Val d’Oise : massacre de renards dans 75 communes, nous allons en justice
Les lieutenants de louveterie du Val-d’Oise peuvent se frotter les mains : fin avril, le préfet les a autorisés à tuer un nombre illimité de renards dans près de 75 communes. Les raisons invoquées ? Protéger des faisans et des perdrix grises… élevés en captivité pour mourir sous les tirs des chasseurs. Comble du cynisme, l’arrêté a été publié plusieurs jours après son entrée en vigueur, ce qui est bien entendu interdit ! Même si cela ne rendra pas la vie aux goupils tués, nous attaquons cet arrêté et dénonçons cette combine insupportable.
Partout, un acharnement sans borne contre les renards
Pour faire plaisir aux chasseurs, dans le Val-d’Oise, la saison de chasse est plus longue pour les renards que pour les autres espèces : de juin à février, soit neuf mois au lieu de six ! À cela, il faut ajouter les pièges en tout genre, véritables outils de torture autorisés dans le cadre du classement « ESOD » du ministère de l’Écologie que nous avons attaqué au Conseil d’État. Et la vénerie sous terre, traque de plusieurs heures qui ne laisse aucune chance aux animaux acculés.
Une magouille pour contourner la loi et permettre de tuer des renards roux
Comme si cela ne suffisait pas, le préfet a ordonné aux lieutenants de louveterie– sortes de chasseurs en chef sous l’autorité de l’État – d’abattre, pendant près de trois semaines, un nombre illimité de renards, de nuit, dans 75 communes du département. Une hécatombe, alors que les renardeaux viennent de naître. Et pour s’assurer que personne ne puisse saisir la justice à temps, le représentant de l’État a pris soin de signer son arrêté le 29 avril et de le publier le 30, pour des opérations commençant… le 24 !
Une combine pour mieux se substituer aux renards et pouvoir chasser les faisans et les perdrix
Comment justifier de tels massacres ? Si les faisans et perdrix sont en danger, alors c’est plutôt des chasseurs qu’il faut les protéger ! Il y a quelques mois, les juges dijonnais avaient balayé ces arguments fallacieux d’un revers de main et annulé des battues ordonnées dans la Nièvre. Aujourd’hui, nous saisissons le tribunal administratif de Cergy-Pontoise contre ces trois décisions dont l’illégalité ne fait aucun doute.
Pour porter la voix des renards, signez nos pétitions contre l’acharnement dont ils sont victimes, et pour une réforme radicale de la chasse !