De la violence à n’en plus finir
C’est grâce à ses lanceurs d’alerte que la Cellule Zoé a eu connaissance de ce cas. Dans cet élevage breton, plus de 200 cochons sont détenus dans de terribles conditions. Pire, ils servent d’exutoire à un éleveur violent.
Dans les stabulations intérieures, on trouve des cochons enfermés dans le noir. Ils n’ont pas d’eau, pas de nourriture, pas de litière. Ils sont trop nombreux, entassés dans la boue. Certains suffoquent.
Dans les stabulations extérieures, où elles ne devraient rester que le temps de se nourrir, les truies gestantes sont enfermées durant des heures. Sur le béton, sans eau et quel que soit le temps, soleil brûlant ou pluie battante, elles doivent attendre qu’il se souvienne qu’elles existent.
Avouons que parfois, pourtant, il vaut mieux l’éviter. Car cet éleveur frappe — les porcelets, les truies… Il frappe, avec un gourdin, jusqu’à ce que le sang coule. Il frappe malgré les hurlements. Il frappe même souvent jusqu’à tuer. Mais les cadavres encombrants, les cadavres suspects, l’équarrisseur ne les voit pas. Ceux-là, l’éleveur les abandonne dans la nature…
Sa femme a pu se sauver avec le chien — car ici le lien, encore, s’exprime dans toute son horreur. Mais elle a réussi, finalement, à survivre à sa violence, à s’échapper. Cependant, pour ses autres innocentes victimes, c’est à One Voice d’agir. Déjà, une plainte a été déposée. La procédure est en cours. Nous devons mettre un terme à leur martyre et empêcher cet éleveur de nuire à nouveau ! Nous nous battons pour ça. Nous nous battons pour eux.