Campagne d’abattage de chiens errants en Haute-Vienne, One Voice attaque l’arrêté

Campagne d’abattage de chiens errants en Haute-Vienne, One Voice attaque l’arrêté

Animaux familiers
03.06.2024
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Mise à jour du 19 juin 2024 :

Victoire par forfait ! Face au tollé suscité par sa décision d'autoriser l'abattage de chiens errants, le préfet de la Haute-Vienne a abrogé son arrêté, avant même l'audience prévue le 26 juin au tribunal administratif de Limoges. Un soulagement pour tous les habitants des villages concernés, qui n'auront plus à craindre que leur animal soit tué pour s'être trop approché d'un troupeau. Après l'annulation de l'arrêté du préfet de l'Aveyron par la justice il y a quelques semaines, c'est un signal clair envoyé aux autorités !

Mise à jour du 5 juin 2024 :

L'audience contre l'arrêté du préfet de la Haute-Vienne permettant l'abattage des chiens errants aura lieu le 26 juin à 14 heures au tribunal administratif de Limoges. Nous serons présents pour demander la suspension de cette décision.

L’abattage de chiens errants serait-il en train de devenir le nouveau «sport national» sur notre territoire ? Moins de deux mois après la décision de la préfecture de l’Aveyron d’autoriser les louvetiers à tuer les chiens en divagation s’approchant des troupeaux, la Haute-Vienne a décidé de faire de même dans les communes de Saint-Paul et Saint-Genest-sur-Roselle. Nous venons de déposer un référé devant le tribunal administratif de Limoges pour demander la suspension en urgence de cet arrêté.

De la «destruction» à la «neutralisation», des appellations différentes, le même objectif

Si la préfecture de l’Aveyron parlait clairement de « destruction des chiens errants, divagants ou malfaisants » ; en Haute-Vienne, on préfère le terme de «neutralisation de chiens en divagation». Une dénomination plus policée, qui pourrait faire croire à une finalité différente… Pourtant, c’est bien d’abattages qu’il s’agit là une fois encore.

Nouveauté : cette fois-ci, l’arrêté est en vigueur «jusqu’à nouvel ordre» et sans horaire particulier. Les chiens perdus, abandonnés, ou en promenade à plus de 100 mètres de leur famille, et s’approchant des troupeaux pourront donc être la cible de tirs ; même en pleine journée ! En ce qui concerne la sécurité des humains aussi, on repassera…

Chiens ou loups, le fusil au bout du chemin

Les lobbies agricoles et cynégétiques ne se contentent plus d’être autorisés à tuer plusieurs centaines de loups par an. En Haute-Vienne début mai, la Coordination Rurale menaçait même d’avoir recours au braconnage : « Monsieur le Préfet, agissez rapidement sinon nous allons nous organiser ». Les politiques français anti-loups/pro-élevage se plient en quatre pour flatter leur électorat, délivrant désormais des permis de tuer des chiens.

Former les éleveurs à la mise en place efficace et effective des mesures de protection ? Rendre obligatoire et subventionner la protection de tous les animaux d’élevage ? Recourir à des méthodes non létales pour capturer et secourir les chiens victimes d’abandon à la veille des vacances ? Pourquoi l’État se fatiguerait-il à protéger brebis, vaches et chevaux voués à terminer à l’abattoir alors qu’il peut tout simplement faire tuer loups et chiens ?

Comme nous l’avons fait pour l’arrêté de la préfecture de l’Aveyron, nous attaquons celui de la Haute-Vienne pour protéger les chiens. Et continuons le combat pour les loups, victimes de tirs tout au long de l’année. Rejoignez-nous, signez notre pétition !

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