Ours

Ours des Pyrénées : la double peine…

Victimes des chasseurs et des éleveurs, les ours bruns avaient disparu de nos montagnes.
À la fin des années 1990, des individus originaires de Slovénie ont été introduits pour repeupler les Pyrénées. Arrachés à leur sol natal, ils ont subi le stress d’un transport en hélicoptère et ont dû réapprendre à vivre loin des leurs dans un environnement inconnu.
Quelques années plus tard, ils ne sont pas encore assez nombreux pour que leur survie soit assurée : le dernier décompte, daté de 2022, fait état de 76 individus, bien loin du seuil de viabilité des 110.
Persona non grata, les ours ont non seulement écopé d’un exil forcé, mais sont aujourd’hui la cible de tirs d’effarouchement et d’un harcèlement continu.

… et des victoires retentissantes

Flashballs, grenades de désencerclement… Ces armes effroyables sont utilisées contre eux à tout moment. Ils ne peuvent plus se déplacer sur leur propre territoire sans risquer d’être pourchassés et blessés ! Source d’un stress intense, ces tirs peuvent provoquer des blessures auditives, séparer les oursons de leur mère et même aller jusqu’à provoquer des fausses couches. One Voice refuse cette double peine. Deux années de suite, en 2022 et 2023, l’association a mené des marathons judiciaires en urgence pour empêcher ces tirs d’effarouchement. Avec succès. La justice nous a donné raison à chaque fois.

En Inde : une victoire à 360 ° pour les ours « danseurs »

Braconnés, arrachés à leur mère, le museau transpercé au fer blanc pour y passer une corde douloureuse à vie, les ours lippus, une espèce endémique indienne, étaient exploités de façon illégale et depuis 400 ans pour la « danse » en Inde. Pour changer le cours de leur destin, il nous a fallu sept ans. Mais le travail conjoint que nous avons mené avec nos partenaires, Wildlife SOS, Free the Bears and International Animal Rescue, a fini par payer. Plus de 620 ours ont été sauvés et placés en sécurité au sein de nos sanctuaires en Inde. Là, nous avons également créé la cellule anti-braconnage Forestwatch.

Ce sauvetage ne pouvait être total sans une approche globale du problème. Outre le travail de Forestwatch, réalisé en collaboration avec les agences gouvernementales et le département de faune sauvage de la police, les montreurs d’ours kalandars qui les exploitaient ont intégré un programme de réinsertion pour se reconvertir. Ainsi, les enfants ont pu être scolarisés, les femmes bénéficier de formations professionnelles et tous disposent d’une couverture maladie.

En Asie : des enquêtes qui contribuent à changer les regards

Notre combat pour les ours nous a menés aussi au Vietnam aux côtés de ceux qui étaient exploités dans des fermes pour leur bile : un pseudo-remède vendu à prix d’or. Placés en captivité dans des cages minuscules, les oursons étaient drogués et mutilés. Nous avons plaidé leur cause auprès de la population et jusqu’au plus haut sommet de l’État. Le Vietnam a mis fin à ces pratiques en 2022.
En 2008, lors de l’organisation des Jeux Olympiques, le monde entier avait les yeux braqués sur la Chine. One Voice a saisi cette opportunité pour déplacer les projecteurs vers les zoos et révéler les conditions de détention sordides des animaux et en particulier des ours. Dans ce pays, One Voice contribue au programme Caring For Life initié par ACTAsia, qui apprend aux enfants des écoles primaires chinoises à protéger les animaux et prendre soin d’eux.