Une plainte pour épargner les requins
Tandis qu’à la Réunion certains croient que les requins ont moins leur place qu’eux dans l’océan, One Voice porte plainte pour la suspension de l’arrêté du 16 février 2016.
Tandis qu’à la Réunion certains croient que les requins ont moins leur place qu’eux dans l’océan, One Voice porte plainte pour la suspension de l’arrêté du 16 février 2016.
Tandis qu’à la Réunion certains croient que les requins ont moins leur place qu’eux dans l’océan, nos associations ont fait suspendre l’arrêté du 16 février 2016.
L’ASPAS, Longitude 181, One Voice et Sea Shepherd ont engagé deux procédures devant le tribunal administratif de Saint-Denis de La Réunion pour demander la suspension et l’annulation de l’arrêté préfectoral du 16 février 2016. Celui-ci espère mettre un terme aux attaques de requins par leur éradication ! Ces mesures de pêches destructrices sont décriées par le conseil scientifique de la réserve marine, qui estime qu’elles risquent même d’aggraver la situation… Et quand bien même, le requin est chez lui dans l’océan !
Dans ce projet aberrant, ce sont des fonds publics qui financeraient la destruction de la biodiversité marine et mettraient en péril l’écosystème. Car l’arrêté stipule pouvoir réaliser des prélèvements illégaux au cœur même de la zone protégée. Celle-là même qui est fâcheusement montrée du doigt par une vindicte populaire souhaitant asservir la nature en faisant fi des conséquences.
Pour One Voice et ses partenaires, ces mesures n’ont d’autre but que de favoriser les intérêts des membres du comité de pêche dans la réserve, notamment pour vendre les produits de leurs pêches accessoires.
La solution proposée par l’État est non seulement dénuée d’éthique et dommageable pour l’environnement, mais elle n’évitera pas le risque d’attaques… Voilà qui a de quoi rappeler certaines décisions
concernant le loup…
Le projet CAP REQUIN 2 a permis de tuer en toute impunité des requins-bouledogues et des requins-tigres, sans l’avis de la communauté scientifique et sans consultation publique. Le 27 avril 2016, un nouvel individu femelle de trois mètres appartenant à l’espèce requin-bouledogue a été cruellement capturé par leurs dispositifs au niveau de Saint-Pierre Pointe du Diable.
Le référé du 11 mai a donné raison à One Voice et ses partenaires. Le Tribunal administratif de Saint Denis a suspendu l’arrêté, considérant que le préfet n’avait pas soumis sa décision à un conseil scientifique digne de ce nom… C’est une belle victoire, mais nous restons vigilants. Le combat continue pour que la faune sauvage remarquable de La Réunion puisse vivre en paix sur son territoire, l’océan.