Un monde sans lions ?

Un monde sans lions ?

Faune sauvage
02.04.2016
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Un monde sans lions : il y a 50 ans, la population atteignait 450 000 individus dans le monde. En 2015, il n’en reste que 20 000 en Afrique et 500 en Inde. Agissons !

Il y a 50 ans, 450000 lions vivaient encore à travers le monde. En 2015, il ne reste que quelque 20000 lions en Afrique et 500 en Inde, regroupés dans le Gujarat. Les 5 derniers lions d’Iran – une femelle et ses petits – ont été abattus en 1963 et leur massacre célébré par la presse nationale. A ce rythme et si rien n’est fait, nos enfants grandiront dans un monde sans lions, hormis quelques spécimens consanguins et psychotiques exhibés dans les zoos.

Il y a 50 ans, 450000 lions vivaient encore à travers le monde. En 2015, il ne reste que quelque 20000 lions en Afrique et 500 en Inde, regroupés dans le Gujarat. Les 5 derniers lions d’Iran – une femelle et ses petits – ont été abattus en 1963 et leur massacre célébré par la presse nationale. A ce rythme et si rien n’est fait, nos enfants grandiront dans un monde sans lions, hormis quelques spécimens consanguins et psychotiques exhibés dans les zoos.

Ces grands félins sont menacés de toutes parts : la chasse aux trophées, la chasse en boîte, le braconnage, les empoisonnements, la perte d’habitat, les captures pour les zoos et la demande en os de lion par la médecine chinoise traditionnelle les poussent désormais au bord extrême de l’extinction.

Plusieurs pays d’Afrique autorisent la chasse au trophée, dont le lion Cecil fut l’une des plus récentes victimes. L’argent des permis permettrait de financer des programmes de conservation, mais ces pays sont précisément ceux où la population de lions connaît le plus fort déclin. Ce loisir barbare réservé aux riches tue en outre bien plus que le seul félin dont on scie la tête pour décorer le salon. Lorsqu’un grand mâle est tué, c’est toute sa horde qui se retrouve déstabilisée et sans protection.

Mais la chasse aux lions sauvages est coûteuse et l’on risque d’en revenir bredouille. C’est pourquoi certains choisissent une solution plus facile : la chasse en boîte. En Afrique du Sud, des lions captifs sont élevés à la main dans des espaces clôturés. Apprivoisés, ils sont abattus sans effort par des chasseurs de trophées trop paresseux ou trop pressés. Les ossements prélevés sur la carcasse de ces lions sont vendus en Asie pour la médecine traditionnelle chinoise. Ils peuvent être exportés légalement, car les lions ne sont pas inscrits à l’Annexe 1 de la CITES. Entre 2003 et 2012, quelque 6782 trophées ont été ainsi exportés depuis l’Afrique du Sud, ainsi que des tonnes d’os et des peaux. On peut craindre que ce commerce légal ne fournisse également une couverture pour le trafic des os de lions sauvages.

La progression de l’agriculture en Afrique entraîne pour les fauves perte de territoires et raréfaction des proies. Ceux-ci attaquent alors les animaux d’élevage, créant un cercle vicieux où les agriculteurs protègent les bêtes qu’ils exploitent en abattant les lions au fusil ou en les empoisonnant.

Enfin, les zoos et les cirques se procurent régulièrement des lions sauvages et les soumettent à une vie d’ennui et de confinement pour distraire le public. Le nombre exact de grands félins captifs en Europe n’est pas connu, faute d’un suivi sérieux de ces populations. Rien qu’aux Etats-Unis, on estime ce chiffre à près de 10000 tigres, panthères, pumas et lions détenus.

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