Une nouvelle étape dans la procédure pour sortir Dumba de la vie de cirque
Étant donné la fin de non-recevoir que semble nous adresser le procureur d’Alès dans l’affaire concernant Dumba, nous écrivons aux autorités compétentes afin de pouvoir enclencher de nouvelles procédures. Comme pour tous les animaux que nous défendons, nous faisons pour elle le maximum.
En effet, des lois existent et encadrent les activités humaines concernant les animaux sauvages captifs. Il serait bien que les professionnels de la loi les fassent respecter au lieu de s’abriter derrière des faux-semblants et des expertises opaques. En l’occurrence, nous dénonçons des illégalités, pas seulement des immoralités. Nous ne nous plaçons pas uniquement sur le terrain du militantisme, mais aussi des – nombreuses – entorses à la réglementation existante. De plus, nous avons apporté au dossier pas moins de six expertises toutes concordantes, attestant que Dumba présente de nombreux signes de souffrance. Enfin, les images des journalistes montrent que la dresseuse contrevient à la réglementation, notamment sur la sécurité du public.
Pourquoi se prononcer avant de lire les arguments ? Pourquoi ne pas juger sur les faits ?
Un procureur aux abonnés absents
Le procureur d’Alès, destinataire de notre plainte du mois de janvier, ne répond à aucune de nos sollicitations. Alors, pour continuer à défendre Dumba quoi qu’il advienne – c’est le respect des règles qui nous fait procéder ainsi -, nous lui avons à nouveau écrit pour faire un rappel de nos demandes. À savoir : la saisie de Dumba (ou l’obligation de son placement) et le retrait du certificat de capacité de sa dresseuse. Le 5 avril, nous pourrons ainsi nous constituer partie civile ou déposer un recours devant le procureur général. En d’autres termes, passer à la vitesse supérieure.
Un préfet interpellé
Nous avons également écrit officiellement au préfet du Gard pour demander le retrait de certificat de capacité de la dresseuse Kludsky et le retrait de l’éléphante ou la mise en demeure de l’exploitante de s’en dessaisir au profit d’un sanctuaire. En effet, le préfet est censé être garant du bien-être des animaux sauvages captifs détenus sur son territoire.
Une star internationale comme soutien de poids
Touchée par nos images du mois de janvier, Cher, également co-fondatrice de l’ONG Free The Wild, a écrit une lettre à Barbara Pompili sur notre combat avec FAADA pour Dumba, lui demandant d’offrir à celle-ci une retraite paisible. Nous nous sommes assurés qu’une place était libre immédiatement pour Dumba au sanctuaire français, Elephant Haven. Il serait temps que les animaux souffrants et maltraités soient secourus par ceux qui en ont la responsabilité, pas uniquement par ceux qui en font leur mission dans le monde.
Les nouvelles échéances concernant Dumba, sauf si nous recevons des nouvelles du parquet d’ici-là, s’étaleront en avril. Pour elle, nous ne céderons rien. Les combats pour faire bouger les lignes sont longs et nécessitent patience et ténacité. Nous n’en manquons pas. Jamais.