Victoire des Français et des loups !
Des tirs de loup sont stoppés grâce aux associations citoyennes ! Le Tribunal administratif de Nîmes vient de donner raison à l’ASPAS, Ferus, One Voice et l’ALEPE, en suspendant d’urgence l’arrêté préfectoral du 22 juillet 2016 qui ordonnait illégalement le « tir de prélèvement renforcé » d’un loup pour une durée de 6 mois sur 6 communes dans le secteur du causse Méjean, en Lozère.
Des tirs de loup sont stoppés grâce aux associations citoyennes ! Le Tribunal administratif de Nîmes vient de donner raison à l’ASPAS, Ferus, One Voice et l’ALEPE, en suspendant d’urgence l’arrêté préfectoral du 22 juillet 2016 qui ordonnait illégalement le « tir de prélèvement renforcé » d’un loup pour une durée de 6 mois sur 6 communes dans le secteur du causse Méjean, en Lozère.
Comme le veulent la majorité des Français, les loups doivent être maintenus dans notre pays. C’est chose faite : dans son ordonnance qui suspend l’arrêté ce 9 août, le juge souligne que la pérennité de l’élevage ovin dans le département n’est pas compromise par la présence d’un loup, et relève l’absence de mise en œuvre de « tirs de défense » préalables au tir de prélèvement renforcé.
Le juge administratif rappelle ainsi que des battues aux loups ne peuvent pas être autorisées si tout n’a pas été mis en œuvre pour protéger les troupeaux exposés à un risque de prédation. Il existe en effet des moyens de protection des troupeaux ainsi qu’une gradation des tirs que les préfets peuvent autoriser, qui ne visent à tuer des loups, espèce protégée, qu’en dernier recours, et uniquement si des dégâts sont causés malgré la mise en œuvre de moyens de protection.
La justice confirme donc un « doute sérieux quant à la légalité » de cet arrêté préfectoral qui ne respecte pas les conditions définies dans l’arrêté ministériel encadrant les tirs de loups, pourtant lui-même extrêmement permissif.
Il est inadmissible que les préfets, représentants de la loi, continuent d’autoriser le tir d’une espèce protégée alors que de nombreux troupeaux sont laissés sans surveillance ni protection, à la merci des prédateurs naturels mais aussi des chiens divagants.
La solution n’est pas dans les abattages mais dans un changement profond des pratiques d’élevage et du système de subventionnement des éleveurs, qui n’incite actuellement pas suffisamment aux bonnes pratiques.
À l’approche des élections régionales, ce problème de fond est sûrement trop délicat à aborder par les politiciens de tous bords qui préfèrent multiplier les tirs de loups pour caresser les chasseurs et les lobbies agricoles dans le sens du poil, au risque de prendre des décisions illégales.
Enfin, les associations demandent la fin des tirs de loups, et la suppression des indemnisations pour les éleveurs ne protégeant pas leur bétail.
Contacts presse :
Madline Reynaud – ASPAS
Jean-François Darmstaedter – FERUS
Muriel Arnal – One Voice