation des compétences des personnels des établissements utilisateurs, éleveurs et fournisseurs d’animaux utilisés à des fins scientifiques.

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